Larme Douce

o6 • Secret défendu.

TW : Auto Mutiliation, mais pas de scène décrites.

Les cicatrices de nos âmes meurtris.

Adyna ••

5:31

Affichait mon téléphone. Ça faisait environ deux heures que nous étions rentrés de la petite sortie improvisée pendant que le soleil se couchait.

Je n'ai pas pu m'endormir derrière Hermès. Malgré la ceinture j'avais peur de tomber. Il m'était impossible de fermer l'œil pour trouver le sommeil.

Comment est-ce que j'étais censée m'endormir alors que la peur de tomber malgré sa ceinture ?

Mais j'ai quand même profité de cette occasion pour poser ma tête contre son épaule gauche et me reposer.

Le trajet s'était déroulé dans un silence paisible, seul le bruit du véhicule qui vrombissait dans les rues vide. Mes bras étaient enroulés autour de son abdomen et je pouvais sentir les muscles sculptés sous mes mains, comme dessinés par une divinité à la craie.

Hermès était un très bel homme. Je ne pouvais aucunement le nier. En même temps il est le portrait craché de Arès..

Cette nuit, j'ai découvert une autre facette de sa personnalité. Bien que je ne le connaissais pas très bien, ce que j'ai vu ce soir m'a convaincu de la bonté de son âme et de sa sincérité.

Un sourire se dessine sur mes lèvres en voyant l'homme à mes genoux entrain de s'excuser. Quelle satisfaction.

L'humiliation. C'était ce qu'il mérite.

Deux heures avaient passé et pourtant, je n'arrivais toujours pas à fermer les yeux. Malgré la fatigue qui pesait sur moi et mon envie de dormir, les souvenirs de quelques heures plus tôt continuaient de défiler dans ma tête.

« Ma femme » et « faire l'amour » ces quatre mots sortis des lèvres d'Hermès ne voulaient pas quitter mon esprit.

Je m'en voulais envers Arès d'autant penser à son frère.

Mais merde. Hermès était tellement attirant. Mais cette attirance n'ira jamais plus loin.

Le sourire sur mes lèvres ne voulait pas partir.

Mais qui prendrait la peine d'attacher une personne dans son dos à l'aide d'une ceinture pour éviter qu'elle ne tombe ? Hermès était d'une prévenance et d'une attention rares.

J'avais soif. Ma gourde est vide.

Je traînais des pieds en descendant les escaliers vers la cuisine, gourde à la main. Arrivée sur place, je vis Hermès simplement vêtu d'un bas, assis sur l'un des tabourets, la tête entre les mains, un verre de whisky à moitié rempli à ses côtés.

La cuisine était baignée dans l'obscurité, seuls les quelques fins reflets de lune illuminaient la pièce ainsi que les lampadaires allumés dans le grand jardin médiéval.

Quand j'entre dans la cuisine, Hermès relève la tête avec lassitude. Nos regards se croisent brièvement avant qu'il ne détourne les yeux vers son verre en cristal.

— Tu ne dors pas ? Me demande-t-il d'une voix plus rauque, en prenant une gorgée de son liquide amer. Je voyais sa pomme d'Adam rétracter, signe qu'il venait d'avaler. Puis il reprend de plus belle :