o7 • Suspect.

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Adyna ••

Ce matin je me réveillais encore dans un lit vide. Avec Arès nous vivions ensemble depuis presque 3 mois. Depuis la demande en mariage. Et pour être honnête j'ai été tellement heureuse qu'on puisse vivre ensemble.

J'étais sur un vrai nuage. Quelle femme ne rêverait pas d'une demande en mariage d'un homme comme Arès et une vie commune avec quelqu'un comme lui.

Il était tout ce que je recherchais chez un homme. Il m'a tellement aidé dans ma reconstruction personnelle après ce qu'il s'était passé il y a un an et demi.

Mais depuis quelques jours voir semaines ça n'allait plus autant bien que au début. Nous étions constamment en conflit, et toujours à se lancer des piques.

Je lui ai déjà demandé s'il regrettait de m'avoir demandé en mariage et que si c'était le cas, aucun problème, on peut annuler. Mais il fallait qu'il arrête d'être comme ça.

Le lit était vide ce matin. Comme presque tout les matins, rare étaient les fois où nous dormions ensembles.

J'affectionne plus que tout les nuits avec lui. Mais lui n'était pas du même avis. Il préférait dormir seul, dans sa chambre. Alors pourquoi m'avoir demandé d'emménager avec lui ?

C'était incompréhensible. Les actes ne suivent pas ses paroles.

Comme s'il était forcé à agir et forcé à faire tout ça.

Comme si cette histoire, de mariage, de vie commune, de sentiments était une pure mise en scène.

Je m'en voulais de ressentir ce genre de chose à son égard. Surtout qu'il n'était pas comme ça, c'est sûrement passagère.

Je ne voulais pas douter de lui. Pas de mon Arès.

Ce soir nous avions une soirée dans l'entreprise d'Arès. Une fête pour qu'il soit déclaré et rendue officielle qu'il serait le futur président, Arès m'avait prévenu la veille qu'il profiterait de cette occasion pour me présenter aux employés.

Une pierre deux coups : annonce des fiançailles et du futur successeur.

Je me réjouissais à cette idée. J'étais heureuse pour lui. Et surtout heureuse de rencontrer enfin le monde dans lequel il travaillait.

Mais j'avais un mauvais pressentiment. Je ne saurais pas placer de mot sur ce que je ressentais mais c'était quelque chose d'assez négatif.

Ce n'est qu'une impression, sûrement.

Je n'étais pas non plus spécialement enjouée à l'idée de retrouver, Hermès. Depuis un mois que nous avions quitté la Sicile.

Notre nuit à la quand il a soigné ma coupure, la boîte, le chemin en moto et surtout ce qu'il s'est passé cette nuit dans cette cuisine sicilienne, est resté gravé dans mon esprit.

J'en ai parlé à personne de ce que j'ai pu voir sur son abdomen. Je respectais son choix. J'en parlerai à personne si telle était son choix.

Et puis je ne voulais pas que Arès soit au courant, je ne voulais pas non plus lui donner une raison de peut-être me quitter.

Je redoutais de le croiser ce soir à la soirée.

Mais il y a une chose qui clochait dans cette histoire. Pourquoi Arès et pas Hermès ? Qui succéderait à leur père.

J'étais contente que ce soit Arès, si ça fait son bonheur ça fait le mien.

[..]

Il était 19h34 et je n'avais toujours pas fini de me maquiller, j'avais déjà maquillé mes yeux d'un liner, mon teint était maquillé mes imperfections étaient masquées, mon nez brillait parfaitement, et mon rouge à lèvre venait d'être appliqué parfaitement.

Larme DouceWhere stories live. Discover now