Confession 3

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Face à cette histoire digne d'un film Nollywoodien , je suis restée bouche bée, scandalisée, pensive et me posant une pléthore de questions. Les conclusions que j'ai tiré, c'est que soit ces filles mentent toutes , ce qui serait vraiment sadique au vu de l'image qu'elle donne de FANY et sa bande. Soit c'est moi qui entend mal , mais jusqu'à présent je n'ai jamais eu de problème de cet ordre . Soit cette FANY ne sait pas ce que c'est que d'avoir pitié des gens qui l'entourent. Ou alors elle a un déséquilibre mental ce qui expliquerait pourquoi elle est aussi méchante. Et même si elle avait un déséquilibre psychique , serait-ce contagieux? Parce que ses espèces de moutons qui l'aident à exécuter ces actes affreux seraient donc aussi déséquilibrés.

La seule explication logique est que cette fille manipulatrice et ses amies sont foncièrement méchantes et ne méritent même pas un peu de pitié. Après tout ce qu'elles ont fait, je comprends pourquoi elles se prennent pour le centre et les reines du monde. À nous de mettre fin à tout cela. J'ai hâte de savoir comment on s'y prendra.

-MIA: Je me souviens de cette période. Tu avais maigris à vu d'œil . Au final tu avais échoué le BAC n'est ce pas ?

-GABY: Effectivement... j'ai voulu m'entêter à composer pourtant je n'étais pas apte ... Bon c'était mon histoire ( elle s'est mise à couler des larmes , ce qui était tout à fait normal)...

-CHRISTIAN : Ne pleures pas... Ce n'est plus l'heure de pleurer mais de se venger... Bon KARELLE à toi ...

-KARELLE: Je m' appelle MOHAMED NOUBA EMAT MIDA. J'ai 20 ans. J'étais musulmane mais je me suis faite reniée, donc j'ai choisi d'être chrétienne et je suis orpheline de père depuis mes 10 ans . Je vis avec ALVINE depuis que je suis en Terminale . Bon je me lance...J'étais amie avec une fille nommée JESSICA, elle était dans un collège différent du mien. On s'est connu à l'école primaire et on est restée amie jusqu'à ce qu'on soit au secondaire. Elle connaissait à quel point ma mère était dure en ce qui concernait les études, les sorties etc...

-J'étais très renfermée comme personne. J'étais tout le temps enfermée. JESS m'a fait comprendre que ce n'est pas une vie de rester tout le temps enfermée. Elle m'a dit qu'elle a une amie nommée SANDRINE qui va nous organiser une sortie, elle va se charger de tout payer . Je n'étais pas partante , parce que je ne savais pas quelle excuse je donnerais à ma mère pour sortir. Elle m'a demandé le numéro de ma mère, je lui ai donné. Quelques jours plus tard ma mère me dit que le surveillant général du collège l'a appelé pour lui dire qu'il y'a une soirée de dons organisée par l'école et que la présence de tout le monde est obligatoire.

-J'étais surprise et je doutais fort de cette information. Le même soir JESS m'a écrit pour me dire qu'on sort samedi soir que mon soucis a été réglé vite fait bien fait. J'étais excitée de sortir en soirée mais anxieuse parce que mon cœur n'était pas en paix ce qui est très important pour l'entretient de sa relation avec l'éternel. Le jour - j je me suis apprêtée, toujours couverte et j'y suis allée. On est allée au Craft Lounge , un snack très chic à Mvog-ada.

-J'étais choquée par certains styles vestimentaires. Il y'avait des filles presque à poil dans toute la pièce. Moi j'étais comme un flamand rose au milieu des serpents. Arrivée à notre table il y'avait un groupe de filles , toutes assises et un homme tout petit là assis au milieu d'elles. On a salué , c'est à peine si on nous a répondu. En même temps avec tout le volume de la pièce je me disais qu'on ne nous a pas entendu. On s'est assise. Il y'avait de l'alcool plein la table et des paquets de cigarettes partout. J'étais très mal à l'aise. Je l'étais encore plus quand on m'a proposé de boire et de fumer. Mais j'ai refusé, c'était au dessus de mes forces.

-J'étais seule dans mon coin, JESS était avec sa copine SANDRINE, toutes deux déchaînée sur la piste . C'était une soirée très naze . Mais à l'autre bout de la table, il y'avait une fille qui ne buvait pas, elle avait l'air aussi ennuyée et déçue que moi, j'ai regretté tout ce temps perdu. Je m'attendais à quoi au juste... à une soirée Pyjama ?... Vers 2 heures du matin, JESS vient me tirer pour qu'on rentre. Je lui ai dit qu'il était tard et qu'on pouvait nous agresser. Elle m'a dit qu'on nous raccompagnera en voiture. Je ne sais pas ce qui m'a pris, ni pourquoi j'ai accepté de monter dans cette voiture. Ce que je sais c'est que c'était le début d'un long cauchemar.

-Il y'avait 3 grosses voitures noires. J'étais assise dans une, derrière avec celle qui ne parlait pas. Elle avait l'air si gênée. Alors j'ai décidé de l'aborder. Elle m'a répondu tout gentiment. Elle m'a dit qu'elle s'appelait ALVINE et qu'elle était venue avec son ami SANDRINE. On a un peu échangé et on s'est échangé les contacts. On a roulé longtemps et dans le noir. On est arrivé devant une grande maison. Il y'avait de la musique à fond . Nous sommes descendu c'était une sorte de Piscine Party avec des meufs et des mecs nus partout. Je me suis rapprochée de JESS...

-KARELLE : Tu as dit qu'on rentrait norrrr...

-JESS: Détends toi sœur Adja et profites...

-KARELLE: je commence vraiment à flipper...

-JESS: C'est bon... je rigole... bois un peu d'eau ensuite on s'en va...

-Je n'avais rien bu de toute la soirée alors je n'ai pas hésité. À partir de ce moment là c'était le vide. Le trou noir. Quelques heures plus tard je me suis réveillée dans un lit , nue avec le petit papa qui était au snack entouré de filles ... je n'avais pas les mots pour demander ce qui se passait. Il était déjà sûrement 9heures et c'est sure que ma mère avait compris que le collège n'organisait rien du tout.  J'ai aperçu du sang entre mes jambes et j'ai réalisé tout le cauchemar que je m'apprêtais à affronter.

-Le petit papa se lève, tout heureux. Je me suis mise à pleurer, à crier, à hurler de toutes mes forces.

-Petit papa : Mais non ma belle... ne t'inquiètes pas j'ai promis à ta copine de vous payer. Voilà le chéquier sur la table. Je devais te donner 200 000 fR mais vu que t'étais pucelle je t'en donne 300. Et pour JESS tu lui diras qu'on règlera ça comme d'habitude, elle comprendra. Tiens, voici le numéro par lequel tu pourras me joindre. Maintenant files , il est tard déjà.

-J'ai compris que JESS n'en avait rien à foutre de moi. Elle m'a échangé contre de l'argent. Toute ma vie allait changer brusquement . J'ai ramassé mes habits en pleurant et j'ai pris un taxi direct pour Nkomo. Arrivée à la maison, je n'ai même pas eu besoin d'entrer que j'entendais les cries de ma mère.

-Maman: Alkaliba ... Dès qu'elle revient, je la renie.

-Elle parlait sûrement à notre voisine. Dès que j'ai franchi le portail, j'ai reçu un seau d'eau froide sur le corps. Il y'avait les voisins et une tante à moi. Ma tante déchirait mes vêtements et me coupait les cheveux , tandis que ma mère me frappait. Elles n'arrêtaient pas de crier Alkaliba qui signifie pute en arabe. 10 minutes plus tard j'étais à la porte. Dans ma famille c'est facile de dire au revoir et de devenir de parfaits inconnus.

-Je suis partie presque nue chez JESS avec le peu de sous qu'il me restait, pour lui demander pourquoi elle m'avait fait ça. Je l'ai trouvé devant le portail de sa mini cité avec SANDRINE et ALVINE. ALVINE s'est précipitée vers moi pour savoir ce qui s'était passé. Mais SANDRINE l'a freiné . Avant que je ne sorte un mot de ma bouche, JESS est venue vers moi en rigolant.

-JESS : Alors Sainte Aghate ! Tu es bien rentrée on dirait, toute seule comme une grande. Bon bref je n'ai pas de temps à perdre . C'est moi qui ai récupéré le chèque que tu as abandonné chez grand papy. J'espère que ce n'est pas ça que tu es venue chercher ! J'ai la vidéo d'hier soir. Tu étais déchaînée comme une chienne. Et tu te doutes bien que j'ai le numéro de ta mère. Elle a reçu ta jolie petite vidéo de la soirée de don . À la différence que le don d'hier était très particulier.

-Elle rigolait et moi je pleurais. Je voulais surtout comprendre pourquoi elle me fait ça. J'ai toujours été bien avec elle.

-JESS : Bon maintenant dégages si tu ne veux pas que j'envoie ça à toute ton école.

-Je n'avais nul part où aller. Je n'avais même pas la force de réfléchir. Je me suis tournée pour partir... marcher ... marcher... encore et encore. Mais j'ai senti un grand drap sur moi . C'était ALVINE.

À suivre...

Les vendeuses de Piment 🤑🌶 ( En correction )Où les histoires vivent. Découvrez maintenant