take me back to the night we met

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Je lui tends la monnaie qu'elle fourre dans sa poche avant de s'affaler sur la chaise et de tenir son menton à l'aide de son poing fermé, elle me regarde droit dans les yeux. 

- J'aime beaucoup Louisa Clark, poursuit-elle en souriant grandement. Elle est authentique, originale, optimiste.

- J'approuve, avec le peu que j'ai lu, le personnage de Louisa est très intéressant.

Elle me sourit toujours. 

- Vous travaillez seulement de nuit? Je viens tout le temps ici, je ne vous ai jamais vu.

- C'est ma première journée ici - enfin soirée - rectifie-t-elle.

- Ce n'est pas contraignant de travailler le soir, si tard?

- Comme vous le voyez, fait-elle en regardant aux alentours pour appuyer ses propos,  il n'y a presque personne. Et puis je consacre la plupart de mon temps à la fac et à la bibliothèque pour réviser et enrichir mes devoirs.

- Quels sont vos projets? Dans quel type de faculté étudiez-vous?

- Je fais une fac de lettre modernes, j'aimerais devenir écrivaine.

J'hoche la tête, ce qu'elle prend pour un jugement.

- Je sais ce que vous pensez, ajoute-t-elle en en levant une main comme si j'allais répondre du tac au tac. Il faut être connue, avoir de l'influence pour percer. Trouver une maison d'édition c'est dur, et puis que de moins en moins de personne lisent les livres de nos jours. Mais c'est mon rêve. Il faut que la littérature continue de vivre vous comprenez?

J'esquisse un sourire malgré mon mal de crâne qui me rend fou, mais ses paroles semblent m'apaiser.

- Je ne vous juge pas, je trouve cela très ambitieux. Faites ce que vous avez envie de faire. Vous ne devez pas vous réveiller le matin en vous disant " et merde, il faut que j'aille bosser pour ce foutu job". Même si tout travail à une part contraignante, si vous faites quelque chose que vous aimez, si c'est votre passion, faites le.

Elle ne dit rien, ses yeux et ses lèvres me sourient. Elle écarte une mèche folle qui sort de son chignon et qui lui tombe sur la joue, et je me sens tout à coup ridicule d'avoir dit ça. Je presse ma paume contre me front.

- Excusez-moi, c'était peut-être un peu vivant ce que je viens de dire. J'ai un peu bu ce soir, je dois dire n'importe quoi.

- Ne vous en faites pas, j'aime beaucoup votre philosophie. C'est vrai, vous empestez l'alcool mais vous être très charmant et j'aime votre façon de penser. 

Je rougis peu, de honte ou de fierté je ne sais pas. Peut-être les deux. Dans la lumière, bien que tamisée, ses yeux sont marron, mais une lueur brille dans ses yeux. C'est très fascinant. 

- J'apprécie votre franchise, je réponds tout à fait honnête.

- Et vous, que faites vous dans la vie? Non, laissez-moi deviner!

Elle se redresse, le dos bien droit sur la chaise juste en face de moi et joint ses mains ensemble. Elle me fixe pendant quelques secondes, plongeant ses yeux dans les miens. J'ai du mal à me concentrer même si elle est très mignonne, comme si le café ne voulait pas faire effet.

- Je vous vois docteur. Vous avez l'air d'être très empathique, vous avez l'air d'être un bon samaritain je me trompe?

- Je ne suis pas docteur, je réponds portant ma tasse de café à mes lèvres.

Elle fronce les sourcils une seconde et continue de penser.

- Alors, professeur?

- Non, je ne suis pas très à l'aise pour parler devant toute une assemblée.

ℓє ραηѕємєηт ∂є тσυтєѕ мєѕ ρℓαιєѕ - HS | FR    EN CORRECTIONOù les histoires vivent. Découvrez maintenant