41. La cité des lumières

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Je n'en saurai pas plus sur ce qu'Eliott entend par « différent ».

Pas tout de suite, en tout cas. 

Je le laisse prendre tranquillement des notes sur Les Saisons pendant quelques minutes, et parcours au pas de course le reste de la Grande Galerie. 

Je n'aurais jamais pensé me retrouver ici il y a une semaine. Jamais. Comme quoi, la vie nous réserve parfois de belles surprises, entre deux déconvenues et trahisons.

— J'ai terminé ! claironne-t-il en revenant vers moi. 

Un sourire aussi large qu'énigmatique se dessine sur ses lèvres. 

— J'en déduis que vous avez trouvé ce que vous étiez venu chercher... avancé-je prudemment.

— Et bien plus encore ! psalmodie-t-il en remettant ses lunettes. 

Je veux lui demander ce qu'il entend par « bien plus encore », quand deux jeunes femmes surgissent face à nous. 

Deux fossettes se creusent sur mes joues. Eliott Scott ne pouvait pas vagabonder dans l'un des musées les plus célèbres de Paris sans se faire repérer à un moment ou un autre ! Ce n'est pas l'idéal si nous voulons être de retour à temps à l'hôtel, mais je suppose que ça fait partie de ses obligations. 

Et puis, j'aurais aimé pouvoir échanger quelques mots avec lui, moi aussi, si l'occasion s'était présentée. 

Je m'éloigne de quelques mètres pour leur laisser un peu d'intimité, mais l'entrevue ne dure qu'une dizaine de secondes, le temps de prendre un selfie groupé. 

Je regarde les deux amies partir, sans comprendre

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Je regarde les deux amies partir, sans comprendre. 

— C'est plus courant que vous ne le pensez, commente Eliott comme s'il lisait dans mes pensées. 

— Elles ne vous ont pas demandé ce que vous faisiez là, ou ce que vous comptiez écrire après If Gloria Brooks-Smith was still alive 

— Non, elles ont juste voulu faire une photo, confirme-t-il en m'entraînant vers la sortie.

Ma réaction semble l'amuser. Peut-être que les filles ont été intimidées, ou qu'elles ne parlaient pas bien anglais, argué-je intérieurement lorsque nous débouchons sur la Cour Napoléon. 

Malgré l'heure avancée, le ciel de Paris est toujours aussi gris. Les rayons lumineux qui percent les nuages m'aveuglent momentanément, et je bute contre un poteau de sécurité... 

 

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LES AMOURS ÉPONYMES 2Where stories live. Discover now