14 • Tatouage.

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Adyna ••

4ème. C'était le 4ème feu rouge que je venais de griller. Ma conduite était vraiment fâcheuse, heureusement qu'il n'y a aucune voiture sur la route. Je voulais éviter à tout prix un nouvel accident.

Mes larmes défilaient le long de mes joues telle un ruisseau.

La culpabilité me rongeait lentement, si je n'avais pas chassé Arès de l'appartement, il n'aurait certainement pas eu cet accident, si je n'avais pas été aussi têtu et que je lui avais fait confiance, on en serait sûrement pas là. Je suis désolée, mon amour. 

Dix sept minutes, étaient le temps exact qu'il m'a fallu pour me retrouver à l'hôpital, je gare la voiture tant bien que mal. Je suis sûre que je pourrais être verbalisé à cause de la façon dont j'avais garé ma caisse. Mais savoir si elle était bien garée ou non, était actuellement le dernier de mes soucis.

Pourquoi cet hôpital est-il si grand ? Je peine à trouver le secteur d'urgence. C'est un labyrinthe. Quand j'ai finalement trouvé les urgences, j'ai essuyé les larmes impudentes qui continuaient de couler sur mes joues rougies par le froid.

Lorsque j'arrive à la réception, une jeune femme m'accueille avec un sourire qui sonnait faux :

— Bonsoir, en quoi puis-je vous aider ? Elle continuait de taper je ne sais quoi sur son écran, sans lever un regard vers ma personne.

— Je voudrais savoir où est Arès Lazarovic s'il vous plaît. Ma voix était fébrile.

Je remercie la salle d'urgence d'être presque vide. Je n'aurais eu aucune patience.

— Attendez, je regarde ça. À nouveau elle tape sur son clavier et finit par enfin relever les yeux vers ma personne. Il est dans le bloc opératoire, m'annonce sa voix.

Mon cœur venait de se déchirer, est-ce que l'accident était aussi grave ? Aussi grave pour qu'il finisse en pleine opération ?

Mes larmes me menaçaient d'à nouveau couler.

— Est-ce que je pourrai savoir, s'il vous plaît, ce qu'il a ? Ma voix était presque suppliante, il fallait que je sois rassurée, je ne pouvais pas perdre Arès. Pas lui.

— C'est un secret médical. Je suis navrée mais je ne peux vous communiquer ces informations.

Comment ça secret médical ? C'était de mon fiancé dont on parlait là.

J'ai dû attendre presque trois minutes avant qu'elle ne revienne vers moi.

— Vous êtes toujours là ? Me demande-t-elle sur un ton ironique.

— Oui, putain, cet homme est mon fiancé je peux savoir ce qu'il lui arrive non ?

Mes mains venaient de taper contre le bureau qui nous séparait, l'une de ses collègues se retourne vers nous et nous demande ce qu'il se passe :

— Il se passe que votre putain de collègue ne veuille pas me communiquer des informations sous prétexte que c'est un secret médical !

Je détestais être vulgaire mais là, elle avait littéralement cherché les problèmes.

Sa collègue arrive m'offrant un sourire sincère, avant de faire signe à sa collègue désagréable de quitter son bureau, lui disant qu'elle prenait en charge mon cas.

— Vous êtes Adyna Dezaïd ?

— Oui.

— Et vous souhaitez savoir ce qu'il se passe concernant votre compagnon ?

— Oui.

Elle m'offre un sourire avant de repartir à son ordinateur et de relever les yeux vers ma personne m'offrant un sourire qui me paraissait plutôt triste.

Larme DouceWhere stories live. Discover now