Chapitre 57

308 31 32
                                    

|Bonsoir à tous,
Je pense que ce chapitre vont en ravir certains ;)
Bonne lecture, btsdreams13  |

Pourquoi les lundis matin existaient ?

J’avais la gueule de bois à m’en tordre la tête et l’esprit si emmêlé qu’on croirait une pelote de laine.

J’entendais jusqu’au fin fond du système d’horlogerie, les aiguilles qui produisaient un interminable son de « tic-tac ». J’aurais bien du mal à dire si le ciel obscur était une fin ou un début de nuit. Ce qui était sûr, c’est que mon mal de crâne ne faisait que tambouriner aussi follement que dans un cirque en pleine effervescence. Mon corps tout entier était aussi lourd et raide qu’un vieux manche à balais. Ça faisait longtemps que je n’avais pas bu au point de ne me souvenir de rien.

Le trouble absolu.

Voilà la seule chose qui avait imprégnée ma cervelle. J’enfouie nerveusement ma main dans mes cheveux noués jusqu’aux racines. Je sentais malgré moi, ce trou béant qui remplaçait mon cœur s’agrandir encore un peu plus. Il ne faisait que ça plus les heures, les minutes et même les secondes passaient. Je finirai par y tomber moi-même dans ce trou. Les quatre-vingt quatre mois que j’ai passé à me morfondre n’ont fait que creuser encore et encore ma tombe. Est-ce que j’y trouverai mon compte au final ?

… : Je peux entrer ?

Je n’avais pas entendu la personne qui venait de toquer à ma porte et encore moins qui l’avait ouverte. Le visage de mon ami s’avança dans l’ouverture, d’un air blême.

Nayu : Que fais-tu ici ?

Jimin entra et referma la porte derrière lui. Je le sentais différent de d’habitude, les yeux creusés par la fatigue. Et pour une fois il n’avait pas ce sourire de culpabilité qu’il affichait dès qu’il me voyait. Non, cette fois, il était morfond au plus profond de lui-même. Comme si l’envie de pleurer pourrait surgir à tout moment.

Jimin : J’étais vraiment inquiet.

Nayu : Inquiet ? C’est toi qui m’as ramené à la maison ?

Jimin : Tu n’étais plus joignable bon sang !

Surprise, je ne peux retenir un sursaut face à son ton qui avait grimpé dans les graves. Son front s’était pincé de colère, ses mains elles, étaient durement refermées sur elles-mêmes. Ses cheveux d’habitude si bien coiffés avaient perdu de leur éclat dans leur bazar inhabituel. Mais... parmis toute cette colère, j'y descellais du faux. Il mentait. Je le connaissais maintenant suffisamment assez pour savoir quand il n'était pas sincère.

Jimin : Je t’ai retrouvé complétement saoule, débordante de larmes ! Tu ne posais même plus un pied devant l’autre.

Sur ce point, il ne mentait pas.
 

Je n’aimais décidément pas le ton qu’il employait devant moi. Ce n’était pas la première fois que je me retrouvais dans cet état de misère, alors pourquoi était-il si en colère et à fleur de peau ?

Nayu : Si j’ai envie de me saouler, je me saoule. Tu n’as pas à donner ton avis. Ne prends pas le rôle que mon père exerce déjà sur moi.

Jimin : Et mon rôle d’ami ne compte pas ?

Je ne le comprenais pas. Pourquoi était-il à ce point contrarié ? Il avait l’air plus concerné par mon cas que je ne l’étais moi-même. J’allais lui répondre que ce n’était tout simplement pas ses affaires et qu’à cet instant, il n’arrangeait en rien mon réveil blafard. Mais d’une seconde à l’autre, quelques bribes de souvenirs me percutent, incompréhensibles. Voilà que des « Pourquoi pleurez-vous ? » ou encore des « Désolé d’être égoïste. » me viennent en tête. Ça n’avait ni queue ni tête. D’autant plus que le visage flou qui se mélangeait à ces phrases ne me disait rien.

𝐒𝐄𝐋𝐅𝐈𝐒𝐇Where stories live. Discover now