Sortilège

32. Je l'ai dans la peau

Depuis le temps que j'attendais ce moment, depuis des années que je rêve de cet instant, la goûter et me dire que cette nuit n'était pas qu'un simple mirage.

Je veux plus 

Je veux une nouvelle ressentir cette chaleur m'envahir et goûter chaque parcelle de ce corps qui me donne tant d'envie. 

Je la veux

Il me faut lutter contre cette obsession de ne pas la posséder ici et maintenant, je me rends alors compte quand je m'éloigne une nouvelle fois d'elle afin de reprendre chacun notre souffle et que mon regard s'attarde sur ce magnifique visage fin au joue rosie et ses lèvres gonflés de sang et rouge que je suis perdu.

Je pourrais le nier encore et encore mais cette femme, je l'ai dans la peau.

- Harris. Dit elle à bout de souffle les yeux encore fermés et comme j'aime cette vision, cette vulnérabilité.

À cet instant je sais que je peux faire d'elle ce que je veux. 

- C'est mon nom. Dis-je avec un petit sourire. 

Elle ouvre ses yeux et les plantes dans les miennes. Je peux y lire tellement de choses, la surprise, le choque mais ce que je préfère entre tous c'est cette envie, cette passion dévorante qui fait briller ses pupilles.

- Il faut qu'on parle. Dit elle essayant de se remettre.

Mais je ne veux pas qu'elle se remette, je veux recommencer, maintenant. Durant un court instant j'ai tout oublié, qui j'étais, seul mon envie et la sensation esquisse que j'ai ressenti ne comptait. 

Comme ce soir-là, quand j'ai pris le risque de faire parler mes envies. Je me moquais bien de ma raison.

- Je sais. Dis-je en caressant doucement son visage. Nous sommes dans une bulle, nôtre bulle.

- Non pas de ça. Je fronce les sourcils ne comprenant pas où elle veut en venir. De James. Dit elle et je m'éloigne d'elle comme si le feu m'avait brûlé brisant ainsi cette plénitude. 

- C'est la raison de ta présence dans ma chambre? Dis je subitement sèchement comme si je voulais me protéger, non je veux me protéger 

Elle baisse le regard et ne dit rien.

- Réponds moi. Dis-je malgré moi plus durement. 

- Tu pourrais d'abord te… te vêtir ? Sa question me choque avant de me rappeler que je ne suis vêtu que d'une serviette.  Elle me regarde et ne peut s'empêcher de se mordre sa lèvre inférieure, Je peux voir la lutte qu'elle mène contre elle même pour ne pas me sauter dessus et ça me console car je ne suis pas le seul à le ressentir. 

- D'accord.  Je lâche la serviette qui dévoile ma nudité et mon sexe à semi dur, réveillé pour beaucoup plus que des bisous.

- Oh mon dieu.  en détournant le regard, mais trop tard je sais qu'elle à vue et j'en suis satisfait. 

Je me déplace librement comme si de rien n'était dans ma chambre et ouvre mon dressing dans lequel j'entre et ressort quelques minutes plus tard habiller d'un jeans et d'un t-shirt blanc. 

- Je suis tout à toi. Dis-je en lui montrant ma tenue. 

- Peut-on descendre? j'ai laissé Wayne seul au salon.

- Où est Nadia? Dis-je en ouvrant ma porte.

- Malade, d'ailleurs je voudrais aussi qu'on parle d'elle.

- Hum.

Elle sort et je referme la porte derrière moi. Elle a arrêté de me vouvoyer. J'aurai dû l'embrasser plus tôt on dirait. J'aime bien la légèreté de notre conversation.