Partie 79

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Une semaine plus tard...

Plus de nouvelles de Kenza, ce qui me rassurait mais faisait augmenter mon taux angoisse en général.

Rien que le fait de savoir qu'elle est mentalement instable m'empêche de dormir parce que déjà sans ça elle n'avait pas l'air d'avoir de nobles intentions à mon égard. Mais là je faisais des cauchemars et ces cauchemars étaient tellement horribles que j'avais envie de disparaître.

Rien que d'y penser me terrifiait. J'avais peur qu'elle s'en prenne non pas à moi mais à quelqu'un qui m'est cher. Je la vois exactement comme son père et on sait tous que son père n'avait aucun scrupule ni aucun coeur à faire tout ce qu'il a fait.

Rien de ce qu'elle peut me faire ne peut me faire aussi mal que ce qu'elle pourrait faire à mon entourage.

Au début j'ai eu peur pour ma mère, même si elle ne connait ne doit pas connaître son adresse, j'avais peur qu'elle sen prenne à elle alors je l'appelais tous les jours. Al hamdoulilah elle va bien. Du coup j'ai pris contact avec mes anciens voisins de mon quartier à Lyon (c'était des pavillons donc c'était déjà largement plus safe que Marseille) et ils m'ont promis qu'ils veillaient sur ma mère et que s'il se passait quelque chose ils nous contacteraient.

J'ai pensé à la faire venir chez nous quelques temps mais premièrement vous connaissez ma mère elle n'aime pas trop la vie en communauté et encore moins dans ce quartier. Et puis je me suis dit aussi que c'était pas plus mal puisque c'était la mettre en danger plus rapidement.

Ensuite; j'ai commencé à psychoter par rapport à Zakarya. Ça ne choquerait personne qu'elle fasse appel à un groupe d'hommes cagoulés pour le tuer, ben j'ai pensé à ça. Mais comment expliquer à un métisse turc algérien qu'on a peur qu'il lui arrive quelque chose sans qu'il se vexe du genre "T'as cru j'allais à la boxe toutes les semaines pour la passion ou quoi, j'ai peur que d'Allah moi".

Je n'ai pas eu le courage de lui parler de ce qu'il s'était passé ce jour là. Je sais que je devrais mais je sais qu'il ne fera que d'y penser et il commencera à être parano et surtout il pourrait même la tuer si il la croise.

Parcontre si je la reprends à me suivre ou à s'approcher de moi je la balance et elle aura qu'à se débrouiller avec lui je ne plaide plus pour défendre personne.

Je dis ça mais je ne suis plus ressortie seule ne serait-ce que pour sortir les poubelles. J'étais devenu parano.

Bref tout ça pour dire que Kenza me pourrissait la vie rien qu'en se pointant de temps en temps et en disparaissant après. Ma plus grosse crainte était qu'elle s'en prenne à notre fille plus tard mais bon je priais pour que ça n'arrive pas et puis de toute manière le destin était deja tracé, j'essayais de relativiser ainsi.

En tout cas, petit changement dans notre quotidien, on était invités à un mariage.

Lina: On connaît très bien leur famille, c'est des algériens de la même ville que nous au bled ils habitent dans un quartier pas loin à Marseille

Moi: Oh super cool vous allez bien vous amusez !! Je resterai avec les jumeaux pour pas qu'ils aient à se fatiguer à un mariage

Khalti: Ya rabi benthi ça va pas ou quoi toi aussi t'es invité tu vas venir j'espère ?  De toute façon les jumeaux Nihan veut les garder ce week-end donc tqt pas pour eux.

Moi: Mais.. je vais pas taper l'incruste alors que personne ne me connait ça serait bizarre non ?

Khalti: Je connais les deux familles leur mère c'est mes copines, elles m'ont dit de venir avec mes enfants. Tu es ma fille je te rappelle hmara.

NEYLA :《Détestée de tous : il n'y a que lui qui a su m'aimer》Où les histoires vivent. Découvrez maintenant