Chapitre 19

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|Bonsoir, ici btsdreams13 !
Voici un nouveau chapitre comme promis !
On se retrouve Mercredi pour la suite ^^|

Le sang-froid de Nayu était sur le point de s’envoler dans les brises gelées du rude hiver. A cet instant même, des souvenirs qui l’avaient profondément marqué remontaient d’un coup à la surface. Cette sensation d’abandon et de solitude exaspérante, ce froid qui la narguait et ses larmes qui commençaient à grimper.

Allant de mètre en mètre, elle courait criant tout fort le nom de celui qui venait de la laisser derrière elle. Ses souvenirs se mélangeaient à la réalité.

Papa !! Papa !!

Elle avait été traumatisée par ce souvenir qui remontait à loin. Nayu se rappelait de la silhouette de son père s’éloigner la laissant seule dans cet aéroport. Il n’était plus là, sa fille ne passait qu’après son travail et encore.

Nayu : Taehyung !! Taehyung !!

On aurait pu croire qu’une scène des plus dramatique était en train d’être tournée pour un film. Et Nayu en était bien le personnage principale. Désemparée et à deux doigts de craindre le pire.

Elle ne savait plus quoi faire, alors elle se retrancha vers les quelques passants.

Nayu : Excusez-moi, pas hasard auriez-vous vu… euh… un garçon de mon âge, avec des cheveux bruns et lisses… je... il porte un long manteau noir et-

Passant : Non demoiselle, je ne l’ai pas vu.

Le vieille homme ne la laissa même pas terminer qu’il parti en laissant peser son inquiétude sur ses épaules.

Pour la première fois de sa vie, elle se sentait incroyablement minuscule face au reste du monde. Elle n’était plus la jeune femme égocentrique et qui regardait d'un mauvais œil les gens mais bien la fillette vulnérable et laissait à son propre sort.

 

Taehyung aurait-il profitait de l’affection de Nayu pour ensuite partir ?

Non, ce n’était pas son genre. Il n’était absolument pas comme ça. Pas lui.

Finalement, c’est peut-être ce qu’elle mérite non ? Être seule pour le restant de ses jours. En fait, ce dont elle avait le plus peur c’était ça : l’abandon. Oui, elle se protégeait en n’ayant confiance qu’à elle-même. Elle n’était pas égocentrique par naissance mais par nécessité.

Telle une enfant elle essuyait de sa manche ses pleures qui ne s’arrêtaient plus. Sa veste était de travers et son sac à l’extrémité de son bras. Son écharpe était prête à tomber, son cou était découvert et ses mains frigorifiées. Sa respiration était saccadée et son cœur tout froissé. Elle se stoppa à un passage piéton, la tête plongée vers le bitume.

Ses yeux se ferment sans qu’elle l’en ait décidée et le noir le plus opaque l’engloba. Elle ne voulait plus rien entendre, plus rien voir, plus rien sentir, pas même le froid atroce. Elle voulait juste faire le vide.

𝐒𝐄𝐋𝐅𝐈𝐒𝐇Where stories live. Discover now