Larme Douce

15 • Désir inépuisable.

Adyna ••

Même après son accident Arès ne voulait toujours pas dormir avec moi. Je ne comprenais toujours pas d'où venait ce refus de sa part, mais je le respecte. Mais je voulais comprendre. J'en avais besoin pour m'assurer que c'est pas à cause de mon corps ou quelque chose dans le genre.

Il était actuellement sur le canapé en face du mien en train de lire, en presque 2 ans je ne l'avais jamais vu lire.

— Pourquoi tu dors jamais dans le même lit que moi ? Ma gorge me brûlait je voulais comprendre.

Il hausse un sourcil et me regarde droit dans les yeux.

— Tu veux que je dorme avec toi ? Il venait de reposer son livre sur la table et se relever pour venir se positionner en face.

Dû à cette soudaine position, je suis obligée de relever les yeux pour pouvoir le regarder.

— Oui, fin c'est pas parce que j'te le demande que t'es obligé d'accepter.

Je prends une inspiration pendant que sa main vient se loger sous mon menton, relevant mon menton plus qu'il ne l'était déjà, caressant à l'aide de son index ma joue.

— C'est juste une question comme ça ? J'ajoute.

Il me souriait tout en continuant ses gestes doux contre ma peau.

— Si seulement tu savais à quel point j'ai envie de dormir avec toi et bien plus que ça même, tu serais surprise.

Comme à son habitude, il remettait l'une de mes mèches rebelles derrière mon oreille, il aimait particulièrement faire ce geste, dès qu'il en voyait une s'évader.

— Alors pourquoi tu ne le fais pas ! Pourquoi tu n'as jamais voulu me toucher ?

Je voyais ses pupilles changer de lueur, comme s'il était intriguait.

— Tu veux dire qu'on a jamais couché ensemble ? Sa voix s'était faite toute basse.

Je détourne le regard pendant une seconde, vexée, comment il a pu oublier ? Je sais que c'est de ma faute s'il a fait cet accident. Mais savoir que même ça il avait oublié, me brisait le cœur.

— Non, jamais. Ma voix s'était faite encore plus basse que la sienne.

Ses yeux s'écarquillèrent, et un sourire apparut au coin de sa bouche, comme s'il était heureux de l'apprendre ? Mais il n'a pas tardé à chasser ce sourire :

— Adyna comment ? Comment c'est possible ?

Sa main s'était faufilée dans ma nuque. Arès avait embelli depuis son accident, il était plus beau, plus attirant et tellement plus charmant avec moi.

Je prenais l'une de ses mains, celle qui était libre et qui pendait le long de son corps pour la déposer sur ma poitrine.

— S'il te plaît, Arès touche moi..

Ma voix était suppliante, mais j'avais actuellement besoin de lui plus que quiconque. Je voulais comprendre pourquoi est-ce qu'il ne voulait pas me toucher, est-ce qu'il avait un blocage ou quoique ce soit ?

Mais il retire sa main dans les secondes qui suivent :

— Tu fais quoi là, Adyna ? Il ne m'avait pas crié dessus, au contraire, mais sa voix était sévère.

— Tu vois tu veux jamais ! Je venais de repousser sa main qui était dans ma nuque et je me suis levé pour me diriger vers ma chambre.

Mais l'homme à mes côtés n'était pas du même avis, il a arrêté ma expansion, me plaquant contre le premier mur qu'il a trouvé sur notre gauche.