36 • Choix cornéliens.

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Coucou, j'espère que vous allez bien ? Bonne lecture mes chats !

Adyna ••

C'est bien l'odeur de croissant au beurre et l'odeur d'un cappuccino qui me sort du sommeil agité dans lequel j'étais plongée.

La pièce est légèrement sombre, les volets empêchent les rayons de soleil de pénétrer, m'évitant d'avoir mal aux yeux dès le réveil.

Au bout de quelques secondes, je prends mon téléphone en main, dans le seul espoir d'avoir reçu un appel. Finalement non, je ne demande pas un appel, rien qu'un message me suffirait.

Un simple message.
Un mot, rien de plus.

J'ai espéré toute la journée hier et j'ai passé deux tiers de la nuit à espérer recevoir quelque chose de sa part. Mais rien.

Depuis trois jours mon quotidien n'est devenu qu'attente et espérance.

Attendre qu'il s'excuse, et espérer qu'il revienne.

Mes pieds entrent directement en contact contre la moquette sous mes pieds. Un rapide tour aux toilettes est nécessaire pour vider ma vessie.

Dans la salle de bain mon reflet me donne presque la nausée, mes cernes étaient creux, mes lèvres légèrement gercées et mon teint pâle. Je passe un rapide coup d'eau sur mon visage et fournit un bain de bouche dans la précipitation, je voulais fuir à tout prix la vision que le miroir m'offre. Mon téléphone entre mes mains, je me dirige vers le petit salon. D'où provient la douce odeur de gourmandise.

Le châtain m'offre un doux sourire, en versant un liquide fumant dans une tasse blanche.

— Déjà debout ? Tu n'as pas fermé l'œil de la nuit et te voilà déjà réveillé. Il s'approche légèrement de moi, entre ses mains il attrape la mienne, me tirant jusqu'à la table.

— Faut croire que ton matelas n'est pas de si bonne qualité, Jade, un léger rire m'échappe face à l'ironie de ma phrase. Je prends place en face de sa chaise et attrape entre mes doigts le croissant.

— Désolé, je n'ai pas le même luxe que ton matelas à huit cent euros, Adyna. Ses yeux disparaissent lorsqu'il rit aux éclats, la vision était si attendrissante.

Malgré mon humeur vagabonde, un léger rire m'échappe à mon tour face à sa connerie. Il est toujours dans l'abus.

— Tu les as faits toi-même les croissants ? je demande en buvant une première gorgée de la boisson sucrée et brûlante.

— Non. Je suis descendu à la boulangerie, me répond-il, croquant lui dans son pain au chocolat. Il savait que je n'aimais pas le chocolat.

— Un des points positifs de vivre à Paris, je souligne.

La suite du petit-déjeuner fut paisible, mis à part quelques bribes de mots. Lui comme moi évitons les sujets délicats.

Ma venue à Paris et ses fiançailles avec ma meilleure amie, alors qu'il est lui-même censé être mon ex copain.

— J'ai été surpris en recevant ton appel hier soir. C'est rare que tu m'appelles, je l'étais encore plus en entendant que tu étais à l'aéroport.

Jade venait d'entamer le sujet, alors que je me suis levée pour rejoindre la chambre d'ami qu'il m'avait prêté la veille.

Il me suivit de près, ne me laissant pas refermer la porte derrière lui.

— Ne fuis pas. S'il te plaît Adyna, explique-moi ce qu'il se passe, il appuie ses épaules contre le mur de droite pendant que je m'asseyais sur le matelas.

Larme DouceWhere stories live. Discover now