39. Conversation houleuse

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Père se balade dans la salle et vient se positionner devant la grande baie vitrée.

Imposant, passible. Je l'observe attendant le moment où, il commencera à me dire ce qu'il pense

- Une bien belle fille, tu ne trouve pas?

- C'est vrai qu'elle est jolie

- Pas seulement, elle possède tout ce qu'il faut pour être une bonne femme, discrète mais élégante, elle connaît comment fonctionne notre monde et en plus elle est bien éduqué. Dit il en me lançant un regard lourd de sens.

Je comprends alors qu'il n'a toujours pas oublié le dîner avec Milla

- Peut être mais ce n'est pas le plus important.

- Alors dis moi Harris, ce qui caractérise une bonne femme? Dit il en se retournant pour me faire face les deux mains dans ses poches.

Une posture droite, comme la mienne. Je suis maintenant légèrement assis sur mon bureau entrain de l'observer

- Je dirais rien, la notion de femme parfaite n'existe pas, tout dépend de comment tu te sens face à l'autre, face à celle que tu auras choisie.

- C'est bien ce que je pensais. Dit il durement

- Quoi donc?

- Te t'aurais t-il attaché à cette femme?

- Qui donc père?

Je sais pertinemment de qui il s'agit mais son nom ne sortira pas de ma bouche.

- Harris, te rappelle tu comment nous sommes devenus la famille des plus puissantes?

- Bien évidemment en investissant.

- Exactement, pourtant quand on parle des géants de l'économie, peu de personnes peuvent nous citer parce que nous ne faisons pas de publicité. Pourtant nous possédons des parts dans la plus tard des grands industriels du monde, les réseaux sociaux, les banques, les minéraux, hôtels...tout. Nous sommes partout. Quand un citoyen lambda se connecte, appel, utilise un téléphone nous nous enrichissons. Nous sommes le monde Harris, nous n'avons pas à l'erreur, notre fortune est estimée à plus de 1749 milliards de dollars

- Pourquoi me parler de ça maintenant? Je suis déjà au courant.

- Non, tu ne comprends pas. Je conseille économiquement des pays dans ce monde et bientôt tu prendras la relève. Ce que notre famille fait depuis des générations peut changer des nations. Alors crois tu que te permettre de te panaméricaine avec n'importe qui à tes coté? Savoir choisir une femme est également un investissement, et une des plus importantes. Il s'arrête pour me regarder, mon père à cette force de persuasion, il cherche à lire en moi. Penses-tu qu' à ton âge les femmes ne me couraient pas après?

- Peut être. Dis je avec une certaine désinvolture

- C'est certain, oh crois, juste un regard et elle tombait mais j'ai choisi ta mère, pas parce que j'étais amoureux d'elle, loin de là mais tout simplement parce que je savais qu'elle comprendrait l'exigence d'être une Aragon.

- Je ne vois pas où tu veux aller.

Il me regarde une nouvelle fois un long moment.

- Ta mère, ton frère et moi, viendront dîner chez toi, le week-end prochain.

- D'accord

Il se tourne.

- Réfléchi à ce que je viens de te dire, ne gache pas ton avenir, pour une femme qui à la première difficulté voudra s'en aller.

- Je...

- Je sais qu'elle vit toujours chez toi Harris, j'espère que tu feras le nécessaire avant Samedi soir. Il serait dommage que la succession te passe sous le nez au profit d'Alexander ? Où voudrais tu que je me charge de ça moi même? Eleanor c'est la femme qu'il te faut.

Je ne dis rien et il s'en va. Je suis en colère, oui je m'attendais à ça et oui je suis conscient de ma situation avec Milla.

Déterminé, je retourne à mon poste et me remets à la recherche d'un logement parfait.

De nombreuses questions me turlupinent, dois-je cesser tout contact avec elle?

Non impossible,

Pourtant, père à raison sur certains points, elle ne fait pas partie de notre monde mais est-ce vraiment important.

Passer ses quelques semaines avec elle, m'a permis de la connaître sur un autre plan et ce n'est pas l'enfant qui nous lie qui en est la cause.

Bien avant de connaître la vérité j'étais déjà attiré par elle. Maintenant de dois la protéger du monde extérieur mais à quelle prix
.
.
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Je viens d'arriver à la maison. Le chauffeur se gare devant la porte principale et j'en sors. Elle doit comprendre que nous ne pouvons plus être aussi proches, au risque de nous brûler. J'ouvre la porte et un petit garçon en couche court vers moi en riant.

- Wayne vient ici. J'entend dire

- Viens ici bonhomme . Je le porte et m'avance vers le salon avec lui.

- Oh Harris, t'es là. Elle s'avance vers moi et me vole un baiser. Je la regarde ne sachant pas comment me comporter. C'est si soudain mais tellement délicieux.

C'est tout ce que je recherche.

- Y a-t-il un problème? Me demande t'elle

- Non. Dis-je en souriant ( tout va mal mais tu n'es pas obligé de le savoir maintenant). Comment vais je réussir à m'éloigner d'elle?

- Il s'est sali en mangeant. Dit elle

- Qui?

- Wayne. Harris tu es sûr que ça va?

- Oui ne t'inquiète pas.

Je pose mes mains sur sa taille et l'attire vers moi pour poser une nouvelle fois ses lèvres sur les miennes.

- Tu viens? Je demande

- D'accord, et en passant merci pour les roses, il ne fallait pas

- Je suis assez curieux de savoir où tu l'as mise.

- Tu vas te moquer mais elles sont dans ma chambre.

- Après tu me fais voir. Dis-je en ajoutant un clin d'œil.

Elle rougit mais hoche quand même la tête pour acquiescer.

- Sinon, les pilules c'était pourquoi?

- Tu le sauras ce soir t'inquiète pas.

Elle me donne un coups au ventre de son poing.

- Ne dit pas les choses comme ça.

- Quoi je n'ai rien dit, n'est pas fiston.

Il se contente juste de rire quand je lui fais des chatouilles.

Sortilège Donde viven las historias. Descúbrelo ahora