75. Réunion de famille (2)

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Ça fait un moment qu'ils sont enfermés dans cette pièce. Père les a conduit dans son bureau et si au début il y avait des cris, le calme est revenu.

Je me dirige à la cuisine où Milla s'est rendu après le départ de Tom et grand-père. 

- Tu étais au courant n'est ce pas? Dis-je une fois derrière elle, mes mains posées sur son ventre et ma tête enfouie dans son cou.

- Oui

- Et tu ne m'as rien dit

Elle se retourne et me regarde en souriant. 

- Pour que tu arrête d'être jaloux ? Bah non, j'aime trop tes crises de jalousie. 

Je la porte et la dépose sur le plan de travail en prenant soin d'écarter pour ce qui se trouve.

Entre ses jambes, je profite de notre proximité pour mieux la regarder et la caresser malgré ses bandages. 

- T'es une vrai diablesse. Je crois que je vais arrêter de te sous estimer. Elle dépose ses mains sur mon cou.

- Oui, tu devrais c'est une très bonne idée. 

- Humm. Je trouve aussi. Dis-je en me rapprochant encore plus d'elle et nos lèvres se trouvent maintenant à quelques millimètres l'une de l'autre. 

- Je… mais je ne la laisse pas dire plus et pose mes lèvres sur les siennes, ça me fait toujours un bien fou de l'avoir si près de moi et de sentir nos lèvres se mouvoir l'un sur l'autre puis nos langues se rencontrent et le plaisir m'envahit encore plus, à ce moment précis, je n'ai qu'une seule envie la posséder là et maintenant. 

- Rappelle-moi pourquoi je ne peux pas te prendre tout de suite dans cette cuisine que n'attend que de voir ton cul à poile sur le… elle me donne une tape à l'épaule et je souris 

- Quoi mais c'est la vérité 

- Et c'est ce qui me fait le plus peur

- Pourquoi t'aurais peur, je t'ai déjà vue à… Une autre tape.

- Nous sommes chez tes parents.

- Et alors? Dis je en rapprochant ma main vers son intimité 

- Parce que je ne peux pas faire d'effort brusque ? Dit elle rapidement et je me stop

- Ouais, c'est vrai. Dis-je dans un soupir. 

Je la regarde et j'ai l'impression qu'elle est subitement très loin dans ses pensées. 

- Qu'est ce qu'il y a petit cœur?

- Je suis horrible 

- Arrête.

- Regarde moi, je passe mes journées avec tous ses bandages, je … j'ai l'impression d'être une autre personne, en plus on ne peut même plus faire…

- L'amour? On a déjà eu cette discussion Milla, tu t'en souviens ? Je blaguais, alors détends toi, on le fera le moment venu ne t'inquiète pas, je saurai être patient. Si j'ai patienté deux ans pour te remettre dans mon lit quelques semaines n'est rien comparé, en plus je sais que je ne serais pas dessus. Dis je avec un sourire pervers

- Alors tu me pardonnes vraiment?

- Pourquoi donc?

- L'amnésie 

- C'est déjà oublié, en plus c'est peu payé par rapport à ce que je t'ai fait endurer, au moins tu étais avec moi. Alors ni pense plus d'accord, ce que tu devras penser maintenant c'est comment tu te feras pardonner une fois qu'on t'aura retiré tous ces bandages. 

- Me faire pardonner pourquoi ?

- De m'avoir rendu jaloux avec ce type bien sûr

- Alors tu me préfères amnésique mais tu ne digères toujours pas mon ex?

- Oh que oui, surtout qu'il a essayé de me voler ma femme avec tout ses mensonges, tu sais je…

- Harris? Dit Myriam en entrant dans la cuisine 

On se tourne pour la regarder. 

- Ils sont de retour au salon, la réunion va pouvoir commencer. 

- OK, j'arrive. 

Je regarde Milla et l'embrasse chastement avant de partir. 

C'est mon père qui a été le plus touché par la nouvelle de mon grand-père, moi personnellement ça ne me dérange pas d'avoir un oncle, même s'il va falloir qu'on fasse attention pour savoir à quel type de personne on a affaire, si on peut lui faire confiance. 

La seule personne déçue dans cette histoire a été Myriam je crois, d'après les petits coups d'œil qu'elle n'a pas arrêté de lui lancer depuis son arrivée. 

J'imagine sa déception.

Une fois arrivée au salon, je constate que Edmond n'est plus là, il doit être dans un coin de la maison, Alexander a fait le plus important, maintenant tout le monde est au courant de son existence.

Je suis fier de lui.

Je prends place sur le canapé à côté de lui.

- Où est ton amoureux? Dis je pour le charié et il me foudroie du regard avec d'afficher un petit sourire en coin. 

C'est bien mon frère ça. Bizarrement j'ai l'impression que cette histoire nous a rapproché

- Sûrement avec ton amoureuse? Je lui ai demandé de rester avec les filles le temps que nous finissons la réunion, pour ne pas l'importuner

- Monsieur prend soin de son…

- Hum hum hum. Se racle père assez fort pour se faire entendre et attirer notre attention. Maintenant commençons. 

Nous parlons ainsi de ma place en tant que nouveau PDG de L'empire. Des formalités et de la procédure. Nous parlons aussi de la place de mon frère en tant que Vice PDG et du nouveau statut de Tom. 

Grand père nous raconte alors sa rencontre avec sa mère et son amour et pour finir nous abordons le sujet de notre mère. 

- Milla m'a exprimé l'envie de rencontrer le coupable de l'attentat. Dis je et tout le monde me regarde. 

- Elle doit connaître la vérité. Dit Tom et je le foudroie des yeux.

- À moins que tu veux détruire ton mariage ? Ajoute t-il 

- Qu'est ce que tu veux dire par là ?

- Milla ne va pas renoncer à cette envie. Elle a besoin de ça pour passer à autre chose. Si tu lui refuses ça et qu'elle finira par découvrir…

- Elle ne saura rien

- Je pensais qu'elle t'avais déjà démontré qu'elle est loin d'être bête?

- Tu semble bien connaître ma femme on dirait. 

- Oui, fallait bien que quelqu'un s'occupe d'elle quand tu l'as lâchement abandonné? Dit il et je me lève et me rapproche de lui.

- Vas y répète

- Je ne dis que la veri…

Je lui donne un coup de poing et il me le rend, je m'apprête à lui en remettre une quand je suis séparé de lui.

- Qu'est ce qui se passe ici? Dit Milla en entrant. Harris? Dit elle en se rapprochant de moi et en me prenant de visage en coupe.

Mon regard reste entrer dans celui de mon oncle qui essuie la trace de sang sur le coin de ses lèvres en affichant un petit sourire, je sais qu'il ne m'a pas aussi raté. 

Je sais qu'il a raison et s'est ça qui me fou autant la rage, qu'il connaisse aussi bien ma femme.

- Hé hé Harris regarde moi. Dit elle. Je la regarde et j'ai l'impression que ma colère s'évanouit alors je soupire. 

- Je crois qu'il faut qu'on parle. Dis-je.

Sortilège Where stories live. Discover now