Sortilège

66. Amnésique

《Mon fils je dois te dire quelques choses avant que je ne sorte d'ici, je sais que tu vas chercher à savoir qui est à l'origine de l'attentat et sache que c'est ta mère, elle est avec moi, je l'ai arrêté quand elle a tenté de s'enfuir avec le jet, apparemment elle était au mariage 》 Il m'avait dit ça après le départ du docteur et cette phrase n'arrête pas de tourner en boucle dans ma tête.

Je ne lui ai pas répondu, je sais qu'il attendait une réaction de ma part mais je n'ai rien dit, rien fait. Peut-être je n'arrive toujours pas à croire que ma propre mère soit la source de mon malheur ? Mais pourquoi devrais-je être surpris quand elle a essayé de tuer mon fils?

Quelques minutes après, j'ai reçu la visite de tout le monde, Alexander a essayé de me rassurer à sa manière, même ce con de Raphaël était là pour me faire rire.

J'ai vu James se joindre à nous en chaise roulante, il va bien, je suis rassuré. Ma sœur à beaucoup pleuré mais quand j'ai vu les parents de Milla, je n'ai pas pu soutenir leur regard.

Moment aurais-je pu? C'est ma mère la cause de la situation de leur fille.

C'est de ma faute d'avoir cherché à munir à elle

Tout le monde est sorti, pour nous laisser le temps de parler.

- Je suis désolé. C'est la seule chose que j'ai réussi à dire après plusieurs minutes de silence.

- Ce n'est pas de ta faute, c'était un attentat, qui cherchait sûrement à détruire votre famille, enfin bon c'est la première conclusion des forces de l'autre qui viendront t'interroger. Me dit son père.

- Je ne savais pas que ce jour que j'avais rêvé allait virer à la catastrophe.

- C'est du passé maintenant, tout ce que je te demande c'est d'être fort pour elle, pour ta famille, parce qu'en tant que médecin, je peux te dire que ça ne serait pas facile. Tu devras être patient et conciliant mais à tout moment tu devrais lui montrer ton amour et surtout ne lui cache pas qui tu es réellement, car c'est de toi qu'elle est tombée amoureuse. Finit il.

Je vois ce qu'il veut dire, il me demande de ne pas jouer l'homme parfait et d'éviter de l'amadouer parce qu'elle est amnésique.

- Ma fille se souvient de nous, de son enfance, c'est comme si son cerveau voulait la protéger de quelque chose et effacer les trois dernières années de sa vie, tu devras la reconquérir Harris. Nous serons avec toi si besoin. Dit sa mère.

- Merci. Dis je simplement même si ça me fait bizarre de remercier quelqu'un, je ne suis pas habitué.

- On te laisse te reposer. Dit il avant de conduire sa femme vers l'extérieur.

Milla

La nuit a été longue, je n'ai pas beaucoup dormi, je n'avais qu'un seul visage, qu'un seul nom dans ma tête.

Milla

Assis sur une chaise roulante poussé par un infirmier, je me dirige vers sa chambre.

On vient de m'informer qu'elle s'est réveillée, il est à peine six heures.

Je veux la voir.

La porte s'ouvre et je la vois enfin, recouvert de bandage sur tout le corps. Seul ses magnifiques yeux marrons, me certifie de la femme qui pose ses yeux moi.

Oh ma Milla, si tu savais à quel point je m'en veux

Ses doigts ne sont pas bandés, elle joue frénétiquement avec sa bague. J'ai également la mienne, quelqu'un a dû me la mettre.

- Salut. Dis-je quand la porte se referme sur l'infirmier, nous laissant enfin seule.

Elle me lance un regard avant de poser ses yeux sur la fenêtre.

- Je suis Harris, ton mari. Tu te souviens de moi? Elle pose une nouvelle fois son regard sur moi et cette fois-ci c'est plus pour me détailler. Mais elle refuse toujours de me parler.

Je m'avance prudemment vers elle et me place à sa droite. Je sais qu'elle ne se rappelle pas de nous, mais j'ai envie de l'entendre me le dire.

- Je suis désolé

- Pourquoi vous vous excusez ce n'est pas de votre faute ? Dit elle et je suis d'abord surpris avant de me ressaisir. Elle me vouvoie, non pas ça

- Peut être mais c'était censé être notre plus beau jour.

- Peu importe, puisque que je n'en souviens pas, je ne me souviens pas de vous monsieur.

Monsieur? Vient-elle vraiment de m'appeler monsieur ?

Je suis décontenancé. Je ne sais plus quoi dire, alors je reste là, elle s'est recouché sur le lit et regarde toujours cette fenêtre à rideau ouvert.

Je ne sais pas combien de temps je suis resté jusqu'à ce que la porte s'ouvre sur cet homme.

- Milla ?

À l'évocation de sa voix, elle se redresse avec du mal et ses larmes remplissent ses yeux quand elle pose ses yeux sur lui.

- Austin, c'est bien toi?

- Oui, mon cœur, je suis là maintenant, tes parents ont trouvé bon de m'appeler et de m'informer de la situation. Dit il en se rapprochant d'elle.

Il a dit quoi? Je crois que mon cerveau s'est déconnecté au moment où il a dit "mon cœur", je n'ai pas vraiment entendu la suite.

Il se rapproche d'elle et essuie délicatement les yeux de ses yeux coulent sur son bandage.

- Retirez tout de suite vos sales mains d'elle. Dis je durement, si seulement je pouvais me lever, je grogne.

- Heu je suis désolé je ne vous avez pas vue, qui êtes vous au juste?

Je lève un sourcil, c'est une blague? Mais je prend sur moi

- Son mari et vous? Son visage me dit pourtant quelque chose mais je ne sais pas où je l'ai déjà vu.

Son regard devient triste, il regarde Ma femme avec tendresse.

- Je suis un ami d'enfance mais je suis aussi son ex malgré moi.

Il prend la peine d'insister sur ses deux derniers mots

- Milla ouvre les yeux, mais ne dit rien, se souvient t'elle même qu'il la largué? Parce que maintenant je me rappelle de ce connard. Il était sur sa fiche de renseignement que je possède.

- Je suis désolé, je vais m'en aller. Dit il comme si cette perceptible l'arrache le coeur

- Oui, c'est ça, tu peux...

- Non reste. Dit elle d'une petite voix, reste encore un peu s'il te plait, tu es la seule personne que je veux voir. Dit elle, le suppliant presque du regard.

Mais qu'est-ce qui est en train de se passer ? Je ne veux pas entendre ça, je ne veux pas voir ça, alors je tire ma chaise pour sortir d'ici sinon je risque péter un câble.