44 • Passé epineux.

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Coucou mes amours. Bonne lecture.

ps : accrochez vos ceintures, c'est important.

Adyna ••

— Je t'interdis de mentir ! Tu ne peux pas me mentir, tu n'as pas le droit de faire ça. Tu as disparu pendant presque treize ans, tu ne peux pas revenir avec des mensonges.

Je sens mes doigts trembler d'impatience alors que je tiens fermement les couvercles de mes mains moites. Mon cœur bat la chamade dans ma poitrine tandis que je me prépare à lâcher les couvercles brutalement contre la table en verre recouverte d'une nappe blanche.

La surface lisse de la table est froide sous mes paumes moites alors que je frappe avec force, produisant un bruit sourd et résonnant dans toute la pièce.

— Adyna. Ne parle pas comme ça à ta mère, ses sourcils sont froncés dans une mine colérique.

Je lève les yeux vers mon père, et je peux sentir son regard me transpercer, son expression féroce et pleine de reproche. Je sais que j'ai franchi une ligne, que j'ai dépassé les bornes, mais je ne peux m'empêcher de ressentir une bouffée de colère et de frustration.

— Quoi ? Toi aussi, tu es de son côté ? Elle raconte des putains de mensonges et tu la laisses faire ?

Je plonge mes yeux dans ceux de mes parents, les scrutant l'un après l'autre, leur lançant un regard noir. Je sais que mes paroles ont été blessantes, mais je ne peux pas m'empêcher de ressentir un certain mépris envers eux. Elle m'a abandonné pendant tout ce temps pour au final ne même pas me donner la vérité ?

Ma mère semble brisée par mes mots, ses yeux sont tristes et blessés. Je peux sentir sa douleur, son affliction.

Je me sens mal à l'aise, comme si je ne devrais pas être là, comme si j'étais de trop. Pourtant, je suis assis en face de mes parents, sur cette table trop grande pour nous trois. Je me sens étouffé, pris au piège, comme si je ne pouvais pas m'échapper.

— Je ne dis que la vérité, Adyna, s'il te plaît, mon ange, crois-moi, je peux sentir la sincérité dans sa voix alors qu'elle s'adresse à moi, sa main tendue pour essayer d'attraper la mienne.

Je la regarde avec un regard noir, mon cœur battant à un rythme effréné dans ma poitrine. Pourquoi doit-elle toujours rendre les choses si compliquées, si absurdes ? Pourquoi doit-elle mentir ?

Je sens la colère monter en moi, bouillonnant comme un volcan prêt à exploser.

— Je vous déteste. Je vous déteste tous les deux, je ne peux pas y croire, ma voix se brise un peu plus lorsque je crois le regard vitreux de larmes de ma génitrice.

Je sens le regard de mon père sur moi, dur et implacable, comme un poids sur mes épaules. Pourtant, alors que je le fixe, je peux voir quelque chose de différent dans ses yeux. Une peine, un regret, qui semble soudainement briser sa façade dure.

— C'est difficile à entendre, mais c'est le cas, je n'avais pas le choix Adyna. Si je n'étais pas là durant toutes ces années, c'est simplement parce que je ne pouvais pas, je ne pouvais pas risquer notre sécurité. Je peux tout te raconter dans les moindres détails si tu veux ?

[souvenir de Melyna Kharez,
Treize ans plus tôt]

— Je peux vous inviter ce soir ? Sa voix me tire de mes pensées et je lève les yeux vers lui, surprise par sa demande. Son regard est posé sur mes mains, qui signent quelques papiers.

— Inutile, je dîne avec mon époux ce soir, mais j'apprécie votre invitation, je lui réponds en essayant de paraître polie, tout en me sentant un peu mal à l'aise de sentir sa main se poser délicatement sur ma hanche.

Larme Douceحيث تعيش القصص. اكتشف الآن