Larme Douce

25 • Surprise.

"Je voulais écrire des poèmes sous le clair de la lune avec mes doigts sur sa peau."

Externe ••

Quelques rayons de soleil filtrent à travers les larges vitres des fenêtres médiévales. Le jeune -faux- couple était allongé entre les draps. Des draps qui pouvaient témoigner de la nuit tendre et paisible qu'ils venaient de partager.

Le jeune homme tatoué sur l'abdomen fut le premier à se réveiller, il avait toujours l'habitude de se réveiller à l'aube car la lumière du soleil entrait automatiquement dans sa chambre. Il n'aimait pas dormir les rideaux fermés.

Le cauchemar que lui rappelaient les rideaux fermés était un souvenir qu'il voulait à tout prix effacer de sa mémoire.

Quand il se réveilla, il fut surpris d'avoir si bien dormi, enfin, se dit-il

Il venait de passer une nuit comme il n'en avait jamais passé. Aux bras de la femme dont il était éperdument fou.

Il se mit à sourire seul, juste en voyant ce visage qu'il avait particulièrement pris l'habitude de chérir plus que tout.

Lorsqu'il bouge un bras afin de toucher sa peau douce du bout de ses doigts, il grimaça. La blessure de la veille était encore présente et trop vive pour ignorer les picotements.

Hermès avait sauté la veille sans réfléchir une seconde, lorsqu'il a vu Adyna sauter de ce cheval enragé.

Il ne voulait pas que sa belle souffre d'une quelconque manière. Alors il n'avait pas pris la peine de réfléchir aux conséquences. Il avait juste sauté pour la sauver.

Si c'était à refaire il referait.

Il était heureux ce matin de se réveiller auprès d'elle. L'avoir dans son lit le rendait tout timide et peu rassuré.

Voir sa poitrine se soulever et s'abaisser sous son haut à chaque fois qu'elle respirait, lui donnait envie de faire toutes sortes de choses qu'il ne pouvait admettre à haute voix.

Son indexe continuait de tracer les traits apaisés par le sommeil de la jeune femme qui était allongé sous son bras gauche.

Lorsqu'elle grimaça dans son sommeil, sentant quelque chose d'aussi qu'une plume survoler sa peau. Elle finit par ouvrir les yeux au bout de quelques secondes durant lesquelles elle a essayé de se rendormir.

Elle rencontre directement les pupilles de Hermès qui pétillent comme les bulles d'une boisson gazeuse face à la douceur et la beauté qu'elle était.

Il lui lança un sourire en mimant un « désolé », c'est vrai, il se sentait désolé de l'avoir réveillé. Ça ne lui dérangeait pas qu'elle dorme. Il se dit qu'il aurait pu passer toutes les heures de sa misérable à la contempler.

Tant il était captivé par elle. Il voulait tout connaître, toucher, partager, savoir et aimer d'elle.

Ce qu'il ressentait pour elle était bien plus fort et plus puissant que simple et vulgaire mot qu'est « l'amour ». Elle lui permettait de donner un sens à sa vie. Son simple prénom réveillait en lui des désirs enfouis et inexplicable.

Il avait essayé tant de fois d'expliquer ce qu'il ressentait pour elle. Sans succès.

— Je suis désolé, de t'avoir réveillé, Zemre ime. Son sourire aussi éblouissant que le soleil derrière les vitres illumine son visage encore légèrement endormi.

Alors qu'il s'attendait à une réponse, il n'en reçu aucune. Le noiraud penche sa tête légèrement sur le côté, montrant qu'il attend une réponse.