Sortilège

78. Bel maman

- Bébé?

- Hum

- J'aimerais aller voir ta mère

- T'es sérieuse Milla alors que nous sommes en train de baiser? Dit il subitement en s'arrêtant et en se retirant en moi pour se coucher sur le lit. 

Depuis que j'ai retiré mes bandages on arrête plus, c'est devenue comme une drogue,  je me demande parfois si je ne suis pas devenu une accro. Non c'est lui qui me perverti

Harris essaie de reprendre son souffle tandis que je le regarde mon souffle plus régulier. 

- Tu auras dû au moins attendre que je termine tu ne trouves pas?

- J'étais trop fatigué, tu prenais trop de temps.

- Ne t'étonne pas que je te réveille tôt le matin, maintenant j'ai l'image de ma mère en train de nous regarder faire l'amour. Dit il avec dégoût alors que j'explose de rire.

- Ah ouais, tu vas me le payer attend voir. Il se met à me chatouiller et je rie aux éclats me tordant dans tous les sens.

- Maman? J'entends dire tandis que que la porte s'ouvre doucement sur Wayne

- Fiston? Dit Harris tandis que je tombe du lit voulant fuir, je ne veux pas que mon fils me voit nu sur le lit avec son père, ce dernier se moque de moi.

Je m'en roule avec le drap et me dirige vers le dressing pour mettre une robe de nuit.

- Ça va mon bébé ? Dis je en passant 

- Garde moi un caleçon. Me dit Harris. Viens là fiston, tu as fait un cauchemar ? Je l'entend dire.

Tout ça à commencé quand il est venu me rejoindre à la douche soit disant me frotter le dos, et depuis on a pas arrêté.

Je reviens dans la chambre avec son bermuda et tend la main pour prendre Wayne de ses bras. Il le prend et le porte rapidement. 

- Tu veux dormir avec nous ? Demande-je et il hoche vigoureusement la tête. Allez viens là mon prince. 

- Et moi alors? Dit Harris en me rapprochant de lui alors que je serre Wayne dans mes bras. 

- Toi tu as déjà eu assez de câlins pour aujourd'hui. 

- Je m'en fou, tu es ma femme.  Dit il en me tirant et en collant mon dos contre son torse.

- Profiteur 

- Ouais. Dit il en me faisant un bisou sur ma nuque

Je me sens bien, pour une fois j'ai l'impression d'être dans une famille normale. Je suis heureuse. 

***

Couchée sur le canapé du salon, ordinateur sur mes cuisses, je regarde les dernières nouveautés de décoration. 

- Madame Aragon ? J'entends à l'entrée. 

Je me retourne et trouve un des chauffeurs.

- Monsieur a demandé à ce que je vous conduise quelque part. Je hoche la tête et il sort.

Je prends mon téléphone et appel directement Harris, on est jamais trop prudent.

- Oui mon amour?

- C'est toi qui a envoyé le chauffeur venir me chercher ?

- Oui

- Et le petit?

- Prends- le avec toi, ce n'est pas grave.

- Comme si je comptais d'abord le laisser. Tu nous amène où?

- Voir ma mère. Dit il et ma bonne humeur s'en vole. Allô ? 

Ça fait deux jours que nous avons eu cette conversation et il ne m'a jamais donné suite, je suis assez surpris qu'il est finalement changé d'avis aussi vite car à la base, il ne voulait pas que je mette pied dans cette prison.

- Allô, Milla ?

- J'ai envie de…

La nausée me monte rapidement et je cours vers les toilettes le plus proche pour me vider.

- Milla? J'appelle une ambulance. Je l'entend dire et je porte une nouvelle fois, je combiné à mon oreille. 

- C'est bon, c'est sûrement quelque chose qui n'est pas bien passé. 

- Tu es sûr, où c'est juste l'effet que te renvoie ma mère?

Je souris légèrement cette fois ci.

- Tu ne vas pas m'en vouloir d'être dégoûté?

- Pas le moins du monde, mais évite de lui vomir dessus quand tu l'as verra, à tout à l'heure petit cœur. Dit il avant de raconter et je monte me préparer. 

J'ai rendez-vous avec bel maman. 

Nous venons d'arriver devant le centre pénitencier de la ville et mon cœur fait un bond en avant alors que je serre Wayne dans mes bras.

Harris se tient près de moi et nous entrons conduit par un gardien.

Dans le silence absolu, j'entends le bruit de quelques détenus escortés par des gardiens et je me demande ce que je fais là.  Nous sommes conduits dans une pièce, un bureau et on nous demande d'attendre. 

C'est différent des pièces communes que je vois souvent dans les films, à moins que c'est la détenu qui est différente ?
J'ai un haut de cœur et l'envie de vomir me reprend. 

- Mon cœur ça va?

- Je… La porte s'ouvre sur une femme aux yeux d'un bleu intense qui regarde son fils avec un petit sourire en coin vêtu de son uniforme orange et la coiffure impeccable. 

À la voir on ne dirait pas qu'elle est enfermée, seule son uniforme trouve le contraire. 

- Harris, tu es enfin venu. Dit elle.

- Mère. Dit il simplement avant de me prendre par la taille. 

Ses yeux se posent alors sur moi et elle me détaille puis pose son regard sur mon fils.

- Je vois que tu m'as ramené de la visite.