Chapitre 4 : Petite soeur

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J'étais complètement partagée. D'un côté, j'etais impatiente de la retrouver et de la serrer dans mes bras. Mais de l'autre, j'étais anxieuse. Après tout, je ne connaissais pas son identité actuelle. Et en 10 ans, nous avions bien changé.

Conscience : Va vers elle, abrutie. Et vois par toi même si elle te reconnais. T'a qu'a faire genre tu te présente au reste des cadets.

(t/p) : T'es pas conne, toi.

Conscience : Encore heureux. Je suis toi et tu es moi. Si je suis conne, tu l'es aussi.

(t/p) : Retourne donc en vacances. Tu ne m'avais pas manqué ces dix dernières années.

Conscience : C'est toi qui m'avait mise sur off pendant cette dernière décennie.

(t/p) : Tch.

Après cette conversation passionnante entre moi et moi, je vis deux doigts claquer à deux millimètres de mon visage. Et l'abruti qui avait fait ça n'était autre que le nain.

Livaï : Oïe, arrête de rêvasser et va t'installer à table.

(t/p) Je vais m'installer à une table. Mais pas à la tienne.

Livaï : Dois-je te rappeler que tu es sous ma surveillance et qu'au moindre faux pas, je te bute? Maintenant, tu ferme ta jolie petite gueule de gamine pourrie gâtée et tu va t'installer à la table de mon escouade.

(t/p) : Et dois-je te rappeler que je m'en fous de tes ordres, nain de jardin?

Livaï : Pardon?

(t/p) : Les oreilles, c'est comme le cul, ça se lave.

Dans tes dents, sale gnome.

Je vis les sourcils du gnome se froncer. Ses yeux devinrent rapidement brumés par la colère. Il ne plaisantait plus. Il voulait se battre? Très bien, je l'attend de pied ferme. Je pourrais lui faire fermer sa gueule une bonne fois pour toute à ce prétentieux.
Alors que je m'appretais à faire demi tour pour aller voir les cadet et ma petite soeur, qui n'avait toujours pas remarqué ma présence, je sentis une poigne s'emparer de mon poignet. Par pure réflexe, j'attrapa à mon tour le bras de Livaï. Avec sa deuxième main, il forma un poinf qu'il dirigea droit vers ma tronche. J'esquiva sans problème mais entre temps, il me fit un croche patte afin de me faire dire bonjour au sol. Manque de pot pour lui, j'avais un très bon equilibre. Je feinta alors ma chute pour le surprendre et lui foutre mon pied dans sa gueule de caporal-chef.

Bingo. J'avais fais mouche.

Un brouhaha ennuyeux et bruyant se fit entendre dans tout le réfectoire. Tout les regards se dirigerent vers nous. Les soldats etaient tous bouche bée. Je ne veux pas trop m'avancer mais je crois que je suis la premiere à avoir réussi à frapper le nain de jardin et a lui avoir tenu tête. Mon regard se posa sur elle. Et son regard se posa sur moi.

Elle me vit. Et me reconnut.

Nous nous avancions toute deux l'une vers l'autre. Et lorsque nous nous faisions enfin face, elle leva sa tête pour me regarder. Elle n'avait pas beaucoup grandie. Elle devait faire 1m50, à tout cassé.

...? : Din...

(t/p) : En réalité, mon prénom est (t/p) depuis...enfin tu comprends de quoi je veux parler, euh...

...? : Christa. On m'appelle Christa. Oh, je suis tellement heureuse de te retrouver après toutes ces années. Je te croyais morte, (t/p).

Avant même que je n'eu le temps de répondre à ma soeur, je me sentis propulsé à terre et maintenu fermement.

Christa : Caporal-Chef, qu'est ce que vous faites?

Livaï : Oïe les morveux. Cette gamine est une ancienne criminelle des bas fonds qui intègre le bataillon. Elle est sous ma surveillance. Et actuellement, elle recoit la punition qu'elle mérite pour m'avoir desobei.

Je sentis le souffle chaud de ce sale pisseur à côté de mon oreille. Il me chuchota quelques mots

Livaï : 3 jours en cellule, sans manger. Ça devrait te rafraichir le cerveau et calmer les hormones.

Christa : S'il vous plait, Caporal-chef, ne faites pas ça. Je sais que (t/p) n'est pas méchante et qu'elle est gentille. Elle ne sait juste pas le montrer.

Christa.

Toujours en train de vouloir aider son prochain. Elle n'avait pas changé la dessus.

Livaï : Je te le répète mais cette morveuse est une criminelle des bas fonds, qui a tué et volé. Et comment peut tu affirmer qui elle est réellement sans la connaitre? Maintenant, oust. Je dois la ramener à sa place.

Ha! Parce qu'il croyait vraiment que j'allais me laisser faire? Alors que j'allais mettre un coup dans les roubignolles dans les couilles du nain de jardin, Christa repliqua au gnome.

Christa : (t/p) est ma grande soeur!

Sous cette révélation choquante, le silence regna. Je me doutais que les soldats et le crétin auraient du mal à y croire. Après tout, comment une ancienne tueuse pouvait être la grande soeur d'une fille aussi gentille que Christa. Ou devrais-je dire...Historia?

Livai : Christa. Dans le bureau du major, avec moi. Les autres, finissez de manger et aller dormir. Quand à toi, (t/p), tu me suis aussi.

(t/p) : Si tu pouvais oter tes mains crades de mon bras. Je vais devoir laver mon uniforme salis par tes mains sales.

Livai : Pas mon problème. Et la crade ici, c'est toi. Non mais regarde toi. Tch. T'es tellement sale que même un titan voudrait pas de toi.

Je peux le trucider? La, tout de suite, maintenant?

(t/p) : Hein? Qui m'a parlé? Oh, autant pour moi, je savais pas que les nains de jardin pouvaient parler. T'a pas mangé assez de soupe quand tu étais petit?

Livaï : Tch. Ferme ta gueule, gamine.

(t/p) : Je ferme ma gueule quand j'en ai envie. Et la, j'ai pas envie. Donc, je t'emmerde royalement, trou de balle.

Livaï : Putain mais ferme la!

(t/p) : Fermer quoi? La porte? Elle est déjà fermé.

Conscience : C'etait nul ça.

(t/p) : Pourquoi tu rigole alors?

Conscience : C'est peut-être nul mais tellement effiace.

(t/p) : Tch

Livaï : Tu ne perd vraiment rien pour attendre, la mome. Les insolents dans ton genre, ils font moins les fières une fois après etre passés dans mon bureau.

(t/p) : J'ai peur. Si, si je te jire, regarde. J'en tremble même.

Livaï : Tch. Si j'avais le choix, y aurais deja longtemps que je t'aurais butter.

(t/p) : Ouais mais ce n'est pas toi qui décide.

Christa : Arrêtez maintenant, je vous en prie. Caporal-chef, ma soeur se sent agressé, ne lui en tenez pas rigueur, je vous en prie. Et toi, (t/p), tu ne devrais pas reagir de cette façon.

J'aime ma petite soeur. Vraiment. Elle était beaucoup plus mature que moi.

C'est alors que je me rendis compte que nous étions arrivés devant le bureau du major Erwin.

Freedom. {𝖳𝖤𝖱𝖬𝖨𝖭𝖤𝖤}Where stories live. Discover now