7 - Le roi d'Eyos

626 107 48
                                    

Gabriel

Gabriel

Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou télécharger une autre image.

°°°

Je suis réveillé par un saut d'eau glaciale jeté en plein visage. J'ai la sensation que mon cœur s'arrête de battre une fraction de seconde tant le froid me saisit. Je cligne plusieurs fois des paupières puis regarde autour de moi, je suis assis sur une chaise, les mains ligotées dans mon dos. Face à moi, une table vide avec un émeraude en son centre. Aïda est attachée à ma gauche mais elle ne dit rien, docile.

On me saisit une poignée de cheveux pour me faire relever la tête, c'est alors que je croise le regard brun d'un homme au visage juvénile. Ses cheveux sont noués dans une queue basse et son air hautain me donne déjà envie d'enfoncer mon poing dans sa figure.

— D'où est-ce que tu viens, Criminel ?

— Lâche mes cheveux, gamin, articulé-je.

— Tu as ramené un bout de ton Royaume avec toi, on dirait, commente-t-il en donnant un coup de tête vers mes bras attachés dans mon dos.

Je vois très bien où il veut en venir. Il lâche enfin mes cheveux, je fixe un instant mes jambes, les mâchoires serrées. Je ne sais pas où je me trouve, mais ce gamin m'insupporte déjà. Lorsqu'il frappe sur la table, je relève la tête vers lui.

— Lorsque mon père verra qui tu es et ce que tu rapportes avec toi, il te fera pendre, peste-t-il.

— J'attends volontiers ton père, idiot que tu es, grogné-je.

Il lève son poing, prêt à l'abattre contre mon visage quand j'entends de lourdes portes s'ouvrir dans mon dos.

— Assez, Artus ! gronde une lourde voix.

Ce petit Artus, avec ses oreilles pointues d'Elfe, me répugne. C'est un enfant pourri gâté qui se sent puissant face aux étrangers comme moi. On peut appeler cela du racisme, mais il n'a toujours pas compris que je ne suis pas né à Atya. Je ne suis pas Atyien.

J'entends les pas lourds dudit père qui, visiblement, est très très cruel selon les dires de son fils. Aïda le suit des yeux, moi aussi, je le vois de dos, ses mains croisées dans celui-ci. Il porte un long manteau gris clair, léger, fendu au niveau des ourlets et des pantalons bruns avec des bottes hautes. Ses cheveux sont bruns, comme son fils. Un valet lui tire la chaise en bout de table, alors il s'y assoit pour me faire face. Il pose ses mains larges sur la table en pierres et me fixe de ses yeux gris. C'est un Elfe de sang pur.

— Gabriel Arellano, j'ai entendu parler de vous, même outre-mer, commence-t-il.

— Ma réputation me dépasse, lancé-je sarcastique.

— Certes, oui. Savez-vous où vous vous trouvez ?

— Si vous voulez bien éclairer ma lanterne, rétorqué-je toujours avec sarcasme.

TENEBRIS LUMINA : L'Arbre de Vie [INTÉGRALE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant