Chapitre 61

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Moi qui ne mentais jamais.. Les jours suivant furent compliqués. Toute l’école était en deuil. Les examens avaient été annulé, ainsi que les cours, et seraient reporté à plus tard. Rogue était parti et je me trouvais la seule gardienne du secret.
Habillé d’une robe noire que je ne portais que dans ses circonstances, Prés-au-Lard était bondé de visiteurs venu pour un dernier adieu devant la dépouille vide. Mais certain parents s’étaient empressé de retirer leurs enfants de Poudlard après cet accident. Je me retrouvais seule dans la chambre, regardant l’âme de Dumbledore tourbillonnant gracieusement sur elle même. Paisibliblement.

Harry était plus que jamais touché par la disparition du grand sorcier qu’il était. Celui qui le guidait et le rassurait.

A la fin du petit déjeuner, chacun rejoignirent son directeur de maison pour se rendre au Lac Noir. Là où la cérémonie se déroulerait et la où la sépulture reposera. La foret interdite se trouvait à quelques pas, les Centaures se cachait dans l’ombre des arbres, leur arc en bandoulière, afin de rendre un dernier hommage. Les fantôme étaient presque invisibles à nos yeux sous la lumière du soleil mais étaient bien présent. Des commerçants du Chemin de Traverse avaient fait le déplacement. Hagrid était accompagné d’un géant particulièrement laid.

Comme l’hypocrisie des choses se devait d’être a son comble, le personnels du Ministère, dont Dolores Ombrage se trouvait dans les premiers rangs. Faussement attristé.
L’Ordre était repérable par Tonks, qui avait miraculeusement retrouvé ses cheveux rose vif. Je ne voulais pas y penser.. Pas maintenant.

Rita Skeeter, sans honte, était assise avec un petit bloc note entre ses griffes. Je la pris alors par le poignet afin de la pousser hors des funérailles, la menaçant que si je la voyait sous forme de scarabée, sa forme d’Animagus non déclaré, je n’hésiterais pas à l’écraser. Je lui lançai ensuite un Assurdiatio.

Nous nous installâmes. Les êtres de l’eau ouvrirent la cérémonie par une complainte chantée. Évoquant le deuil, la tristesse et le désespoir.
Le soleil brillait fièrement dans le ciel, comme s’il ne respectait pas ce que l’assemblée vivait.

Sur l’autel de marbre blanc, le corps de Dumbledore enroulé dans un linceul étoilé d’or, pourpre, fut déposé par Hagrid dont les grosses larmes arrosaient l’herbe.

Un petit homme de cérémonie, aux cheveux en épis, prononça de grandes phrases qui firent pleurer la moitié des personnes présentent avant que l’autel ne soit entouré par les flammes pour enfermer le corps dans une tombe blanche, albâtre. Le silence était dérangé par le bruit du feu et des reniflement des autres.

Voir les personnes que je connaissais bouleversé, me serrait la gorge.
Tous se levèrent après que les Centaures eurent tiré des flèches. Ayant signe pour eux de remerciement et de respect. Sans Dumbledore, la forêt interdite devenait encore moins sûre qu’elle ne l’était déjà.

C’était une très belle cérémonie. Mais je me sentais si mal de devoir mentir à tout ces gens.

Je me relevai, voulant quitter cette endroit au plus vite.

La réponse à cette couleur de cheveux soudainement revenue de Tonks se trouvait dans sa main, serrant celle de Remus. Je me figeai un instant. Un mélange de sentiments et de ressentiments prenant mon corps. Elle l’embrassa tendrement malgré les larmes. Elle l’embrassa comme si ce n’était pas la première fois. Et je manquai de tomber. Mon cœur s’était brisé. Et si je n’étais pas dans l’ignorance que l’âme de Dumbledore se trouvait près de moi pour lui redonner la vie, et bien je me fondtait dans la masse, les larmes noyant mes joues. Elle appréciait le contact de ses lèvres, elle essuyait ses pleurs.

Je me dépêchai alors à l’intérieur du château passant devant eux dévasté et furieuse, ma main tapant dans une douleur vive le dossier de la chaise ou se trouvait Nymphadora qui se retourna.

Les dents serrées par la douleur, je continua mon chemin sans même me retourner. Sentant un regard sur moi. A quoi servait d’échanger un regard avec lui ?

Des milliers de questions filaient dans ma tête. Sans réponse.

Remus avait jouer avec moi ? N’aurai-je du ne jamais partir cet été ? M’étais-je fait des idées ? Voulait-il passer à autre chose ? Était-ce mal a ses yeux? N'etait-ce rien d'autre que physique?

C’était fou ce qu’une profonde déchirure dans son ventre et son cœur pouvait donner envie de hurler à la mort et de supplier celui qui voulait bien l’entendre. Tout était soudain si vide en moi. Tout paraissait si fade..

Je m’assis alors sur mon lit. Le silence environnant accentuait la douleur. L’atroce mal-être qui faisait ressentir des douleurs inévacuables. Les larmes n’apaisaient même rien.

Je jetai alors mon Patronus qui fit un tour de la pièce. Un tour sur ses quatre pattes. Un Patronus que tous ignorait, ayant menti sur son compte. Ayant menti sur son existence.
Je m'endormis sur le matelas humide de larmes inutiles. Tout en le détestant, je savais que je l'aimerais encore pour très longtemps, peut être même jusqu'à la fin de ma vie. Je pensais impossible de ressentir un amour si puissant, si fort, si fou, si passionné. Je l’aimerait encore plus fort chaque secondes que dieu faisait, comme c’était déjà le cas depuis notre rencontre. Lupin avait bien des moments d'égarement avec moi, de quelques instants. Quelques petits instants de douleur, une douleur exquise.

Mon loup s’évapora. Ce Patronus en disait long.

Ce fut quelques jours , des mois, plus tard, lorsque que la nuit s ‘installait doucement sur Poudlard, qu’avec une barque, en silence, je me rendis sur l’île de Dumbledore. Afin de lui rendre ce qui lui appartenait. Son âme.
Sa baguette manquait.

La fille Potter (Remus X Oc)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant