LE CALVAIRE

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     Je m'attendais à ce qu'elle riposte mais rien. Elle a essuyé ses larmes et a ignoré MIA.

-MIA: Je te parle!!!

-FANY: Tu as eu ce que tu voulais ... Tu as gagné. Tu m'as pris ce que j'avais de plus cher. Tu aimerais que je fasses quoi d'autre ? J'ai pensé à m'excuser sincèrement envers toi, pas par peur à cause de ce qui arrivait aux autres mais parce que j'ai ressenti mon tord au point d'en perdre le sommeil. Mais j'ai voulu garder mon orgueil et maintenant il est bien trop tard. On est quitte je crois. Mais saches que je ferais tout pour qu'aucune de nous ne soit jamais en paix. On se retrouvera où tu sais.

      Elle n'a pas laissé le temps à MIA de répondre et elle est partie. Honnêtement elle avait l'air de ne pas savoir où elle allait.

-MOI: Vous croyez qu'elle va riposter?

-MIA: Avec quelle force ? On en a fini.

   On se regardait tous là. Et j'ai senti que personne n'était heureux. Même pas CHRISTIAN pourtant on avait enfin accompli ce qu'on avait tant voulu. On est tous rentré chez nous... Je n'ai plus suivis la voix de CHRISTIAN jusqu'à ce qu'il me dépose...

-CHRISTIAN: Au revoir...

  C'est tout ce que j'ai entendu de lui. Je n'aurais jamais imaginé que ce sont les dernières paroles que je suivrais de lui. Que c'était de réels aux revoirs . J'ai essayé de fermer l'œil cette nuit là mais rien... je me sentais mal et j'avais un très mauvais pressentiment. Le lendemain mon papa était à la maison pour prendre certains documents et commencer la procédure pour le voyage puis il est parti...

   J'ai pris mon portable et bizarrement j'ai eu l'envie d'écrire à CHRISTIAN et je l'ai fais mais zéro réponse , pourtant il recevait mes messages. Je vous assure les quatre jours d'après je n'allais pas bien , mais j'ai décidé tout de même d'aller à l'école, ce que je n'aurais pas dû faire . Lorsque je suis arrivée au campus, c'était presque vide et il y'avait une atmosphère que je ne saurais décrire. Je n'ai vu personne que je connaissais en tant qu'ami. Arrivée dans ma salle, il y'avait mes camarades. Je suis entrée et je suis allée à ma place. J'entendais les gens parler mais je ne cernais pas bien la situation.

-...: Mais vous savez qu'elle était déjà en dépression! Avec le VIH!

-...: Moi je vais quitter cette école. C'est terrible et horrible.

-...: Tu n'auras pas besoin , elle sera fermée définitivement. Tu as vu un prof depuis le matin?

-...: Qui l'aurait cru? Deux belles filles... c'est vrai qu'elles n'étaient pas très sympas mais tout de même ...

-...: Sans compter celle qu'on n'a plus jamais revu et celle à l'Asile

-...: Toute leur bande a été abattue...

     Je me demandais ce qui se passait exactement mais je ne comprenais pas que c'était le début de mon calvaire. Pendant que j'étais dans mes pensées et que je n'arrivais pas à décortiquer la situation, on entend au couloir une voix familière mais que je n'avais pas suivis depuis fort longtemps ...

-...: SANDRINE!!!!!

-...: Calmes-toi!

-MOI: HERNA!???

   Elle était fétiche... j'avais l'impression qu'elle allait s'écrouler à tout moment. Elle était toute moche et ne ressemblait à rien. Ça se voyait qu'elle avait vécu un calvaire sans nom.

-HERNA: Laissez moi ( En larmes )

Elle était en sanglots. J'ai eu un pincement dans le coeur parce que je croyais déjà comprendre ce qui n'allait pas.

Les vendeuses de Piment 🤑🌶 ( En correction )Où les histoires vivent. Découvrez maintenant