Larme Douce

16 • Illusion.

Adyna ••

J'étais sur le point de m'endormir quand des cris jusqu'à aujourd'hui m'étant encore inconnus me sortent de ma somnolence. Les cris étaient graves et ils venaient de la porte juste en face de la mienne.

Les cris de l'homme avec qui je partageais ce foyer. C'est sans hésitation que je quitte mon nid chaud ainsi que ma couette qui me protégeait de la froideur de la chambre du à l'hiver qui tombait peu à peu à l'extérieur.

Lorsque j'arrive devant de sa porte, un mouvement de recul me prend directement. Est-ce que je devais toquer ? Il toquait toujours à ma porte quand il entrait dans la mienne. Depuis son accident, il avait pris cette habitude de toujours me demander la permission avant de frôler mon intimité.

On parlait de mon futur mari, est-ce que je devais vraiment toquer sur cette porte avant de rentrer ? J'entendais sa respiration lourde et ses craintes à travers cette porte.

Sa voix suffisait pour me laisser entendre à quel point sa détresse était aussi grande que l'océan. Mon cœur se déchirait à l'entente de ces sons.

— Putain ! Lâche la, hurlait-il.

C'était pour la 3ème depuis que son tourment avait commencé. C'est sans réfléchir une seconde de plus que j'ouvre cette porte pour pénétrer dans sa chambre. Qui devait lâcher qui ?

Un coussin était par terre et sa couverture blanche était à moitié à terre, la vision que m'offre son corps ne me laisse aucun doute sur la fragilité dont fait preuve mon cœur face à cet homme.

Je ne savais plus qui il était, il avait tellement changé. Pas pour me déplaire, au contraire.

Lorsque j'arrive à ses côtés j'allume directement la lampe de chevet, son corps est tout transpirant. Son visage était serré dans une grimace, et sa respiration était lourde.

Je devais le réveiller ? Qu'est-ce que j'étais censée faire ? Pendant presque 10 bonnes minutes, j'étais là debout, à fixer son visage rempli d'amertume.

Il ne criait plus, sa respiration était toujours autant perturbée. Je comptais quitter sa chambre maintenant que ses songes s'étaient calmés. Mais mes espérances étaient trop grandes par rapport à la réalité des choses.

Je ne voulais pas le réveiller, je ne voulais pas gêner son sommeil. Surtout qu'il avait l'air d'aller mieux maintenant.

Mais il finit par se réveiller dans un énième sursaut et cri. Ses cheveux noirs corbeaux étaient collés sur son front du à la sueur de ses visions cauchemardesques.

— Adyna ? Putain tu fais quoi ici ? Sa voix était toute sèche, je le voyais grimacer en même temps qu'il parlait. Sa gorge devait sûrement le brûler.

— Je t'ai entendu crier donc je suis venue voir si ça allait. Je lui annonce en attrapant la bouteille d'eau qui était déposée sur sa table de chevet pour la lui tendre.

Il attrape la bouteille dans un de ses éternels sourires charmeurs.

— Merci.

Ensuite il amène la bouteille à ses lèvres et en bu quelques gorgées rapidement. Ses lèvres étaient particulièrement attirantes cette nuit, est-ce que c'est parce qu'il était tard et que je n'avais plus toute ma tête ?

Parce que je mourais d'envie de plaquer les miennes contre les siennes actuellement. Je fixais sa pomme d'Adam. A chacune de ses gorgées elle se rétracte.

Lorsqu'il dépose enfin la bouteille à ses côtés, il attrape mon regard. Et arque un sourcil lorsqu'il me voit le fixer.

— Quoi ? Qu'est-ce qu'il y a ? Me demande t il.