12 • Lettre.

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Quelques mots suffisent à déclencher une flamme éteinte.

Adyna ••

Deux jours. Deux jours s'étaient écoulés depuis la dernière fois que j'ai vu Hermès et Arès. Je ne suis pas retournée à l'appartement car je l'avais laissé à Arès. Et je n'avais plus aucune envie de revoir sa tronche. La pilule n'était toujours pas passée.

Arès me laissait toujours des messages que ce soit par écrit ou bien en vocal, il essayait de me joindre au téléphone aussi.

Hier il a carrément eu le culot de venir à mon entreprise. J'étais en plein shooting photo, en train de donner les instructions, que je le voyais débarquer.

Tout le monde savait que c'était mon copain, il était plutôt connu dans mon entreprise, la sécurité ne le contrôlait même plus. Mais cette fois-ci, je l'avais renvoyé aussi rapidement qu'il était entré.

Alors que j'étais accompagnée de Rodriguez, qui conduisait l'Audi direction mon appartement personnel, nous discutions de tout et de rien. Mais la discussion finit par se diriger vers l'accident de voiture que nous avions frôlé il y a une semaine.

— Du coup, est-ce que tu as eu des informations vis-à-vis de la voiture qui nous fonçait dessus ?

— Non, Mademoiselle, on connaît juste le modèle de la voiture. Elle est enregistrée à un certain Paul Martinez, mais les archives disent qu'il est décédé depuis 2 ans déjà. Nous avons aucune image de la personne au volant. Les vitres étaient teintées.

Je souffle bruyamment en entendant les informations qu'il me transmet. J'ai attendu une semaine pour des informations comme telles ? Elles ne me mènent nulle part.

— Tu en as parlé avec mon père ?

— Oui Mademoiselle, c'est lui qui m'a transmis les informations suite à l'enquête.

— Et il n'a pas approfondi les recherches ?

J'étais peut-être folle, mais c'est pas normal de se faire foncer dessus dans une ville comme Rome. Il y avait des feux de circulation partout.

Quelque chose au fond de moi me disait qu'il fallait que j'éclaire cette affaire. Parce que merde, se faire foncer dessus ?

— Il a mis quelqu'un sur la piste. Je suis navré, je n'en sais pas plus. Me disait-il en me lâchant un regard dans le rétroviseur.

Au même moment, il venait d'arriver devant mon immeuble. Il descend m'ouvrir la porte, mais je l'avais déjà ouvert.

— Je t'ai déjà dit que je pouvais ouvrir cette porte toute seule Rodriguez. Je lui lance un sourire pour le remercier. Tu peux rentrer chez toi, je pense pas que je ressortirais pour aujourd'hui.

— J'aime vous ouvrir la porte, il prend une inspiration avant de continuer : êtes-vous sûr ? Je peux me garer quelque p-

— Oui j'en suis sûre, rentre retrouver ton fils et ta femme. J'appellerais un Uber si j'ai besoin de sortir.

— D'accord, merci Mademoiselle. A demain ! Me remercia t il en me lâchant un sourire gratifiant.

Je me dirige directement vers mon ascenseur, souhaitant rapidement rentrer me reposer, cette journée avait été particulièrement épuisante.

Larme DouceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant