Chapitre 18

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26 Avril

Ce sont les lèvres de Logan pressées contre ma nuque qui me tirent du sommeil.

Enfin, pas tout à fait. Il s'agit de la combinaison entre ce contact et ce qu'il murmure à mon oreille :

—Hugo... t'es réveillé ?

—Moui... grâce à toi.

Je garde les yeux clos, bouge un peu sous la couette avec Logan qui a capturé mes jambes des siennes. À peine me suis-je bien réinstallé qu'il se colle à nouveau à moi, son bras autour de ma taille.

Ma main glisse sous la sienne à laquelle il entremêle ses doigts aux miens. J'ai à nouveau droit à baiser, dans les cheveux cette fois. Dans mon dos, je sens la chaleur de Logan et sa poitrine qui se soulève à un rythme régulier.

Allongé dans cette position en cuillère, je me sens protégé comme rarement je l'ai été. Je voudrais que ce moment dure encore longtemps.

—Je veux pas être chiant et casser l'ambiance, dit Logan avec douceur, mais faut que je me prépare pour aller à l'entrainement.

Là, mes yeux s'ouvrent entièrement. Avec une torsion corporelle de ma part, je parviens à lui faire face. Il est toujours aussi mignon avec son air à peine réveillé et très tendre.

Ce qui ne facilite pas mon envie de ne pas le voir partir.

—Genre bientôt ? je demande d'une voix implorante.

—Ouais. Le cours commence dans deux heures. Donc j'ai encore une heure trente avec toi environ. Et je voulais en profiter un peu.

Comme souvent, le feu m'envahit les joues. Je ne sais pas si j'arriverai à m'habituer à ces petits moments d'attention beaucoup trop tendres.

J'approche mon visage de celui de Logan qui se met à sourire.

—Ça va, c'était une excuse acceptable pour me réveiller, je lui dis en caressant son bras de mon index.

—Impossible de résister à mon charme ravageur, c'est ça ?

—T'es bête.

Je lui donne une pichenette sur le torse qui l'amuse.

—Actuellement non, mon QI est supérieur à la moyenne !

—Pitié, c'est la phrase typique des gros blaireaux.

—Comment oses-tu m'insulter de la sorte ?

Il se met alors à me chatouiller le ventre, ce qui part en une pseudo-bagarre. Nous rions fort, tels des gosses de dix ans, à chercher qui prendra le dessus sur l'autre.

Si cet instant est innocent, futile et simple, je veux pourtant le graver dans ma mémoire aux plaies suppurantes. Remplacer les moments de souffrance par ceux d'un nouveau bonheur.

Je veux garder la sensation des mains de Logan sur mon corps. Son parfum dans mes narines. La sonorité de son rire dans mes oreilles. La chaleur de ses lèvres contre les miennes.

Imprimer chaque contact comme si c'était le dernier.  

***

Il y a quelque chose de terriblement satisfaisant à regarder Logan évoluer dans mon appartement. Il a déjà pris quelques marques, compris où se situent les choses. L'avoir vu dresser la table pour le petit-déjeuner m'a gonflé le coeur plus que de raison.

Sans compter que ses cheveux encore humides qui lui retombent sur le front ajoutent encore à son aspect craquant. Ou peut-être que c'est juste moi qui cherche à trouver n'importe quel prétexte pour le trouver à mon goût.

Ce qu'il reste de toiWhere stories live. Discover now