31. Avec lui malgré moi

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Trente minutes plus tard, dans la chambre d'hôtel de... vous savez très bien de qui.

Jamais je n'aurais pensé qu'Eliott Scott en personne me donnerait une tasse de thé pour me maintenir éveillée, à deux heures du matin passées. Pas même dans mes rêves les plus fous.

C'est incroyable. 

Encore plus que ma victoire aux Wattys et ma participation à la WattySélection.

— Vous pouvez rester, chuchoté-je. C'est votre chambre, après tout. S'il y a quelqu'un qui doit en sortir, c'est moi. 

Il me répond en prenant soin de détacher chaque syllabe, sans savoir que mes mille rewatch de Gossip Girl me permettent de comprendre presque n'importe quelle phrase en anglais.

Il me répond en prenant soin de détacher chaque syllabe, sans savoir que mes mille rewatch de Gossip Girl me permettent de comprendre presque n'importe quelle phrase en anglais

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— Je peux appeler Megan, si vous voulez.

— Non. 

— D'accord. Les effets du GHB commenceront bientôt à se dissiper, mais mieux vaut vous garder sous surveillance, au cas où. Dites-moi si je peux faire quelque chose pour vous. 

— Me lire le prochain chapitre d'If Gloria Brooks-Smith was still alive ? lancé-je sans réfléchir.

Eliott Scott éclate de rire et lâche un « yes » enthousiaste, mais il a à peine le temps d'ouvrir son portable pour répondre à ma requête que je m'endors, aspirée par le vide. 

La réalité a peut-être pris l'apparence d'une parenthèse enchantée l'espace de quelques minutes, mais toutes les merveilles du monde – même lui – ne parviendront pas à me faire oublier le cauchemar dans lequel j'ai manqué de sombrer.

🧡🧡🧡

Quelques heures plus tard...

Les boum boum boum de la veille font place à des tap tap tap beaucoup plus assurés. Beaucoup plus fréquents, aussi. 

Tap, tap. 

Tap, tap, tap, tap. 

Tap, tap, tap, tap, tap, tap. 

Tap, tap, tap, tap, tap, tap, tap, tap.

Tap, tap. 

Tap, tap, tap. 

Et qui vient de gâcher cette subtile mélodie ? Moi ! 

Mes haut-le-cœur aussi disgracieux qu'incontrôlés, du moins. 

Ça ne m'aurait pas tellement dérangée si je m'étais retrouvée seule, mais en présence de mon auteur préféré, ça craint un peu. 

Carrément, même. 

— Pardon. 

Don't worry ! 

Je rougis. Même sans parler un seul mot de français, Eliott a compris que je voulais m'excuser. Il faut croire que la gêne est un langage universel.

LES AMOURS ÉPONYMES 2Where stories live. Discover now