Larme Douce

o2 • L'attente.

Elle était aussi douce qu'invisible, à la fois présente et absente.

Hermès •

Une semaine. Une semaine que ce repas avait eue lieu chez mes parents. Je n'avais pas la chance de vivre avec eux, non.

L'été débutait en ville sous un soleil éclatant. Et la chaleur était particulièrement étouffante.

Dérèglement climatique, sérieux.

Tous les étés, la petite famille avait pour tradition de se retrouver à Syracuse, dans le sud de l'Italie en Sicile.

Chaque année, je reçois une invitation pour me joindre à eux à Syracuse, en Sicile, dans le sud de l'Italie. C'est une tradition dans notre famille kosovare depuis près de trois générations. La villa est toujours la même, bien sûr, elle change grâce aux travaux qui rendent à chaque fois le séjour plus agréable que le précédent.

Mais je n'y suis jamais allé. Sauf l'été de mes quinze ans. Depuis, je n'y suis plus retourné, gardant en mémoire un souvenir terrible de ce voyage.

C'était une mauvaise expérience.

J'en étais ressorti dégoûté et encore plus déçu de mes parents.

Cette année à nouveau, j'ai encore reçu la correspondance, m'indiquant les dates et où nous séjournerons cet été.

L'adresse sur l'invitation est la même à chaque fois, et je l'ai finalement apprise par cœur.

Mais cet été, c'était évident.

J'irai avec eux dans le sud. S'il y avait bien une raison pour laquelle j'accepte d'y aller, c'est parce qu'il y a cette femme, malgré mes parents et l'enfer que mes parents peuvent représenter pour moi.

Du fond de mon cœur, j'espérais qu'elle serait présente, il fallait que je la vois. Je n'avais aucune certitude quant à sa présence. Le seul moyen de savoir si elle serait, c'est de m'y rendre sur place.

Mais maintenant que ma famille la connaissait, il me paraissait assez évident qu'elle serait présente. Je sais que ce n'était pas très correct, je ne suis pas un idiot. Mais c'était plus fort que moi.

Je voulais cette femme.

Elle n'a pas quitté mon esprit depuis cette nuit.

Elle dansait aux bras de mon frère, mais ses yeux étaient ancrés dans les miens. Malgré qu'elle était aux bras de son amant, c'est moi qu'elle regardait.

Et merde, elle est tellement belle. Ses yeux d'un brun si clair étaient si captivants que je pourrais m'y noyer.

Sa peau était d'une douceur irrésistible, et je brûlais de désir de la toucher, de l'embrasser, de la choyer.

Je me reprochais d'avoir de telles pensées envers une femme qui ne m'était pas destinée, surtout qu'elle était la fiancée de mon frère. C'était un sentiment confus, rempli de culpabilité. Pourtant, malgré tous mes efforts pour l'oublier, elle ne quittait pas mes pensées.

Mon frère jumeau, Arès.

Et merde, même s'il ne m'appréciait pas et que nous n'étions pas proches, je me détestais d'avoir ce genre de pensées pour sa femme.

Au fond de moi, j'espérais que cette obsession ne soit que passagère. Mais j'étais tellement obsédé par elle que j'ai cherché sur tous les réseaux sociaux où je pourrais la trouver.

J'ai fait des recherches sur sa personne, son travail, son âge, sa date de naissance, sa puberté, ses passions, ses passe-temps, ses sports...

Je ne l'ai trouvé que sur Instagram. Selon mes recherches, elle n'a pas d'autres réseaux.