70. Tu m'as oublié

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《 Merci d'avoir gardé Wayne.》 Dis je à Lory une dernière fois

- De rien, ça a été un plaisir, je ferai tout pour Milla. Dit elle devant la voiture, où je viens de mettre les affaires du petit.

- Ce qui me surprend le plus c'est que Milla ait accepté de te laisser son fils alors qu'elle ne se souvient même pas de toi.

- Je...heu... Peut-être qu'elle ne se sentait pas prête à l'avoir auprès d'elle.

- Et le confier à une parfaite étrangère? Moi je comprends mais elle?

- Je... heu...

Je la regarde et je ressens l'envie de rire devant cette situation mais je me retiens.

- Bref, j'espère que la vue de son fils lui fera rapidement retrouver la mémoire, vous en pensez quoi?

- C'est... c'est une bonne idée.

- Je pense aussi.

- Heu... Je vais en profiter pour retourner en Italie.

- J'informerai Milla même si elle ne se souvient plus de vous, elle vous aimait beaucoup. Ce n'est pas dur pour vous?

- Ça va, je sais qu'elle saura... surmonter ça.

- Je l'espère aussi, bon a plus.

Je monte dans la voiture et prends la direction de ma demeure. Maintenant que je sais ce qui se passe je vois les choses différemment et savoir que j'ai désormais un coup d'avance sur eux me réjouis.

La porte s'ouvre et je gare ma voiture devant la porte d'entrée.

Mon fils dans mes bras, j'entre dans la maison

- Maintenant nous allons former une vraie famille. Dis-je à Wayne.

D'après ce que j'ai compris, Milla n'a plus mal, maintenant elle attend que la cicatrisation de son opération se fasse. Ça au moins je n'ai pas de doutes, j'ai vu les radios mais peut-être c'est aussi un coup monté ? Je dois m'en assurer.

- Salut. Dis-je simplement quand je la vois à la cuisine, elle lève la tête et me regarde, puis regarde son fils et je remarque son regard rempli d'amour. Ça va?

- Heu oui pourquoi ?

- Te rappelle tu de lui? C'est notre fils, bon c'est pas grave si tu ne souviens pas, de toute les façons je compte me prendre une autre femme, il aura une autre maman.

- Quoi?

- Vois tu, je ne peux pas être avec une femme qui non seulement je ne peux pas la toucher en plus qui ne me reconnaît même pas, et qui sait? peut être derrière tous ces bandages tu es devenue un vrai monstre, je ne veux pas faire peur à mon...

Je n'ai pas le temps de finir ma phrase que le couteau qu'elle avait dans la main tombe et elle monte rapidement.

- Je crois que je suis allé un peu fort sur ce coup, pas vrai fiston ? Mais ce n'est que le commencement, je dois la forcer à tout avouer.

Je me rapproche de la cuisine et constate qu'elle voulait faire à manger.

- Et si tu partais rester avec ta maman, je vais faire la cuisine pour me faire pardonner. Je monte les marches et entre dans notre chambre.

- Qu'est ce que tu fais?

- Je ... rien.

- Tu pleures ? Dis-je en remarquant ses yeux rouges.

- Heu non.

- Ah j'ai cru que t'avais retrouvé la mémoire, ça ne doit normalement rien te faire, plus que tu ne te souviens pas de nous. Dis-je avec un petit sourire. En plus tu as ton, il s'appelle comment encore, tu sais le profiteur marié là, Austin. Ton ex je crois.

- Sors de ma chambre. Crie t- elle

- Je suis juste venu te laisser ton fils, j'espère que tu pourras t'occuper de lui comme une vraie mère ? Dis-je en le déposant sur le lit.

- Je te déteste.

- J'aurais presque cru entendre l'ancienne Milla, ah comme elle me manque, je t'aime aussi petit cœur. Dis-je en partant et je referme la porte.

Un large sourire s'affiche sur mes lèvres quand je descends les marches pour me rendre à la cuisine.

Milla, Milla

Tu as voulu jouer, je vais me faire un plaisir de te mettre au pied du mur.

Je n'ai pas pour habitude de faire la cuisine mais je connais certaines bases comme les pâtes alors je décide de le faire. En plus la tomate haché et les poivrons vert rouge et jaune ont déjà été découper. Je ne sais pas ce qu'elle comptait faire avec mais bon.

Une fois le repas servi, je monte l'appeler, Wayne adore les pâtes donc ça va.

Elle ne bronche pas et me regarde à peine, Wayne était sur elle entrain de lui toucher les joues malgré ses bandages.

Je m'en veux tellement de ce qui s'est passé, merde j'ai failli perdre ma femme. La seule femme que j'aime.

- Y a-t-il un problème? Me demande-t-elle.

- Le repas est servi. Dis-je avant de sortir de cette chambre.

Je prends place et quelques minutes après, elle descend avec notre fils.

- C'est toi qui a cuisiné?

- Oui

- Je ne savais pas que tu connaissais cuisi...

- Normal tu ne me connais pas. Lance je

- Oui c'est vrai. Je lui jette un coups d'œil avant de boire un peu de mon vin

- As-tu encore mal

- Non plus vraiment, mais je continue de boire mais anti inflammatoire, la boîte est presque terminée.

- Si t'en a encore besoin fait une liste j'irai acheter

- D'accord

- On ira aussi ensemble à ton prochain rendez-vous.

- Je ... je peux me débrouiller seule.

- J'insiste

- Je ne suis pas sûr que ça soit une bonne idée.

- T'inquiète pas ça l'ai.

- Qu'est ce qui t'arrive

- Moi, rien , je veux juste voir l'évolution de cicatrisation de ma femme

- Pourquoi

- J'ai hâte qu'on recommence nos petits jeux.

- C'est donc tout ce qui t'intéresse?

- Et plein d'autres choses aussi mais comme tu ne te souviens plus de moi, je dois au moins en profiter.

- Je te déteste.

- Déjà mon coeur, tu devrais changer de registre. Tu sais ce que j'aime chez toi? Ta bouche surtout quand...

- C'est bon j'en ai assez entendu. Sit elle en déposant ses couverts

- Comme tu veux, fini ton repas après tu pourras faire ce que tu veux, en passant Lory m'a demandé de te dire qu'elle retourne en Italie.

- Lory?

- Oui, tu sais ton mentor, celle que tu as aussi oublié mais dont tu as confié notre fils.

- Ah.

- Oui ah.

Elle mange et de temps en temps me jette un regard alors que mon attention est focalisée sur elle. Heureusement qu'elle prend le temps de nourrir notre fils, lui je l'avais déjà oublié.

Sortilège Où les histoires vivent. Découvrez maintenant