Chapitre 23

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|Bonsoir, c'est btsdreams13 !
Voici un nouveau chapitre un peu particulier, vous allez vite comprendre pourquoi ;)
D'ailleurs j'aimerai avoir votre avis, pour l'instant le déroulement de l'histoire vous plaît ? Je fais de mon mieux pour ne pas vous décevoir !
Je vous souhaite bien entendu une bonne lecture, et à demain ^^
Bonne soirée à vous !|

Sans cesse, la neige craquait sous ses pas lents et qui étaient prêts à faire demi-tour. Les mains cachées dans ses poches de jean, Jimin avançait avec le cœur embourbé. Il détestait ne pas obtenir ce qu’il voulait. Il en avait horreur. Il avait du mal à se faire à l’idée que la jeune femme était auprès de Taehyung. De sa propre volonté il est allé lui rendre Nayu alors qu’il l’avait enfin en main. On croirait presque parler d’un trésor.

Arrivant face à un portail, il l’ouvre sans prendre la peine de le refermer. La résidence dans laquelle il venait de pénétrer était tout simplement immense. La maison de Nayu n’était rien comparé à ça. Une allée faite de pierres le mène jusqu’à l’entrée enjolivé d’une grandiloque porte blanche.

Il entra, et lorsque la porte se referma, une ambiance pesante se fit immédiatement ressentir.

Il n’y avait personne pour l’accueillir et encore moins pour lui parler. Depuis tout petit il aurait aimé entendre « Bon retour ! » ou bien « Comment était ta journée ? ». ça pouvait être banal mais si important pour lui.

Dans cette maison, il n’y avait rien de chaleureux ou de convivial.

Tout était si fade.

Jimin : Je suis rentré père.

En passant le pas de la porte qui menait au salon, Jimin distingua rapidement son père installé dans l’un des fauteuils qui prônait la pièce. Son expression qui restait de marbre avait le don d’agacer Jimin. Il ne détournait pas le regard de son journal alors que ses lunettes rectangulaires posées sur le bout de son nez étaient sur le point de tomber. Ses cheveux blancs et ses traits tirés confirmés son âgé avancé.

Il ne donnait aucune envie de venir l’étreinter après une longue journée. Son costume noir et sa cravate bien réglée lui donnait un air dur et nonchalant.

M. Park : Pourquoi rentres-tu si tard ?

Fit-il, alors que ses yeux ne prennent même pas la peine de rencontrer ceux de son fils.

Jimin : J’étais occupé.

M. Park : Occupé ? Vraiment ?

Jimin déglutit, ses mains devinrent moites.

M. Park : Et à quoi étais-tu occupé ?

Jimin : R-rien d’important père.

Son père eut le même rire nerveux que Jimin avait eut plus tôt. Il jetant sans grande délicatesse son journal sur la table basse. Et il fit de même avec sa paire de lunettes. En faisant craquer son cou et en venant frotter le coin de ses yeux de son index et de son pouce, il se leva simplement.

En se tournant enfin vers son fils, il se mit à avancer vers lui.

M. Park : Rien d’important dis-tu ? Ainsi, c’est à ça que mon fils se résume ? Qu’ai-je pu louper dans ton éducation, hein ?

A cet instant, Jimin souhaitait ne plus exister. En tout cas, pas à cet endroit. Face à son père, il ne pouvait s’empêcher de ressentir de la peur. Toute sa vie, il n’avait ressenti que ça devant lui. Jamais il n’aura connu une relation père fils.

Subitement, son père vient violement lui affliger une claque en plein visage. Ce n’est pas la première fois qu’il avait l’occasion d’y gouter.

Il garde quelques secondes sa tête tournée sur le côté, une main posée sur sa joue. Ayant le regard vers le sol, il remit non pas sans douleurs sa tête droite.

M. Park : Tu n’es qu’un bon à rien. Tu me fais honte. Tu ferais mieux de t’occuper de tes devoirs pour la famille au lieu de perdre du temps à faire « rien d’important ».

Jimin : Une famille ? Je n’en ai jamais eu.

La tension monte et Jimin en était parfaitement conscient.

Son géniteur vient saisir son col d’une poigne ferme et le fait facilement avancer d’un pas.

M. Park : Ecoute moi bien petit imbécile, si tu ne fais pas ce que je dis, je t’assure que dans le courant de la semaine plus aucun toit ne te couvrira. Je me suis bien fais comprendre ?

Le lycéen se dégage d’un simple coup de bras de l’emprise de son père. Il rajuste comme il le faut sa chemise tout en voulant sortir de cette pièce.

Jimin : Oui père. Je ne vous décevrai plus.

M. Park : Bien. Ça c’est mon fils.

« Mon fils » ? Qu’elle bonne blague.

Il savait très bien que son père ne le considérait pas comme tels et Jimin était habité par les mêmes pensées.

Tout le monde vit avec son propre secret. Même les plus terribles. Et parfois c’est dur de se les imaginer. Pourtant, Jimin en a bien un. Et il espérait l’emporter dans sa tombe si possible. On pourrait presque dire qu’il s’était adapté à ce mode de vie qui n’en était pas un. Certainement pas.

Il ferma la porte de sa chambre en espérant ne pas l’ouvrir de sitôt.

Jimin : Le con. Il ne m’a pas loupé.

Le garçon vient enlever sa chemise qu’il laisse tomber sur son tapis bleu azur. Le torse nu, il n’aimait pas être confronté à son propre reflet dans le miroir. Ça lui rappelait à quel point il était faible. Son buste était couvert d’hématomes qui avoisinaient plusieurs couleurs. Le jaune, le bleu, le violet ou bien même parfois le rouge. Sans y toucher, il pouvait toutefois ressentir la souffrance que ça lui faisait.

Certaines traces étaient si nettes qu’on pourrait facilement en déduire l’objet utilisé.

Ceinture, barre en métal. Le thé bouillant était parfois compris lorsque Jimin avait le malheur de se montrer à l’heure du thé.

Il refusait de regarder plus longtemps ce tableau ravageur.

Il se détourne du miroir et enleva le reste de ses habits qui tombèrent à ses pieds.

Jimin se rendit dans sa salle de bain, il laissa couler l’eau chaude avant de se mettre sous le jet. De toute la journée c’était son seul instant de « plaisir », puisque c’est là qu’il nettoyait toutes les blessures qui faisant souffrir son corps.

Seul, avec ses pensées, il aimerait oublier cette partie de lui.

𝐒𝐄𝐋𝐅𝐈𝐒𝐇Where stories live. Discover now