𝐓𝐰𝐢𝐬𝐭 ᴛᴏᴍᴇ 1 ᴬᵇ ᵒʳⁱᵍⁱⁿᵉ ᶠⁱᵈᵉˡⁱˢ 【ＭＨＡ】

Chapitre 9 : Électrochoc

- Tu n'es toujours pas prêt?

L'exclamation m'échappa alors que je passais devant la chambre de mon frère pour le trouver agenouillé devant son sac, dont il vérifiait le contenu pour ce qui devait être la dix-huitième fois depuis son réveil.

- Une seconde, une seconde ! Répliqua Izuku avant de se relever pour passer en trombe devant moi et disparaître dans la cuisine.

Il réapparu, un toast entre les dents, puis courut s'enfermer dans la salle de bain. Je ne voulus même pas savoir comment il comptait s'y prendre pour faire sa toilette et avaler son petit-déjeuner en même temps.

- Je pars avant toi, alors. On se retrouve en classe, lançai-je.

- Oh-ay à ou-he à heuh !

Je me rendis dans le hall pour me chausser.

- Maman, j'y vais, annonçai-je d'une voix forte.

Elle accourut, larmoyante, me couva du regard, et eut un sourire mouillé.

- Tu es superbe, Eiko.

J'abaissai les yeux en hochant la tête, les lèvres pincées. J'avais beau avoir bataillé avec la cravate, je devais cependant bien admettre que porter l'uniforme de U.A pour la toute première fois apportait son lot d'émotions.

Rien de comparable, pourtant, à ce que j'avais éprouvé en déchirant l'enveloppe scellée, quelques semaines plus tôt. Mon cœur tambourinait étrangement fort, et un froid inhabituel me glaçait les paumes. Puis le résultat était tombé, délivré via l'enregistrement holographique par All Might en personne.

Admise. J'étais admise.

Je ne crois pas me souvenir que notre petit appartement ait jamais été plus en fête que ce soir là. Notre mère avait préparé un curry pour célébrer nos résultats, et Izuku et moi nous étions empiffré à nous faire éclater la panse, puis nous étions restez éveillés toute la nuit, bien trop excités pour dormir. Installés sur son lit, les carnets ouverts étalés autours de nous, nous avions discuté des heures durant de nos projets d'avenir, qui paraissaient soudain se concrétiser aussitôt qu'ils étaient énoncés à voix haute.

Je soulevai mon sac à dos en toile parme, puis posai la main sur la poignée de la porte. Un court flottement m'immobilisa dans mon mouvement, avant que je ne fasse volte-face pour embrasser ma mère sur sa joue fraîche. Chose que j'avais perdu l'habitude de faire au cours des mes années de collège.

Le trajet jusqu'au lycée me parut curieusement bref et interminable à la fois. J'arrivai devant le massif portail surmonté de l'emblème de l'établissement avec dix minutes d'avance, alors que mon frère et moi avions la veille tablé sur quinze. J'avais beau avoir déjà vu des images des lieux, ils me faisaient une bien plus forte impression en réalité.

U.A versait dans la démesure. A commencer par ses quatre tours de verre connectées de passerelles couvertes ; en passant par ses trois colossales portes d'entrée, une pour chaque promotion, pourpres et frappées de numéros dorés ; jusqu'aux couloirs qui étaient larges comme des route à deux-voies. Le tout bruissant d'un brouhaha fébrile, grouillant de monde, plus animé qu'un hall de gare.

Le temps de parvenir à la classe 1-A, j'étais étourdie de foule et d'amplitude. Bien évidemment, la porte de la salle était aussi monumentale que le reste de l'architecture. A croire que le lycée avait été bâti pour des titans. Je regrettai fugitivement mes montagnes et l'immensité vierge du ciel, mais je m'ébrouai intérieurement pour rejeter toute pensée importune.