Chapitre 20

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TW : Crise de panique - Consommation de nourriture et d'alcool 

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Une fois revenu de Namur, chargé du bonheur de la nouvelle d'avoir été choisi comme parrain et d'avoir passé du temps avec ma soeur, l'ambiance du dimanche me frappe en pleine face.

J'ai toujours détesté ce jour de la semaine. Encore plus que les lundi. Tout semble mort, froid et dénué d'intérêt. La vie passe au ralenti, rien n'est ouvert, dans l'attente de l'activité du début d'un nouveau cycle hebdomadaire.

Après deux jours de joie, avec des personnes qui me font du bien, le retour à la solitude est brutal. Mon appartement, vide de la présence de Logan, me parait soudain glacial. Encore pire qu'avant.

La tasse de café qu'il a bue ce matin traine encore sur la table de la salle à manger. Je la prends et l'examine d'un air rêveur. Je le revois près de ma fenêtre, ce moment que j'ai capturé sur le papier.

Je m'approche de cet endroit et regarde l'extérieur. Peut-être que j'arriverai à y déceler ce qui a tant fasciné Logan pour qu'il prenne la pose et l'expression parfaites.

Rien ne m'apparait. Parce que je suis trop habitué à ce spectacle, que plus rien ne m'étonne. Que ce soit la valse des voitures autour du rond-point, les bâtiments ou les gens qui traversent n'importe comment en riant comme des insouciants.

Pour m'occuper l'esprit et éviter la déprime, je me décide de ranger. Non pas qu'il y ait grand-chose, mais je veux éviter de rester sans rien faire. C'est le terrain propice à ressentir à nouveau le vide et je veux profiter des énergies positives de ces derniers jours.

Je mets un fond de musique – la playlist de musique indé du Fox – et commence mon nettoyage. Poussières. Vaisselle. J'ai même le luxe de mettre en route une machine.

Cela ne me prend pas tant de temps que ça, deux heures tout au plus. Et il est encore bien trop tôt pour l'appel de Logan : dix-sept heures trente. Au cas où, je regarde mon téléphone et suis tout de même déçu de n'y voir aucun message.

Bon, il m'avait prévenu qu'il voyait ses amis mais...

Arrête d'être obsédé. Ça ne te vaut rien.

Laisse-le respirer.

Ces pensées font partie des rares non-dénuées de véritable logique. Il n'y a rien de grave, il est juste occupé. Je suis juste le gars un peu trop mordu qui voudrait parler toute la journée avec le mec qui lui plait.

Ce qui est plus qu'égoïste : nous avons passé deux jours ensemble, collés l'un à l'autre. Je sais mieux que quiconque que ce n'est parfois pas une bonne chose.

Pourtant, je ne peux pas m'en empêcher. Il faut croire qu'on a réveillé chez moi le besoin de chaleur humaine et d'affection dont je pensais, un peu naïvement, m'être débarrassé.

Il faut croire que ce n'est pas le cas. Qu'il aura suffit qu'un gars pénètre ma forteresse pour que je retombe dans mes anciens travers.

Enfin, pas tout à fait. J'ai changé. Les choses ont changées. Je suis plus prudent, sans doute trop.

Et Logan n'est pas Maxime. Il respectera sa parole de m'appeler.

Je décide d'allumer mon ordi pour consulter les différents Discord dont je fais partie. Principalement, il s'agit surtout de regroupements de dessinateurs, illustrateurs et graphistes. C'est toujours plutôt encourageant de regarder ce que font mes « collègues », se donner nos trucs et astuces ainsi partager nos oeuvres.

Ce qu'il reste de toiWhere stories live. Discover now