108《L'histoire de ma『chienne』de vie》

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Je me suis retrouvée enceinte dans un quartier où ça parlait de tous les côtés. Ça a appelé mon père le "hejj père de la pute" j'avais tellement honte. C'était injuste.

Ma chère Leyla, ce n'était que le début de tes souffrances.

Chapitre 13.

Ma fille a 7 ans. Ça faisait longtemps que j'avais pas écrit. Ces derniers temps ont été durs.

Depuis la dernière fois je n'avais pas changé... ah si j'ai 22 ans maintenant mais bon je suis toujours en vie, qui l'eut cru ? Je crois que je deviens parano et biensur je suis toujours aussi dépressive sauf que là ça me vient beaucoup plus souvent que ces dernières années.

Enfaite le problème c'est pas le colocataire qui me sert de mari, loin de là. Le problème c'est la gamine. J'arrive de moins en moins à pouvoir saquer son visage. Je sais pas comment l'expliquer mais elle m'énerve rien qu'à la vue.

Pourtant elle a rien fait. Ah si mais elle pouvait pas savoir.

Y'a deux semaines c'était son anniversaire. Son père lui a sorti la fameuse phrase de vieux "tu as grandi tu es bientôt une jeune femme". Jusqu'à là tout va bien.

Après elle a dit "J'espère que je deviendrai une femme comme Maman et que je serai belle comme elle!" Les darronnes normales elles auraient été contente mais moi ça m'a pas fait rire.

Ça a déclenché un truc dans mon cerveau depuis je psychote. La dernière chose que je voulais pour elle c'est de me ressembler. À la limite elle ressemblerait à quelqu'un d'autre je m'en fiche parce que je sais même pas à quoi il ressemble son vrai père. Mais me ressembler à moi c'est mon pire cauchemar.

En plus elle a raison, elle me ressemble de plus en plus c'est grave. Mais sa tête me rappelle celle que j'étais, la conne qui m'a menée à cette vie de merde dans laquelle je suis.

Dans les faite, j'ai la belle vie actuellement, un mari qui m'aime et subvient à mes besoins et qui en plus élève mon rejeton à ma place et qui se plaind jamais. Mais c'est plus fort que moi; je me sens constamment mal. À chaque fois que je vais passer un bon moment je vais culpabiliser et me dire que c'est éphémère et que je vais forcément ressombrer dans la dépression.

Parce que je sais jamais qd ça va me frapper. D'un coup, je fais repenser à ces scènes qui me torturent puis je vais repenser à toutes mes erreurs; toutes les choses qui allaient pas et je vais commencer à broyer du noir et à m'isoler sinon je commence à être invivable pour les autres.

Ces derniers temps, j'ai juste à fixer un peu trop longtemps Neyla et ça y est je me sens mal, j'ai mal au coeur, j'ai la gorge nouée, je me souviens de tout, le viol, les trahisions, l'accouchement, les pleurs, les cris etc.

Ce qui me tue c'est que j'aimerai tellement être normale, profiter avec eux, parce qu'au fond de moi je les aime bien ces deux parasites. C'est mes raisons de vivre.

Mais je veux pas les empoisonner avec mes mauvaises ondes donc j'essaie de rester de mon côté le plus possible. Elle est si joyeux, je veux pas qu'elle perde son sourire à cause de moi.

Bon j'avoue que même si son visage m'empoisonne la vie, son sourire c'est mon rayon de lumière. Il me permet de me sentir un peu moins coupable et de me dire qu'au moins dans tout ça y'en a une qui est heureuse d'être née. La pauvre, j'espère qu'elle aura jamais à connaître la vérité.

Chapitre 14.

Ma fille a 8 ans. Elle a encore grandi.

Elle a l'air d'aller bien. On se parle plus trop parce que j'arrive plus à lui faire ça. Je reste dans ma chambre et elle de son côté. La journée qd son père va travailler et qu'elle a fini ses cours, je fais la morte pour pas jouer avec elle.

NEYLA :《Détestée de tous : il n'y a que lui qui a su m'aimer》Où les histoires vivent. Découvrez maintenant