𝐒𝐄𝐋𝐅𝐈𝐒𝐇

Chapitre 56

|btsdreams13

Devinez qui c'est qui à enfin reçu son ordi aujourd'hui ? Et devinez qui c'est qui doit classer ses centaines de fichiers qui on perdu leur nom ? Ah ah lol.
J'ai quelques chapitres mais je vous préviens, le premier qui me sors "la suite c'est quand" ma 👋 sur vos 🍑 (à prendre au second degré svp)

Bonne lecture :)|

Si par le passé, j’avais fait quelque chose différemment, est-ce que nous en serions là maintenant ? Seuls en train de fixer les étoiles et de se demander si nous ne devrions pas les rejoindre ? Est-ce que… si j’avais décidé de passer mon chemin, il serait toujours en vie ? Mon cœur me brûle, il s’enflamme, il s’embrase comme la braise d’un volcan en éruption.

Pourquoi je n’y arrive pas ? Pourquoi je n’arrive pas à être heureuse ? Pourquoi je pleure sans contrôle à chaque fois que je me dis que je vais l’être ? Je devrais vivre ma vie pleinement, pour toi. Car tu l’aurais fait pour moi. Mais à quoi bon si nous ne sommes pas là l’un pour l’autre ? Je n’en dors plus les nuits, peu à peu, les jours perdent de leurs couleurs et peu importe ce que je mange, ça n’a plus aucune saveur. La voix des autres est un brouhaha de fond, pesant et perpétuel.

Lorsque je m’allonge, j’ai la sensation de ne plus être maître de mon corps. C’est comme si je n’étais plus en mesure de le ressentir.

Une coquille vide.

Voilà ce que j’étais.

J’aurais beau dire que je vais mieux, j’aurais beau afficher un air indifférent, je serai à jamais que l’ombre de moi-même. Et tu seras pour toujours la personne qui me traîne. Je pourrais demander au diable de briser mes souvenirs, de les faire voguer dans l’antre des Enfers, je finirai par les retrouver. Sans doute parce qu’on doit se souvenir, souffrir, jusqu’à en mourir.

Taehyung.

Aide-moi.

Rejoins-moi.

Parle-moi.

Regarde-moi !

Etreinte moi !

Embrasse-moi !

Reviens moi !

Je t’en prie, cesse donc de torturer mon cœur et de retourner mon esprit. De quoi sont faites ces chaines qui me serrent chacun de mes membres à ta personne ? L’air est devenu irrespirable depuis que tu n’es plus.

J’ai vraiment besoin de m’aérer.

J’ai le pas lourd et lent. Tellement lent qu’on dirait que le monde qui m’entoure va à mille à l’heure. Le vent frais ne me fait aucun effet. Je n’ai même pas un frisson. Mon corps a décidé de ne ressentir que sa propre douleur. Et rien d’autre. Je ne saurais même pas dire si la Lune de ce soir est pleine.

J’ai mal à la tête.

Les rues bondées de monde, m'empêchaient de discerner ma propre voix quelque part dans ma tête. J'avais emprunté ce chemin tant de fois. Une mauvaise nostalgie me courait après. J'emboîte le pas l'intention de traverser la route mais en tournant le regard, je me stoppe dans mon action.

Quelqu'un, assis au coin de la rue, cherchant désespérément qu'on lui tend une main. Chose que cette fois, le cœur meurtri, je ne ferais pas. J'y voyais Taehyung, comme à l'époque où nous nous sommes trouvés. À cet instant, je me suis rendu compte à quel point cette souffrance incommensurable ne m'avait jamais quitté. Je suis déstabilisé au point de me faire bousculer.

Nayu : Hey, vous ne pouvez pas-

Un visage totalement masqué se penche près de moi.

Nayu : Monsieur.

M. Kim : Vous ne traversez pas ?

Il avait saisi d’une seule main mon bras pour m’empêcher de chuter.

Je le fixe inlassablement, sans rien dire et bêtement, sans rien pouvoir contrôler, je laisse face à lui une larme couler.

M. Kim : Nayu…

Sans comprendre l’importance de son geste, sa main se rapproche de ma joue. L’entendre dire mon prénom me faisait indéniablement quelque chose. Mais quoi ? Je ne pouvais voir sa réaction devant mon état pitoyable.

Avant même qu’il ne me touche, je me redresse et m’éloigne de lui.

Froide, tout en essuyant ma larme, je tente de me reprendre.

Nayu : Ne m’appelez pas par mon prénom.

Celui abaisse sa main en restant de marbre, calme, digne d’un directeur.

M. Kim : Pourquoi pleurez-vous ?

Pourquoi ?

Que répondre ? Ai-je d’ailleurs quelque chose à lui dire ?

M. Kim : Que diriez-vous d’aller boire un verre ?

Nayu : Pardon ?

M. Kim : Si ça peut vous permettre d’oublier le temps d’une soirée vos problèmes, buvez avec moi.

Il me tend sa main couverte par un gant noir. Il était encore vêtu de son costard opaque et d’un long manteau tout aussi sombre. Il empestait le mystère et pourtant, j’en étais attirée.

___

Depuis que nous nous étions assis, pas un mot est sorti de notre bouche. Je me contentais juste d’enchaîner les verres qu’il m’avait si gentiment offerts. Finalement, sa présence ne me gênait pas plus que ça. Il n’y avait que lui et moi, loin du monde.

Je commençais à ne plus avoir les idées très claires, le sol ne faisait que se dérober.

J’avais continuellement Taehyung en tête.

Nayu : Waa… Espèce d’égoïste.

Je ne savais plus trop ce que je disais.

Nayu : Je croyais ne penser qu’à moi mais tu es pire. Tu es parti sans rien dire. Ah ah. Tu crois que je vais me laisser abattre ? Même pas en rêve ! Foutu pour foutu, je préfère redevenir la grosse égoïste et égocentrique. Pas vrai, hein ! Ça tombe bien, j’avais une envie d’écouter que moi et de faire tout ce qui me passe par la tête ! J’ai l’argent dans les poches alors je ne vois pas ce qu’on peut me refuser ! T’es pas d’accord M. Kim ?! De toute façon, à part toi, je peux tout avoir.

Je vois flou et je ne mesure plus l’ampleur de mes paroles.

Nayu : Oui, je peux tout acheter. Sauf toi.

Soudain, je me sens partir. Je pose ma tête sur le bord de la table tout en grimaçant d’inconfort. Je n’avais pas eu tant sommeil depuis si longtemps.

___

L’alcool avait fini par gagner face à Nayu.

C’est en silence, qu’il se leva pour venir s’accroupir près de la jeune femme. Il enlève son masque et le pose à ses pieds.

M. Kim : Désolé d’être égoïste. Je pensais pouvoir te protéger ainsi. Mais je vois que je n’y suis pas parvenu.

Doucement, il pousse les cheveux qui encombraient le visage complétement assoupi de Nayu.

M. Kim : Je suis désolé.

D’une lueur chaleureuse, il embrasse avec tendresse le front de la brune.

M. Kim : Même si tu ne le vois pas. Je suis là.