14. Manhattan

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《- Bienvenue à Manhattan mademoiselle Milla Durand. Me dit Alexander, affichant un petit sourire en coin une fois sortie de l'avion, les lunettes de soleil accrochées à ses yeux.》

Trois jours se sont passés, et j'ai suivi le conseil de Lory, je me devais de découvrir la vérité et de suivre mes intuitions.

Une question cependant n'a pas cessé de tourner en boucle dans ma tête quand je suis montée dans cet avion

Qu'est ce que je ferai ensuite? Après avoir découvert la vérité quelle qu'est soit, qu'est ce que j'allais faire?

Je ne sais pas, en fait je ne sais même pas pourquoi j'ai décidé de me lancer dans cette folle aventure.

La curiosité sûrement, mais une chose est sûre je garderais mon fils loin de tout ça.

J'avais parlé à mes parents et heureusement pour moi ils n'avaient pas vu d'inconvénient surtout que c'était pour le travail, ils avaient très vite accepté. 

Ils adorent leur petit fils.

- Où allons nous? Demandé-je une fois dans la voiture aux vitres fumées qui nous amène je ne sais où. 

- Vous le découvrirez bien assez tôt mademoiselle Durand. 

Je ne sais pas s'il le fait exprès mais je n'aime décidément pas la façon dont il ne peut s'empêcher de terminer chacune de ses phrases par mon nom. Je lâche un long soupire volontaire et me contente de regarder à travers la fenêtre.  J'habitais à Brooklyn quand je vivais dans cet état, New-York une des villes les plus mouvementées au monde. Je me demande si Austin y est encore.

Un frisson de dégoût traverse mon corps, notre dernière rencontre à l'agence m'a laissé un goût amer. 

Quand j'étais partie, je n'avais presque rien pris, j'avais demandé au propriétaire de tout vendre, de prélever une commission et de m'envoyer le reste, ce qu'ils avaient fait.

Une chance que je m'attendais bien avec lui.

La voiture se gare devant un hôtel très chic et je tic observant les lieux. 

- Heu…

- Veuillez me suivre mademoiselle Durand.   

Il sort de la voiture et un majordome vient m'ouvrir la portière. 

Je sors et me demande ce que nous venons faire ici, Alexander me jette un coup d'œil et je comprend que je dois me dépêcher. 

Je le suis jusqu'à la réception où je vois une jeune dame lui remettre les clés avant de me jeter un regard disons pas très agréables, ce qui me fait froncer les sourcils. 

- Par ici mademoiselle Durand. Dit il en se dirigeant vers l'ascenseur qui s'ouvre directement quand il appuie sur le bouton. 

- Ce n'est pas la course, on a tout notre…

Il me regarde de ses yeux bleus froid et je le sens changer, il n'est plus le même qu'à Newcastle, même si dans l'avion nous n'avons pas échanger un seul mot, il a subitement l'air plus distant, un air intouchable. 

Il sort son téléphone et se mets à pianoter rapidement 

- Chaque minute de mon temps est précieux mademoiselle Durand et est susceptible de me rapporter ou me faire perdre des millions, mais voyez vous, je peux comprendre que ce sont là des notions qui vous sont complètement étrangères. Dit-il en me détaillant de la tête au pieds comme si c'est la première fois qu'il me regarde.

Satané de milliardaire à la con, condescendant en plus d'être arrogant. Je serre très fort mes doigts en poing et prends sur moi, que cette foutu porte métallique s'ouvre avant que je ne commette un meutre. Je me cale dans mon coin et regarde les étages de l'ascenseur monté.

Les portes s'ouvrent enfin au septième niveau et une fois sortie j'ai l'impression de respirer de nouveau. Monsieur j'ai le feu aux fesses, sort rapidement et se dirige vers le couloir de gauche.

Sur ses pas, il s'arrête et ouvre une porte. 

730

Avant de se décaler pour me laisser entrer la première ce que je fais. Je suis rapidement subjugué par la beauté des lieux. 

Une grande baie vitrée se trouve à ma droite, un salon en cuir et une énorme télé me font face, une grande cuisine ouverte avec quelques chaises hautes se trouve à ma gauche.

- Elle est composée de deux chambres, deux douches/toilettes, une cuisine - salle à manger et un salon. J'espère que le décor vous plaît mademoiselle Durand?

- Elle est parfaite mais…

- Bienvenue chez vous, c'est ici que vous séjournerez le temps de votre contrat. Me dit il en venant déposer les clés dans ma main.

- C'est beaucoup trop.

- À qui croyez-vous avoir affaire mademoiselle Durand? Si ça peut vous consoler, cet hôtel est loin d'être le top dans ma liste. Maintenant reposez vous, demain mon chauffeur viendra vous chercher pour vous amener à l'appartement, qui est à deux rues d'ici. Dit-il en se dirigeant vers la porte de sortie. Ah une dernière chose, vous pouvez commander à manger, tout à déjà été payé.

- Comment c'est possible?

- Tout est possible quand on est un Aragon ne l'oublier jamais mademoiselle Durand. Ce sont ses dernières paroles avant qu'il ne disparaisse derrière la porte.

Je soupire et me dirige vers la cuisine pour me laver les mains, une manie depuis que j'ai accouché, chaque fois que je sors de la maison, je me dois de me laver les mains une fois de retour sinon je ne suis pas à l'aise. 

Je prend mon téléphone et décide d'appeler mes parents pour leur assurer que je suis bien arrivée et dans quelle hôtel je réside, puis effectue la même chose pour Lory. 

Ce sont les seules proches qui me restent. 

À peine raccroché qu'on sonne à la porte, je l'ouvre et c'est le bagagiste qui me ramène mes affaires puis attend devant la porte. Je le regarde ne comprenant pas ce qu'il veut avant d'ouvrir grands les yeux. 

- Oh… C'est tout ce qui réussit à sortir de ma bouche quand je me précipite vers mon sac pour sortir un billet de dix dollars, j'espère que ça fera l'affaire. Merci pour les bagages. Dis-je en lui donnant le billet qu'il prend sans s'empêcher de grimacer légèrement avant de sortir, c'est clair qu'il en a eu de meilleures pourboires.  

Je m'apprête à refermer la porte quand c'est une table roulante qui l'intercepte.

- Veuillez m'excuser mademoiselle Durand, mais on nous a informé de vous apporter  vôtre déjeuner.

-  Je n'ai pas…

- Ce sont les ordres de monsieur Aragon 

- Très bien déposé le là.

J'espère juste qu'il ne va pas essayer d'impiété dans ma vie.
Je déteste être contrôler, j'ai déjà donné une fois pas deux.

Je m'en vais m'asseoir sur le canapé qui me fait de l'œil depuis mon arrivée et souffle de bien être avant de me sentir mal tout d'un coup.

Mon prince me manque. Même pas une journée que je veux déjà l'avoir dans mes bras. 

C'est décidé, chaque week-end j'irai le voir, sinon je ne vais pas tenir, il est encore si petit. 

Je m'en veux de l'avoir laissé, qu'elle genre de mère je suis? Oh mon bébé pardonne moi. 

Je le fais juste pour enlever tous les doutes qui m'empêchent de dormir, et pouvoir te répondre un jour quand tu seras grand, lorsque tu me poseras la question de qui est ton père.

Sortilège Où les histoires vivent. Découvrez maintenant