souvenir -1

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Ce n'est pas un chapitre mais un souvenir de Hermès qui permet de comprendre certaines choses.

N'hésitez pas à voter et commenter, si vous aimez. Bonne lecture !

TW : viol (pas de scène explicite).

Hermès souvenir ••

J'étais enfermé dans ce satané grenier, froid jusqu'aux os, le bois laissait presque infiltrer la pluie, et quelques gouttes tombaient juste devant mes yeux, formant une flaque de taille moyenne.

Je pouvais presque apercevoir mon reflet dans cette flaque.

Les cris inlassables d'Elena se faisaient entendre de l'autre côté du mur de bois, il n'y a rien qui nous séparait si ce n'est la souffrance de nos corps meurtri.

Je détestais entendre ses cris et ses pleurs, même si je ne voyais rien et que je ne faisais rien, j'étais en train de vivre cet enfer avec elle. Chaque cri et pleurs qu'elle laissait entendre étaient ceux silencieux de mon âme. Elle me transperçait.

Elle osait crier et pleurer à ma place, elle osait montrer qu'elle n'allait pas bien. Mais il n'y avait personne pour écouter notre détresse.

Mais nous étions mutuellement là, l'un pour l'autre, tant dans la douleur que l'indolore, mais pour des âmes égarées comme les nôtres l'indolore n'existent pas.

— S'il te p-plaît arrête. Sa voix suppliante pétrifiée par la peur était toujours la même.

Elle continuait de le supplier tout en pleurant les afflictions de son corps et de son esprit. Je ne pouvais rien faire, si j'intervenais il lui ferait encore plus de mal.

Combien de fois j'ai essayé de mettre fin à ce cauchemar ? Je ne comptais même plus toutes ces fois.

Mon cœur me faisait mal quand je pensais que nous avions aucune chance, la police ? Un garçon victime d'une agression sexuelle ? Il n'avait aucune parole, ni preuve, personne ne m'a cru. Un sanglot me brûle la gorge. 

Des fils de pute. 

La même chose se reproduisait à chaque fois : il lui faisait plus de mal que la fois précédente.

Alors que j'étais perdu dans mes pensées bercées par les cris aigus d'Elena qui suppliait son bourreau d'arrêter son enfer, il eut tout d'un coup un silence.

Un silence de mort.

Plus aucun cri, plus aucune supplication, plus aucune douleur. Juste un silence, le silence était si présent j'entendais les gouttes d'eau tomber en face de moi.

Je me suis précipité vers la fine porte en bois qui me séparait de notre cauchemar vivant, et bon sang, j'espère qu'il ne lui a rien fait. 

Elle s'était évanouie à cause de ses coups et de ses sévices, à la fois mentalement et physiquement. J'espère que ce n'est pas le cas, ou je le tuerais.

Lorsque je pénètre dans la pièce, qui était encore plus froide que la précédente. La scène qui s'offre à moi me fait presque rater un battement de cœur.

Elena était allongée sur le sol, sa jupe blanche avait été soulevée à moitié pour couvrir son bassin, exposant ses jambes fines. Au-dessus de son corps, gisait le corps de cet homme, il n'y avait aucun mouvement, il ne bougeait pas, et les mains tendues étaient immobiles, me laissant perplexe. 

Mon cœur me fait mal à l'agonie face à cette vision. 

La mare de sang qui s'est formée juste à côté d'eux a submergé tous mes sens.Sans même y penser, j'ai retiré le corps du monstre d'Elena. J'en ai rien à foutre, s'il voulait me battre, qu'il me batte, s'il voulait me noyer qu'il me noie. Mais juste que pour le moment il parte. 

Larme DouceWhere stories live. Discover now