41 • Echec et mat.

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Coucou, j'espère que vous allez bien ? Bonne lecture mes amours.

Ps : c'est littéralement un de mes chapitres préférés.

Adyna ••

Hermès avait disparu sans laisser de trace, et j'ignorais où il se trouvait. Tout me paraissait dorénavant vide et glacial. Les parents des jumeaux Lazarovic me fixaient intensément, me jaugeant du regard, leurs regards noirs ne m'indiquaient rien de bon.

— C'est à cause de toi tout ça, dit-elle en me giflant, alors que son mari s'approchait de moi à une allure dangereuse.

Je me sens minuscule, ma joue me brûle. J'ai envie d'y apporter ma main pour soulager cette douleur lancinante. Mes oreilles bourdonnent et je sens mes larmes me monter aux yeux et mon nez me piquer.

Avant même que ma joue puisse être soulagée, sa mère m'attrape par les cheveux, alors que son père m'adresse une nouvelle claque. Je sens sa bague me griffer la joue. La coupure me brûle, et je sens un filet de sang s'y échapper instantanément.

— Sale petite pute, tu mérites la mort. Je sais même pas ce que mon fils te trouve, sa mère me relâche dans un mouvement brusque et ma tête cogne violemment contre le mur.

Je fixe les parents, les yeux grands ouverts et confus, mes lèvres sont entrouvertes, mais aucun son n'est définitivement prêt à sortir. Mon esprit est trouble, essayant de comprendre pourquoi je suis là, pourquoi ils me frappent, pourquoi je suis accusée d'avoir fait quelque chose que je n'ai pas fait. Je me sens comme un animal piégé, incapable de se défendre ou de fuir.

Alors que je reste immobilisée sur le plancher, je ressens une douleur agaçante qui parcourir tout mon corps. Mes muscles sont tendus et mes os semblent se fragiliser. Chaque mouvement est une torture. Malgré tout, j'arrive à lever la tête et à croiser le regard du couple Lazarovic, mes deux tortionnaires.

Alors que mon abdomen me fait mal, littéralement, je vois son père relève le pied, prêt à me mettre un coup. Si son pied s'abat sur mon corps, je suis certaine que cela va me mettre à terre, je n'ai plus beaucoup de force.

— Je vais te tuer ! Hurle-t-il de tous ses poumons.

— Je n'ai rien fait ! Je le jure !

Je recouvre par réflexe mon visage de mes deux mains, comme si le besoin de me protéger surgissait de manière instinctive. Je me sens tel un animal, face à son prédateur. Et putain de merde. Je déteste cette impression de faiblesse.

J'éprouve une envie irrésistible de me venger, de les anéantir tous, de mes propres mains. Mais c'est une pensée vaine, car je suis tellement épuisée que je peine à me relever.

— Ferme la sale petite pute, sa jambe prend de l'élan pour m'assigner un énième coup de pied dans le ventre.

— Je vous jure que je n'ai rien dit ! Je n'ai rien balancé, cette fois-ci ma voix quitte mes poumons avec toute la force que je puisse contenir.

Je suis aux bords des larmes, alors que je sens ma gorge me brûler tant j'avais utilisé mes cordes vocales. Et comme si leurs visages disparaissaient à mesure que je suffoquais :

— Je le jure, que je n'ai rien fait, je le jure, vraiment.. Ma voix quitte mon corps presque inaudible, donnant l'impression à son interlocuteur d'être sourd. Je n'ai rien fait !

L'air semble quitter mes poumons et ma tête me parait si lourde que j'ai l'impression que ma boite crânienne renferme tous les vices du monde. Ma gorge me brûle et la lumière blanche me perce la rétine, je finis par rapidement comprendre que je suis dans une chambre d'hôpital.

Larme DouceWhere stories live. Discover now