[ 103 ] - Les psychopathes font leur show 4.

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Des hurlements horribles venaient de perturber de nouveau Marion, Lloyd et Klarys. Les trois jeunes qui étaient déjà pétrifiés au deuxième étage du manoir, ne savaient plus quoi faire. Fallait-il descendre pour aider la personne en difficulté ? Ignorer les cris qui raisonnaient dans toute l'habitation ? Ils s'échangèrent un regard, se demandant mutuellement conseil sur ce qu'il fallait faire.


      — Il faut qu'on aille voir ce qui se passe, dit Marion en brisant le silence.

      — NON, hurla Klarys.

      — Faites ce que vous voulez, je ne veux pas me sentir coupable de la mort d'une personne, juste car j'aurais eu trop peur de bouger ! 


Elle ne perdit pas de temps pour se relever et commencer à avancer. Lloyd était du même avis que la jeune femme et se leva à son tour. Il se tourna vers Klarys, mais elle ne semblait pas vouloir bouger, il lui tendit une main amical, qu'elle repoussa sauvagement. 

Les cris redoublaient, alors que Lloyd cherchait à convaincre la jeune femme. Marion de son côté commençait à perdre patience, les secondes défilaient et il n'y avait pas de temps à la discussion, ils devaient bouger. A bout de nerf, elle se dirigea vers Klarys et l'obligea à se lever de force, ce qui provoqua sa colère.


      —  Lâche moi !

      —  Arrête ton caprice de star, arrête de faire ta tête de con. Tu restes avec nous, tu bouges ton cul et tu viens avec nous. Sauf si tu préfères mourir comme tout ceux qui sont resté seul dans cette baraque, s'énerva Marion.


Les mots qu'elle venait d'utiliser étaient violents et cela atteint la jeune femme moralement. Ne lui laissant pas le choix, elle quitta l'étage en même temps qu'eux, essayant de trouver l'endroit d'où provenaient les hurlements. 

En arrivant en bas, Lloyd qui était en tête découvrit le corps de Luna, du moins ce qui en restait. Afin de ne pas remettre Klarys dans un état de panique d'incontrôlable, il se mit devant elle et la fit traverser l'endroit le plus rapidement possible. Marion, quant à elle, découvrit l'atrocité de la scène à son tour, son cœur rata un battement en vue de l'horreur qui se présentait sous ses yeux. 

Elle garda au mieux son sang-froid, elle ne devait pas laisser les sentiments prendre le dessus, elle n'avait pas le droit. C'est comme être urgentiste, pompier ou encore policier, il faut savoir agir comme professionnel, sans ne laisser les émotions prendre place. C'était ce que voulait devenir Marion, urgentiste, sauver des vies, garder le contrôle même dans les moments les plus critique, avoir un sang-froid imperturbable. Ce qu'elle vivait en ce moment était un bon entraînement, sauf que la vie qu'elle devait sauver, c'était la sienne.

Ils continuèrent leur avancée, en essayant de faire le moins de bruit possible. Dans tous les cas, les hurlements de la personne recouvraient les bruits de leurs pas et les craquements du bois sous leur poids. Quand ils arrivèrent enfin dans la pièce, la peur prit possession de leur corps. L'homme dont il ne connaissait pas le nom était attaché à une machine, vêtu uniquement d'un caleçon.

Au moment même où la porte se ferma, la lumière de cette pièce uniquement s'alluma et la machine et un écran vidéo se mit en route. Jigsaw apparus, dans l'écran et prit la parole.


      — Bonsoir à vous, à combien estimez vous le prix de votre vie ? Ce soir l'un de vous m'appartient et j'ai choisi ce cher Evan. Bien installé sur la tordeuse, à la fin de ce message vous n'aurez qu'une minute pour le laisser mourir ou le laisser vivre. Pour le laisser mourir, il vous suffit simplement de ne rien faire et de le regarder se faire tordre les membres secondes par secondes. Où, vous pouvez toujours vous sacrifier, je n'ai besoin que d'une vie, l'un d'entre vous me suffit pour lui laisser la vie sauve. Vivre ou mourir, c'est à vous de choisir !


A peine le discours terminé, l'écran se coupa et le mécanisme d'une horloge numérique se mit en route, sous le regard apeuré des quatre personnes qui se trouvait dans la pièce. Les secondes passaient les unes après les autres, Evan qui était attaché hurlait de plus belle, pendant que les autres cherchaient une solution.


      —  Il y a un moyen pour s'en sortir sans mourir, dans tous les films Saw, tout le monde peut s'en sortir avec uniquement des blessures, annonça Lloyd.

      — On n'est pas dans un film là Lloyd, répliqua Marion.

      — Mais on va pas le laisser mourir !


Marion fit un signe de tête vers la machine et elle et Lloyd se jetèrent dessus, en cherchant un moyen de détacher l'homme qui s'y trouvait. Tout était scellé par des cadenas, mais aucune clé ne demeurait au alentour. Trente secondes, Klarys pleurait, elle ne bougeait plus, la peur venait de la paralyser totalement, devant la future victime de ce show de l'horreur.

Vingt secondes, Lloyd balayait la pièce du regard, très concentré, les yeux plissés, il cherchait une clé. Cependant, est-ce que dans la réalité les choses pouvaient être aussi simple ? Marion en doutait fortement, pour elle le seul moyen de le sauver c'était de se sacrifier, mais laisser vivre une personne pour mourir soit en valait-il la peine.

Dix secondes, Evan hurlait qu'on le sorte d'ici. Il se demandait pourquoi il attendait autant de temps, mais qui se sacrifierait pour un inconnu ? 

Cinq secondes, Klarys tomba à genoux, elle savait que c'était la fin, qu'ils ne pouvaient rien faire. Elle avait envie de se sacrifier, juste pour mourir et en finir avec cet enfer insoutenable, mais elle n'avait pas les tripes pour. Elle ne voulait pas être lâche et se condamner bêtement, pour une personne qui l'aurait certainement laisser mourir. 

Zero...

La machine se mit en marche, et  les membres de l'homme commencèrent à être tourné au fur et à mesure. Evan hurlait de douleur, sous le regard terrifié de Marion, Lloyd et Klarys. Le craquement des os se faisait entendre, le sang commençait à couler doucement. Les fractures, devenaient des fractures ouvertes. 

Les hurlements avaient disparu, la machine se stoppa. La tête d'Evan se trouvait dans l'autre sens, ses membres avaient tellement été tordu, qu'ils s'étaient détachés du reste de son corps. Laissant le sang coulé, les os apparents et la chaire pendre. La porte s'ouvrit de nouveau, les lumières s'éteignirent, s'en était fini pour le moment. 

Les Psychopathes Font Leur Show. ( à corriger )Where stories live. Discover now