TENEBRIS LUMINA : L'Arbre de Vie [INTÉGRALE]

19 - Adriel de Vernillac

Adriel De Vernillac naquît avec des pouvoirs, destiné à devenir un grand Mage de part la génétique de ses parents, Adriel vécut une enfance prodigieuse sous les codes royaux qu'Atya conservait depuis des générations.

Dès son plus jeune âge, il parvint à contrôler ses pouvoirs aisément. Assidu comme il l'était, il ne manqua aucun entraînement et rapidement, fut mis sur un piédestal par ses parents. Un prince puissant comme lui ne pouvait que laisser profiler un règne victorieux.

Les prétendantes d'Adriel se bousculèrent dès son adolescence et il commença à courtiser bons nombres de ses intéressés. Il avait le pouvoir d'un Mage et celui de faire tomber les cœurs.

Il profita de sa gueule d'ange et de sa place de prince pour séduire toutes les personnes qui l'intéressaient, les femmes comme les hommes. Adriel avait une facilité déconcertante à ne pas s'attacher, à ne pas souffrir. Il vivait sa vie comme bon lui semblait, tout en se préparant à la succession.

La seule personne qu'il respectait dignement, était son père, qui avait toujours été dur avec lui. Lorsqu'il lui confia l'armée d'Atya, aux côtés du prince d'Eyos, Adriel vit là l'opportunité de prouver à son père, le roi, qu'il était digne du trône et pour cause : aucune défaite après près de douze mois de guerre.

Atya brillait parmi les Trois Couronnes et Eyos était fier de son nouveau roi, qu'ils attendaient patiemment de voir rentrer aux bercails.

Adriel tomba sous le charme d'Emilius, ce bel Eyossien aux oreilles d'Elfe. Ensemble, ils vainquirent bons nombres de troupes ennemies, sans le moindre effort, avec la simple puissance de leurs pouvoirs mêlés ensembles.

Néanmoins, leur amour ne put être crié au grand jour, puisque le roi Frank, le père d'Adriel, lui ordonna d'épouser la princesse Irène.

— Père, je... je crois que je ne peux point épouser la princesse, confia Adriel dans la salle du trône un beau jour.

Le roi, vautré sur son trône, avait ordonné à ses hommes de quitter la pièce et de le laisser seul avec son fils et sa femme. La reine restait droite, discrète.

— Pour quelle raison refuserais-tu la main de cette femme ? La princesse est fille d'un Mage et d'une Érudit, votre progéniture n'en sera que plus forte. La lignée royale ne cessera d'évoluer.

— Je le sais cela, oui mais...

— Mais quoi ? l'interrompit son père. Adriel, il est temps d'arrêter de batifoler à droite et à gauche. La luxure, c'est pour les pauvres, ceux qui n'ont aucun devoir envers leur Couronne. Toi, tu te dois de faire perdurer notre nom.

Adriel gardait ses mains croisées devant son bassin, la tête baissée, il peinait à affronter le regard autoritaire de son père.

— Frank, mon amour, laisse le s'exprimer, intervint la reine.

— Merci, Mère, souffla Adriel.

Il redressa ses épaules et inspira profondément.

— Voilà, Père, je dois vous avouer quelque chose. Je... je suis amoureux de quelqu'un d'autre.

— Les mariages arrangés n'ont jamais empêché d'être amoureux de quelqu'un d'autre, mon fils.

— Je le sais oui, mais je ne veux pas me marier avec une autre personne que lui.

— Lui ? répéta le roi en penchant la tête.

— Emilius et moi nous...

Adriel ne termina pas sa phrase puisque son père leva sa main pour le faire taire. Il déglutit, docile.