36. ce qui m'appartient

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Je me réveille tout doucement, ressentant la présence de l'homme avec qui j'ai passé la nuit derrière moi, une main enlacée autour de ma taille. 

Je l'ai fait, je me suis laissée aller et j'ai couché avec Harris Aragon,  le plus triste maintenant c'est que je sais que c'est terminé. 

Une nuit de folie. 

J'essaie de me libérer de mon étreinte mais il semble le resserrer, 

- Lache moi. Dis je dans un souffle en essayant de retirer sa mains de mes doigts. 

Je ressens son souffle dans ma nuque puis l'entend dire de sa voix rauque et cassée 

- Tu comptes aller où comme ça?

- Lâche moi.

- Réponds? Dit il en resserrant sa pression 

- Au toilette? Maintenant il faut une permission pour s'y rendre?

- Peut être bien. Lâche- t-il en me tenant toujours fermement.

- Harris.

- C'est bon. Dit-il en me laissant enfin. 

Il n'était pas trop tôt, je m'apprête à me lever mais il me dire et pose ses lèvres sur les miennes. 

- Mon bisou du matin. 

- Tu es vraiment chiant le matin toi.

II m'embrasse et une fois détaché, se met à rire. Je me lève, traînant le drap avec moi et récupère mon haut au passage qui me sert de pyjama et me dépêche d'entrer dans ses toilettes pour libérer ma vessie. Une fois terminé, je me place devant la glace, ouvre le robinet et trempe mes mains en me regardant.

- Qu'est ce que tu as foutu Milla.  Me dis-je en me lavant les mains. Je prend une poignée d'eau et le verse sur mon visage encore endormi. Il faut que je sorte d'ici, je ne suis pas prête à l'affronter.  

J'ai peur de ce qu'il va me dire, même si je le connais déjà. Tout avait l'air tellement parfait hier soir. Je ne veux pas me sentir encore plus mal que je le suis déjà. 
Je porte mon haut et sort des toilettes et sans jeter un coup d'œil sur le lit. Je prends la direction de la porte. 

- Quelque chose m'a dit que tu essayerais de t'en fuir.  Je l'entend dire. Il ne porte qu'un bermuda. 

Je ne réponds pas et ouvre la porte avant de me rendre compte qu'elle est bloquée. 

- Je ne comprends pas, pourquoi veux-tu partir? J'entend le bruit des clés resonner derrière moi, je me retourne pour entrer mon regard dans ce bleu intense qui me rend tellement folle.

- Harris les clés. 

- Tu n'as pas aimé ? Me demande-t-il avec un petit sourire en coin.  Je rougis et baisse le regard ne sachant pas quoi répondre, je ne peux tout de même pas lui dire que j'ai adoré?. Je t'ai fais mal? Dit-il maintenant en regardant mes cuisses à moitié nu. Comme un automatisme, je sers mes cuisses. 

Je me rend compte que je n'arriverai pas à l'échange alors je soupir 

- Harris, il faut qu'on parle.  Dis-je en m'avançant vers lui. Je crois que ça ne sert à rien de repousser la conversation

- Maintenant? Parce que j'avais d'autres projets pour…

- Oui Harris. Dis je en venant m'asseoir sur le lit

- Et pourquoi ? Dit il en se redressant

- Hier, hier tu m'as bien fait comprendre que tout était fini. J'attaque directement 

- Oui,  devant les gens et ma famille mais pas quand nous ne serons que nous deux. Dit il le plus naturellement possible.

- Attends, tu me demandes de devenir ta maîtresse? Parce que, au dernière nouvelle, tu vas accepter la proposition de tes parents ?

- Heu oui, je dois reconnaître que cette idée m'est venue pendant que tu étais au toilettes 

- Mais tu n'es qu'un malade. Dis- je en colère en me levant. 

- Non juste réaliste et cette nuit vient de me confirmer ce que je pensais de toi.

- Ah oui dis moi, je suis une grosse folle d'avoir accepté que tu me touches à deux reprises ? M'emportais je.

- Non, que tu es tout ce que je recherche, et si tu me dis que tu n'as rien ressenti alors je te laisserais t'en aller. 

- M'en aller, mais où? Tu me retiens comme une prisonnière ici

- Je te laisserai partir, de cette maison, si pour toi cette nuit n'a pas compté alors je te laisse t'en aller.

Je le regarde sous le choc, et recule d'un pas. Je suis surprise par ce qu'il est en train de me dire. 

Je dois saisir ma chance.

- Je… je n'ai rien ressenti. Dis je en fuyant son regard 

Il me regarde intensément. 

- OK. Voici les clés, tu peux sortir. 

Il le lance et je le récupère, je me tourne et me dirige vers la porte puis j'enfonce la clé dans la serrure quand je l'entend. 

- Attends. Il se rapproche de moi et j'ai trop peur de me retourner et d'affronter son regard. Bien essayé mais je suis beaucoup trop égoïste pour te laisser partir.

- Tu me l'as promis…

- Non Milla, tu es à moi, je ne peux pas, pas après ça…

Il se colle contre moi et son souffle vient caresser mes oreilles. 

- Harris, je ne peux pas rester ici.

- Mais pourquoi?

Je me retourne violemment. 

- Parce que tu vas reprendre ta vie et j'ai besoin de reprendre la mienne, s'il te plaît comprends moi. La fin de ma phrase n'est que murmure.

Il me regarde

- Je…

- Harris pense à Wayne, il ne peut pas vivre toute sa vie enfermé ici.

- OK, mais à une condition, tu ne retourneras pas vivre là-bas, je t'achèterai une maison où vous vivrez et où je pourrais venir vous rendre visite, ici.

- Non, tu dois nous oublier. 

- Milla wayne est mon fils et toi…

- Et moi rien. Je vais reprendre ma vie, mon travail. 

- Ton travail?

- Mon travail ne te concerne pas Aragon, ne t'en mêle pas.

Il grimace

- OK. Dit-il les yeux toujours entrés dans les miennes. Maintenant qu'on a terminé, est-ce que je peux enfin prendre ce qui m'appartient?

- Et quoi donc ?

- Ça. Il  vient capturer mes lèvres avec douceur et son empressement se fait sentir quand le baiser se fait de plus en plus fougueux. Il me porte et me dirige vers le lit. 

Nous nous embrassons et ses mains s'aventurent en bas de mon haut pour caresser mon corps nu. Son torse à ma disposition, je me réjouis de pouvoir le caresser dans toute sa splendeur.

Sa langue vient chatouiller mon lobe d'oreille et je frémis, ses lèvres viennent caresser mon cou et une sensation de bonheur prend possession de mon corps quand ses mains viennent englober mes paires de seins. 

Cet homme me fait du bien 

Je désire encore plus, beaucoup plus, car je sais maintenant de quoi il est capable mais il s'arrête tout d'un coups. 

-  vbbffvfgg. Je crois que tu devrais aller prendre ta douche et moi aussi.

- Mais…

- C'était t'as petite punition pour hier soir petit coeur

- Ne me dis pas que…

- Oui Milla, je n'oublie que très rarement les choses qui me concernent. On se voit déjeuner ?

Sortilège Where stories live. Discover now