Chapitre 27 : Complot.

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Depuis la fois où le bataillon était venu me chercher, je devais bien avouer que les bas fonds n'avaient pas changé d'un poil. C'était toujours aussi dégueulasse. Mais en attendant que ça se calme en haut, c'était le seul endroit où je pouvais aller.  Le premier endroit où j'allais me rendre était le bar de Will. Will était un ami de longue date, qui nous a bien aidé Livaï et moi dans le passé. En espérant qu'il soit toujours la. Je me rendis donc au bar. Lorsque j'ouvris la porte, je constata qu'il y avait deux ou trois clients, pas plus. Je m'installa au comptoir. Je poussa un soupir de soulagement lorsque je vis que c'était Will derrière le comptoir.

Will : Je vous sers quoi?

(t/p) : Whisky pur.

J'y crois pas, il ne m'a même pas reconnu. A moins qu'il soit trop occupé à penser à quelque chose pour regarder ses clients. Je passa derrière le comptoir et prit Will par le col. Autant y aller franco. 

(t/p) : Et bah alors, on ne salue même plus ses anciens partenaires?

Will : (t/p)? Je te croyais à la surface.

(t/p) : Ouais, j'y étais. Mais y a eu quelques soucis, du coup je me retrouve ici pendant un certain temps, histoire que ça se calme en haut.

Will : Et si tu me racontais tout autour d'un bon verre de whisky? Ben, remplace moi un instant.

Nous nous installions donc à une table, avec nos verres d'alcool. Durant une bonne demi-heure, je lui raconta ce qui c'était passé ces deniers mois, sans omettre aucun détail. 

Will : Donc, si j'ai bien compris, si tu te retrouve de nouveau ici, c'est parce que tu a tué cette Petra?

(t/p) : Ouais...

Will : En même temps, elle l'a bien cherché.

(t/p) : Ce n'est pas drôle, Will. Je suis censé être la sœur de la reine, la véritable héritière du trône. Tu imagine le scandale que ça a du faire en apprenant que j'ai tué un soldat, une personne à la surface?

Will : Tu a dit que tu ne te souvenais pas de l'acte. Tes instincts d'assassins ont du reprendre le dessus sur toi, sans que tu ne t'en rende compte. Rappel toi, autrefois, lorsque quelque chose ou quelqu'un t'irritais, tu n'hésitais pas à le descendre. Mais depuis que tu es à la surface, tu t'es forgé une nouvelle personnalité. Et peut-être que ces eux personnalités combattent à l'intérieur de toi.

(t/p) : Tu a sans doute raison. En attendant, je ne sais pas vraiment ce que je vais faire.

Will : Tu peux venir t'installer chez moi. Bon, ce n'est pas le grand luxe comme à la surface mais...

(t/p) : C'est bon, ça m'ira parfaitement. Merci, Will.


Deux mois plus tard


Cela faisait maintenant plus de deux mois que j'étais de retour dans les bas fonds. La nouvelle à très vite fait le tour de la ville souterraine.  Quand à moi, j'avais repris mes activités d'assassin. Bien sur, je ne tuais pas sans raison. Disons que j'étais redevenue celle que j'étais avant. Sans soucis. Sans responsabilités. Libre. Juste libre de tout mouvement, de toute pensée. Comme tout les soirs, j'étais au bar. 

(t/p) : Tch, c'est pas drôle, y'a rien d'excitant qui s'est produit aujourd'hui.

Will  : C'est marrant, ton tic de dire tch est revenu lui aussi.

(t/p) : Tch, tu veux une beigne, Will?

Will : Je te taquine, (t/p).

Quand soudain, quelqu'un rentra dans le bar en faisant un boucan pas possible. Et je pus reconnaitre la personne. C'est pas possible, je le croyais mort lui. Je m'avança donc vers la personne qui avait irruption.

(t/p) : Tch, t'es pas censé être mort toi?

...? : Hé, on me tue pas aussi facilement. J'ai eu de la chance de m'être tiré de cet éboulement sans trop de dégâts. 

(t/p) : Qu'est ce que tu veux, Kenny?

Kenny : Haha, impatiente comme toujours. Je te ramène en haut.

(t/p) : Et tu croyais vraiment que j'allais te suivre sans dire quoi que ce soit?

Kenny : Je me doutais que tu n'allais pas me suivre comme un gentil toutou. Mais les brigades spéciales veulent ta tête. 

...? : Les brigades spéciales. Mais pas la reine. Ni le reste. Kenny. 

Kenny : Oh, un petit garnement est descendu jusqu'ici.

Je recula de quelques pas. Qu'est ce qu'il foutait ici? Ne me dis pas qu'il est venu me récupérer? Et le reste de l'escouade qui était avec lui. Fallait que je me tire d'ici. Le problème, c'est que je n'avais pas mon équipement sur moi. Tant pis, je ferais avec. Je pris discrètement un couteau qui était posé sur le comptoir.

...? : Oïe, (t/p), grouille toi de venir avec nous.

Kenny : A, ce n'est pas parce que tu es marié que tu ressemble à un adulte, Livaï. Retourne dans ton bac à sable.

Livaï : Tch, on a neutralisé tes compagnons, tu te retrouve tout seul Kenny.

Je m'avança vers Livaï, en dissimulant mon couteau. Alors que je n'étais qu'à quelques centimètres de lui, j'allais lui mettre un coup de couteau mais il esquiva agilement et me retenu le bras qui tenait le couteau.

Livaï : Qu'est ce que tu fous?

Sans lui répondre, je lui mis un coup de pied dans les couilles. Il lâcha son emprise sur mon bras et je pus prendre la fuite. Je courus le plus rapidement possible. Pour la première fois depuis plus de deux mois, je pleura de nouveau. Lorsque je l'ai vu, je n'avais qu'une seule envie, celle d'aller dans ses bras et de l'embrasser. Mais je ne pouvais pas retourner à la surface avec lui. Pas après tout ce que j'ai fais ici et tout ce qui se passe en haut. D'après ce que j'ai compris, les brigades spéciales avaient engendré un complot pour me voir morte. Mais les conseillers, la reine et le reste des soldats et la population étaient contre eux. Du coup, ils avaient engagés Kenny, ces salopards.  Alors que j'étais rendu dans une petite ruelle sombre, une main m'attira contre le mur. Et, rien qu'à l'odeur, je pus reconnaitre de qui il s'agissait.

Livaï : Oïe, (t/p), tu sais que je lis en toi comme dans un livre ouvert. Fais nous confiance, bordel.

(t/p) : Livaï...je ne peux pas...je ne peux pas revenir avec vous, pas après tout ce que j'ai fais ici durant ces deux derniers mois.

Livaï : Je suis au courant. 

(t/p) : Mais comment?

Livaï : Tu crois vraiment que j'aurais pas gardé un œil sur toi durant tout ce temps? Tu te trompe. Nous en avons parlé avec les conseillers et Historia lors d'une réunion. Et nous sommes tous tombés d'accord. Nous allons arrêter les brigades spéciales. Et tu es mis hors d'état cause, tu n'es plus recherché. Tu es blanchie et tu va nous aider pour stopper ces enfoirés. 

(t/p) : Livaï, je...

Livaï : C'est bon, je suis la maintenant.

Il mit sa main sur ma joue puis m'embrassa délicatement. Que c'était bon de le retrouver, après deux mois de séparation. Mais je sentais que ces prochains jours n'allaient pas être de tout repos.


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Freedom. {𝖳𝖤𝖱𝖬𝖨𝖭𝖤𝖤}Où les histoires vivent. Découvrez maintenant