Love, Liam.

ELLA

Cela fait une semaine maintenant que je suis réveillée, je suis toujours à l'hôpital et je devrais sortir aujourd'hui. Malheureusement pour moi, je ne peux pas encore avorter, car mon état n'est pas stable et qu'ils ont peur que l'avortement complique ma santé. Quelle connerie putain ! En quoi rester enceinte de mon violeur me ferait plus de bien que d'avorter, je sais que c'est pour ma santé qu'ils me disent ça mais quand même. Je ressasse ça dans ma tête tous les jours et même la nuit. Cette semaine des agents de police sont venu prendre ma plainte, et j'ai eu le droit à la fameuse question « mais vous portiez quoi avant le viol ? ». Je n'ai pas eu le temps de me mettre en colère que Jo et Liam l'ont fait pour moi, Jo hurlait que ce n'était que des gros cons et qu'il ferait mieux de faire leur travail plutôt que d'être dans le jugement. Quant à Liam, eh bien... c'est Liam, pas besoin de le décrire pour comprendre comment il est. J'ai bien cru qu'il allait les frapper, mais Jo a pris ses précautions en faisant barrage. Ils devaient être là car ce sont des témoins, et Lucas nous a rejoint après cet énervement.

Mais j'essaie de mettre tout ça de côté, je dois sortir aujourd'hui, alors j'essaie de rester positive au maximum. Je retourne à mon logement étudiant et je reprendrais les cours dans trois jours, après les jours fériés. Je me sens prête à y retourner, je dois l'être, je ne peux plus rester enfermer à me morfondre, même si c'est complétement légitime.

Après plusieurs « signez ici, signez là » me voilà libre de cet hôpital, j'ai directement demandé un ciseau à l'infirmière pour m'enlever ce foutu bracelet du poignet. Mon père est venu m'aider à emballer mes affaires, mais c'est Lucas qui me ramène. Mon père doit rentrer chez nous, il a de la route et à louper beaucoup de journée de travail à cause de mon état. Lucas m'attend sur le parking avec un chocolat viennois. Ce qui me fait rire, car cette semaine je me plaignais de vouloir absolument en boire un.

LUCAS : Hey !

ELLA : Salut Lucas, merci pour le chocolat t'es adorable.

Mr. PATTER : Ma puce je te laisse, et tu m'appelle au moindre problème !

J'acquiesce et embrasse mon père en lui promettant de l'appeler. Il sert Lucas dans ses bras en le remerciant d'être présent pour moi, puis s'éloigne vers sa voiture.

LUCAS : Ton père est tellement gentil ! Monte en voiture maintenant.

ELLA : Oui monsieur le capitaine.

Lucas démarre la voiture et nous partons en directions de l'université, sur mes genoux j'ai plein de papier de l'hôpital, dont des adresses pour me faire avorter. Je sais que je dois le faire, pour mon bien d'une certaine façon, mais l'avortement est une intervention tellement lourde, avec plein de risque, dont celui de ne jamais pouvoir retomber enceinte. Dois-je vraiment avorter ? Ou peut-être que je pourrais aller au terme de cette grossesse ?