Chapitre VIII

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Alors qu'elle lisait un livre, Shanae s'approcha de Myla et la poussa doucement sur son livre. La jeune femme leva les yeux vers sa mère, un sourire aux lèvres. Elles se regardèrent dans les yeux et Myla leva un sourcil, amusée. La femme eut un sourire.

-Oui ? fit-elle sans la quitter des yeux.
-Veux-tu bien aller me chercher des légumes ? Et passer chez Herard. Il a une vache maintenant et j'aimerais un peu de lait. Tiens, amène lui ces pommes de terres en échange, dit-elle en lui donnant un sac en jute plein.

Myla posa son bouquin et elle se leva sans broncher. Elle sortit après avoir mis un manteau puisque les températures commençaient à baisser. Il faisait de plus en plus froid. Elle marcha avec son panier dans lequel il y avait son sac de patates. Elle décida d'ailleurs de d'abord aller chez Herard pour se débarrasser de ce dernier, s'allégeant un peu. Elle fit donc un premier arrêt chez l'homme, frappant à la porte. Elle eut une réponse, Herard lui ouvrant la porte.

-Ah ! Je t'attendais, dit-il en souriant. Voilà pour toi, fit-il en lui donnant du lait tandis qu'elle lui tendait le sac en jute.
-Merci, un plaisir de faire affaire, plaisanta la jeune femme.

Herard lui offrit un sourire et il la laissa reprendre ses courses. Elle vit Ezio au loin qui travaillait toujours pour l'homme. Tout se passait bien pour lui depuis deux mois, même si c'était toujours compliqué avec la barrière du langage.

-Bonjour Myla ! Comment vas-tu ? s'exclama Ezio avec un accent prononcé, surprenant la jeune femme.
-Mais ! C'est que tu commences à parler notre langue ! répondit-elle, un grand sourire aux lèvres.
-J'apprends. C'est... Hum... Dicicile, mais j'apprends. Je veux te faire le surprise ! dit-il en souriant.

Myla se pinça les lèvres, essayant de retenir son rire.

-Quoi ? Problème ? demanda-t-il intrigué
-Non, il n'y a pas de problèmes, mais c'est difficile et la surprise, le corrigea-t-elle gentiment.
-Aaah ! Oui ! C'est difficile ! dit-il avant de rire. Je dois travailler. À bientôt, dit-il en souriant avant de s'éloigner.
- À bientôt Ezio ! lança Myla avant de reprendre ses petites emplettes.

La jeune femme alla donc chercher ce que sa mère voulait, passant par le primeur. Elle prit de beaux légumes bien frais et elle s'avança vers l'homme pour lui donner son argent.

-Comment va ton étranger ? grogna l'homme. .
-Vous lui en voulez encore, vraiment ? soupira Myla, exaspérée. La rancune ne vous mène à rien, vous savez ? N'avez-vous pas la preuve que c'est un homme bien malgré ce qu'il vous a fait ?
-Mh, souffla-t-il en haussant les épaules.

Elle leva les yeux au ciel et s'en alla. Il était vraiment inutile de poursuivre la conversation avec ce vieil aigri. Il avait la preuve qu'il n'avait rien de mauvais et que c'était par nécessité, mais il préférait rester sur ses positions, donc elle ne voulait pas perdre plus de temps à discuter. Elle quitta l'échoppe et elle se dirigea vers la maison. La jeune femme sentit son cœur rater un battement en voyant des gardes royaux. Ils n'étaient pas censés être là puisque la collecte d'impôts avait déjà été faite. Elle s'avança quand même, comme si de rien n'était, et vit que sa mère argumentait avec eux.

-Un problème ? demanda-t-elle, agissant comme surprise par leur présence.
-Ces bandits sont là pour les impôts. J'ai beau leur dire qu'ils ont déjà été prélevés, ils n'écoutent rien ! râla Shanae.
-Ils sont déjà venus la semaine dernière, auraient-ils augmenté ? fit la jeune femme.
-Exactement ! On a décidé qu'ils avaient augmenté ! ricana le Chevalier.
-Oh ! Vous êtes le nouveau roi ? Nous n'en avons pas été informés, répondit Myla avec sarcasme.
-Petite effrontée ! grogna l'homme en armure.
-Myla... souffla la mère.
-Non ! Ils n'ont pas le droit ! On paie déjà assez comme ça au roi, alors on ne va pas en plus payer des soldats qui n'ont rien à faire ici ! affirma la jeune femme.
-Figure-toi, sale gamine, qu'on a parfaitement le droit d'être là puisqu'on cherche un déserteur. Tu ne l'aurais pas vu d'ailleurs ? T'es tout à fait son genre, rétorqua l'homme.

Myla ne pouvait que se remémorer ce moment dans la forêt. En effet, il parlait de celui qui était mort, mais elle secoua la tête. Il valait mieux ne pas leur dire qu'elle l'avait vu et qu'il avait tenté d'abuser d'elle avant de se faire tuer par une parfaite inconnue qui semblait en vouloir à sa vie bien avant d'arriver à Egressera, leur village.

-Mmh... Dommage, dit-il avant de hausser les épaules.
-Bon ! Nos impôts, on attend, grogna le second chevalier.
-Vous n'aurez rien ! répondit Myla avec fermeté.

L'homme descendit de son cheval, s'approchant de la jeune femme.

-Écoute-moi bien, tu vas demander à ta mère de gentiment nous donner notre argent, sinon tu seras notre paiement. Tu as compris ? dit-il en restant bien face à Myla.
-Et vous, vous allez remonter sur votre cheval et vous en allez, retorqua-t-elle. Vous n'aurez rien du tout, poursuivit la jeune femme. Rentrons, Mère, le souper ne va pas se faire seul, dit-elle simplement, ignorant l'homme qui en voulait au peu d'argent qu'ils avaient.

L'homme les laissa rentrer bien qu'il n'en avait pas fini avec elles. Il marmonna qu'il reviendrait tandis qu'il remontait sur son cheval. Il s'installa dessus et repartit avec son compagnon, quittant le village. Myla était rentrée, aidant sa mère à s'occuper du dîner pour qu'il soit prêt lorsque Arwin, le père, rentrerait.

-Tu n'aurais pas dû leur parler comme ça, soupira Shanae.
-Ils n'ont pas le droit de venir nous demander tout ce qu'on a sous prétexte qu'ils portent une armure. On ne leur doit pas, répondit Myla.
-Peut-être, mais cela risque de nous causer des ennuis, ajouta la femme.
-Je ne les laisserai pas te faire du mal, ni à toi, ni à mon père, assura-t-elle.
-Que ferais-tu contre leurs épées ? Tu nous défendras avec une cuillère en bois ? dit-elle avec ironie.

Myla regarda celle qu'elle avait dans la main et soupira. Au fond, elle avait sûrement raison. Elle n'aurait pas dû, mais elle n'avait pas pu s'en empêcher. Elle trouvait injuste qu'ils osent demander plus alors que ce n'était même pas pour le roi, ni un de ses ordres, mais seulement pour leur plaisir personnel. Elle n'avait pu les laisser faire et il était possible que ce soit une idée stupide, mais il était trop tard pour reculer. Peut-être qu'avec de la chance, s'il comptait revenir, son compagnon le sonnerait et l'en empêcherait. C'était ce qu'il fallait espérer en tout cas.

Le soleil se couchait peu à peu sur le village alors qu'ils étaient installés à table, mangeant de la soupe avec du pain. Shanae avait préféré ne pas parler de l'incident plus tôt dans la journée avec les soldats. Elle se disait qu'Arwin allait très probablement réprimander Myla qui avait simplement voulu la défendre et leurs intérêts. Elle n'avait rien fait de mal, même si cela pouvait mener à des conséquences désastreuses. Cependant, le calme régnait puisqu'ils soupaient en silence et qu'il n'y avait pas un bruit à l'extérieur. Trouvant le calme pesant, Arwin ouvrit la bouche pour parler.

-Au feu ! Au feu !
-Au secours ! Les soldats !
-Mais qu'est-ce que ce vacarme ? grogna l'homme en se levant.

Myla lança un regard à sa mère et elles comprirent instantanément ce qu'il se passait. Ils étaient revenus, mais pas seulement pour quelques pièces de monnaie visiblement. Arwin ouvrit la porte et des lueurs orangées l'éclairaient, provenant de l'extérieur. Ils attaquaient le village. De l'autre côté du village, les écuries étaient en feu. Ezio aidait Herard et Tommy à sortir les chevaux pour qu'ils ne brulent pas vifs. Alors qu'ils avaient presque fini de s'en occuper, un soldat s'approcha, épée à la main et il tenta de s'en prendre au père qui l'évita de justesse. Ezio, dans un geste empli de courage, lui lança une buche, détournant son attention d'Herard. Mécontent, il s'avança vers Ezio qui évita un premier coup d'épée. Il était désarmé mais vif, évitant chaque coup qu'il tentait de lui assener. Un second soldat retrouva son compagnon et ils se mirent à deux sur le pauvre Booskarri. Étonnamment, il ne se démonta pas et profita d'une attaque de l'un pour la retourner contre le second. Il récupéra son épée dans une roulade qui lui évita de finir décapité. Il commença à se battre à armes égales contre le soldat, dévoilant ses talents de combattant. Il eut l'opportunité de lui donner un coup bien placé, lui transperçant la gorge. Pendant ce temps, Tommy et Herard continuaient de sortir les chevaux. Voyant qu'ils avaient fini, il n'hésita pas et les abandonna, courant, épée à la main jusque chez Myla, tandis que le feu qui brûlait les maisons lui éclairait le chemin. Il arriva devant la maison et vit une cuillère en bois cogner le casque d'un soldat. Il courut jusqu'à lui et lui sauta dessus. L'homme tomba au sol, surpris par l'attaque et Ezio lui perfora le corps sans lui laisser le temps de se relever.

-Vous ! Partir ! cria Ezio à la famille.

Ils sortirent tous les trois sans hésiter, mais ils furent bloqués par un soldat. Celui qui avait promis de revenir plus tôt. Son compagnon se dévoila à son tour. Le Booskarri para son coup, protégeant Myla.

-Pars, Myla ! Pars ! lui ordonna l'homme.

Elle se mit à courir, espérant que ses parents la suivaient. Ezio et le garde se battaient corps et âme et il hurla à son compagnon de la suivre et de l'attraper. L'homme s'exécuta et il courut après Myla, poussant ses parents qui la suivaient. Arwin s'arrêta pour relever Shanae, perdant leur fille de vue. Il cria son nom dans le chaos qui les entourait sans aucune réponse. Myla approchait de la forêt quand elle se retourna. Elle vit un homme en armure, mais ses parents n'étaient pas là.

Alors qu'elle courait, elle ne pouvait s'empêcher de s'inquiéter pour son père, sa mère et Ezio. Elle remercia les dieux de l'avoir mis sur son chemin. Si elle ne l'avait pas aidé ce jour-là, ils seraient peut-être déjà tous morts, la cuillère en bois n'étant vraiment pas une arme efficace. Il était venu pour lui sauver la vie et elle en était extrêmement reconnaissante. Elle priait pour qu'ils soient en vie, tous les trois, et qu'ils passent cette nuit. Elle s'en voulait horriblement. Myla se savait responsable de cette attaque. Si seulement elle n'avait pas tenu tête à ce soldat. Si seulement elle avait su tenir sa langue. Si seulement elle avait laissé sa mère payer. Qu'étaient quelques pièces de fer contre une vie au final ? Combien étaient déjà morts ce soir juste à cause de ses paroles ? Combien voyaient leur maison tomber en ruine à cause de son attitude envers cet homme ? Myla grogna contre elle-même tandis que sa vision se troublait à cause de ses larmes. Elle trébucha, mais elle se releva tout aussi vite, évitant l'épée de l'homme de peu qui s'écrasa contre la terre. Il râla, reprenant ensuite leur course poursuite. Myla zigzaguait entre les arbres, essayant de ne pas finir nez à écorce contre l'un d'eux. Elle n'y voyait pas grand-chose puisqu'il faisait nuit noire en plus de ses larmes. Son cœur s'emballait tandis qu'elle s'essoufflait. Elle sentait que ses jambes commençaient à fatiguer et que ses poumons se remplissaient de moins en moins. Pourquoi les dieux laissaient-ils des gens comme ces soldats s'attaquer à un village pourtant si paisible ? Myla ne pouvait que penser qu'elle était l'origine de tous leurs malheurs. Si elle n'avait pas été se balader dans cette forêt... Si elle n'avait pas été voir d'où provenait ces voix... Si ce soldat n'était pas mort, rien ne serait arrivé. Ils n'auraient pas eu à revenir au village pour le chercher et il n'y aurait pas eu cette histoire d'impôts surprises et tout le reste n'aurait donc jamais suivi. Elle n'aurait pas répondu inconsciemment à cet homme et tous seraient tranquillement affairés à leurs occupations.

Alors qu'elle courait comme si sa vie en dépendait, ce qui était évidemment le cas, Myla se figea. Un son vif et un courant d'air passèrent à côté de son oreille, l'arrêtant dans sa course. Son corps entier tremblait. De ses orteils à sa mâchoire qui claquait. Elle eut un long frisson qui parcourut son échine avant de se diffuser sur ses joues, dans ses bras et ses jambes. Son cœur tambourinait dans sa poitrine, comme s'il voulait en sortir. Sa respiration était saccadée et bruyante, l'air ayant du mal à parvenir à ses poumons endoloris par ce manque. Cet instant semblait durer une éternité. Pourtant, toutes ces sensations ne prirent qu'une seconde. Elle se retourna et vit le soldat, épée vers le ciel noir, et il tomba raide, lentement et lourdement, sur le sol. Elle s'approcha et découvrit une flèche plantée dans son œil. Une flèche... Cette fille ! Était-ce elle, encore, qui venait de lui sauver la vie ? Myla chercha frénétiquement autour d'elle une trace de cette inconnue. Elle ne voyait rien. Elle s'écroula sur les genoux, ses larmes continuant de couler dans des sanglots. Elle était à la fois soulagée et désespérée. Elle était en vie, mais sans savoir si ses parents, ses amis et voisins l'étaient. Elle pleura quelques minutes avant de frotter son visage, déterminée. Elle était responsable de toute cette horreur et elle se devait d'aller voir s'ils allaient bien. Fuir de la sorte... Elle ne le pouvait pas. Tout était de sa faute. Elle se releva et serra les poings, faisant quelques pas vers le village, voyant la lueur du feu au loin.

-Je n'irais pas si j'étais toi, souffla une voix féminine.

Myla la reconnut et elle se retourna, la cherchant du regard. Elle ne la voyait pourtant pas. Elle se dit que cela devait être son imagination, mais elle savait aussi qu'elle avait été là, non loin, puisque cet homme avait une flèche dans l'œil. Alors qu'elle faisait un nouveau pas vers son village, une silhouette atterrit devant elle, tombant d'un arbre, et Myla cria, faisant un bond en arrière qui la fit tomber. Elle leva les yeux, ne voyant pas son visage.

-Je t'ai dit de ne pas y retourner, grogna la voix.
-Toi ! s'exclama Myla.
-Moi, quoi ? demanda-t-elle en se baissant à sa hauteur.
-C'est... Tout est de ta faute ! grogna la jeune femme qui avait besoin de se délester un peu de ces actes terribles.
-De ma faute ? s'exclama l'inconnue avant de rire. En quoi est-ce de ma faute ?
-Si tu n'avais pas tué ce garde, ils ne seraient pas revenus ! s'énerva Myla.
-Ooh ! Excusez-moi, Madame, d'avoir épargné votre vagin et votre vie ! dit-elle avec ironie. Peut-être aurais-je dû le laisser faire ! s'exclama-t-elle ensuite.
-Ça ne valait pas ce massacre ! grommela la jeune femme.
-Rien ne vaut un tel massacre ! Bienvenue dans la réalité du règne de notre, ô, bon roi Tiphon, second du nom ! rétorqua l'inconnue avec sarcasme. Tu ne semblais pas si désemparée lors de notre dernière rencontre, se moqua-t-elle ensuite.
-Je ne pouvais pas savoir que ces hommes allaient revenir et mettre le feu au village ! s'emporta-t-elle.
-Et c'est de ma faute ça ? Ont-ils trouvé son corps ? Ont-ils su que le meurtre s'était fait dans cette forêt ? Ou ont-ils même su qu'il était mort ? l'interrogea-t-elle.

Myla ouvrit la bouche, la regardant droit dans les yeux avant de détourner vivement le regard, grognant.

-C'est bien ce que je pensais, souffla la jeune femme. Je n'y suis pour rien ! Tu devrais m'être reconnaissante au lieu de m'accuser de tous les maux du monde ! Peut-être est-ce même de ta faute ? Aurais-tu besoin de t'en prendre à quelqu'un pour soulager ta pauvre conscience ?
-La ferme, grogna Myla.
-Ooh ! Aurais-je mis le doigt sur le problème ? s'amusa la jeune femme, en se redressant.

Myla se leva, frottant ses joues à nouveau. Elle la fixa dans les yeux, les poings serrés de colère.

-La ferme, t'ai-je dit ! s'énerva-t-elle.
-Tu es la responsable de ce massacre, se moqua-t-elle.

Ne pouvant retenir sa rage face à la vérité de ses paroles, elle se jeta sur la jeune inconnue. Elles tombèrent, Myla se retrouvant au-dessus et elle lui mit son poing dans la figure avant de grogner de douleur. Elle n'avait jamais frappé quelqu'un et elle venait de se faire mal en le faisant. L'inconnue eut un rire et elle reprit le dessus, la plaquant sur le sol, se retrouvant au-dessus. Elle attrapa son visage et le tourna vers la lueur orange.

-C'est de ta faute ! Pas de la mienne ! Ils sont tous morts et y retourner ne t'apportera rien ! As-tu envie de voir les corps de ta famille et de tes amis parmi les flammes ? Me prendre pour responsable ne soulagera en rien ta douleur et ne changera rien à ce qu'il se passe en ce moment ! lui balança-t-elle.

Myla poussa sa main sur son visage, tentant ensuite de la repousser de son corps.

-Le seul responsable est le roi, affirma-t-elle ensuite. Tu peux te défouler sur moi, mais ça ne te servira à rien, fit-elle en se levant.

Myla resta au sol un instant, reposant les yeux sur son village en feu. Une larme roula sur l'arrête de son nez et une autre sur sa tempe. Elle ferma les yeux et inspira profondément en détournant le visage. Elle rouvrit les yeux sur le ciel noir couvert par les branches des arbres. Elle soupira et se redressa avant de se relever. Elle regarda autour d'elle et l'inconnue avait disparu. Elle fronça les sourcils et entendit une branche craquer. Elle alla donc vers le bruit et la vit marcher dans la direction opposée au village. Elle se mit à avancer plus vite pour la rattraper.

-Ne me suis pas, râla l'inconnue sans se retourner.
-Et où irais-je ? lui demanda Myla.
-Ce n'est pas mon problème. Il y a plein d'endroits où aller, mais surement pas avec moi, affirma-t-elle. Alors cesse de me suivre ! Tes problèmes ne sont pas les miens !

Myla la regarda s'éloigner d'elle à nouveau. Elle n'avait aucune idée d'où elle pourrait aller. Elle ne connaissait que ses parents, Tommy, Herard et Ezio et tous étaient morts. Cette fille était son seul espoir et pourtant, elle refusait de l'aider. Ses mots avaient dépassé sa pensée et voilà qu'elle se retrouvait seule au milieu de la forêt.

The Lost Kingdom [EN COURS]Waar verhalen tot leven komen. Ontdek het nu