Larme Douce

48 • Choix tragique.

Coucou mes amours ? J'espère que vous allez bien ? Je suis tellement désolée pour ce long retard. Pardonnez-moi. On se retrouve sur Instagram pour discuter de tout ça et surtout de ce chapitre qui risque vraiment de vous secouer.

Instagram : shayeplume

Rappel des précédents chapitres : Adyna découvre Elena dans le lit de Hermès. Hermès se réveille demande des explications à Elena, il comprend que quelque chose cloche. Il rappelle Adyna pour lui clarifier la situation mais elle ne veut pas l'entendre et ne souhaite plus le voir..

ATTACHEZ VOS CEINTURES. Et sortez des mouchoirs ^^

Adyna ••

Les quelques raisons de soleil qui traversent les rideaux affirment que le printemps est au rendez-vous. La douce lueur matinale peint des motifs dorés sur les murs de la cuisine, tandis que la machine à café, après avoir déversé son liquide noir, cesse son ronronnement pour laisser place à un silence béat, seulement interrompu par le doux tic-tac de l'horloge.

Les cliquetis derrière la porte affirme qu'il était là. Je récupère rapidement ma tasse de café avant de m'éclipser dans ma chambre, je n'étais pas d'humeur à le croiser. Alors que je m'apprête à traverser le couloir, un souffle empreint de sa fragrance masculine m'atteint de plein fouet. Je prends une grande inspiration comme pour me contenir et rassembler les derniers grains de courages et de forces qu'il reste en moi.

— Tu vas m'ignorer encore longtemps ? Dit-il en rangeant les clés dans la poche arrière de son pantalon.

Le poids de sa voix résonne dans ma tête, m'agressant presque. Un silence chargé d'émotions se dessine entre nous, tandis que légèrement je contourne sa présence, désireuse de me réfugier dans ma chambre située au bout du couloir. Cependant, il ne partage pas mon intention et sa main, chaude et ferme, s'empare de mon poignet, interrompant mon évasion.

Je m'arrête dans ma course pendant un court instant espérant que cela lui suffirait pour qu'il comprenne je ne souhaite aucunement échanger un mot avec lui. Cependant, malgré mon refus de me tourner à lui, il reprend la parole de plus belle :

— Ça fait des mois, tu ne peux pas m'ignorer et refuser de me parler, souffle-t-il à quelques centimètres de ma nuque.

Un violent frisson parcours mon échine alors que je tente de récupérer mon poignet frêle.

— Et toi tu ne peux pas me retenir éternellement ici. Tu t'en rends compte ? Ça fait des mois que tu m'enfermes ici ! Je me tourne vers lui, violemment, manquant de renverser la boisson chaude.

— Adyna ! Tu sais que je n'y peux rien, ses sourcils se froncent plongeant son visage dans une froideur qui lui est propre.

— Bon sang ! Prends conscience que c'est toi qui détiens les foutues clés de cet appartement, rétorqué-je avec une colère croissante. Si tu le voulais, et seulement si tu le voulais sincèrement, tu pourrais me libérer. Pour que je retrouve enfin ma liberté. Pour qu'on puisse régler cette histoire une bonne fois pour toutes ! Ma voix atteint des niveaux sonores que j'ignorais en moi, et pourtant, ma colère n'a pas encore atteint son paroxysme.

— Je ne peux pas faire ça et tu le sais ! Je ne peux pas te relâcher, pas maintenant du moins. Est-ce qu'on peut au moins discuter ?

Face à cette proposition, c'est moi qui fronce les sourcils devant ce que je considère comme une absurdité. Je retire violemment mon poignet de sa prise, manquant de me cogner contre le mur qui se tient derrière moi :

— Discuter avec toi ? Sérieusement ? Je ne peux pas discuter avec une personne qui cesse de fuir la réalité ! Tu ne me dis aucune vérité et tu penses qu'on peut avoir une discussion toi et moi ? Le jour où tu cesseras de vivre dans l'ombre des autres et que tu accepteras d'allumer ta propre bougie tu m'appelleras, mais en attendant je n'ai rien à te dire.