Chapitre 19

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TW : Consommation d'alcool et de nourriture

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J'ai toujours adoré Namur. Je pense pouvoir dire sans me tromper que c'est l'une de mes villes préférées en Belgique avec Bruxelles et Bruges.

Pourtant, elle est loin de l'aspect grande métropole industrielle comme Charleroi, voire Liège dans une autre mesure. Mais le centre historique est toujours animé, tout en étant reposant sur bien des aspects.

Je pense aussi que mon amour pour cette ville vient de mes souvenirs d'enfance et d'adolescence. Ceux où, avec mes parents et Aurore, nous allions nous promener le long de la Sambre certains week-end, jouer dans le parc ou courir dans la citadelle. Cela nous changeait de la région carolo en étant pas si loin : une trentaine de minutes en voiture.

Les moments que je chéris le plus à Namur sont ceux où nous allions faire le marché le samedi matin. Certes, il fallait se lever tôt – et il y a un marché à Charleroi le dimanche – mais j'adorais flâner dans les rues de la ville, à tenir les sacs de courses plein de victuailles.

La récompense ultime étant les tartelettes au maton que mon père achetait en quantité astronomique. Ce dessert reste encore à l'heure actuelle mon préféré au monde. Une douceur sucrée qu'aucune pâtisserie ne peut égaler.

Revenir ici avec ma soeur a un goût un peu particulier. Nous n'avons plus fait ce genre d'escapades depuis si longtemps. Entre son boulot, sa grossesse et mes problèmes, il est toujours compliqué de se voir.

En seul à seul sans ma mère s'entend.

Certes, nous sommes actuellement avec Mohammed mais je l'apprécie. Il est plutôt drôle, sympathique et Aurore est heureuse avec lui. Suffisamment que pour s'être mariée et fonder une famille avec.

Je ne peux pas espérer mieux pour elle. Même si notre relation a toujours flotté dans des eaux troubles, entre attachement et incompréhension, elle reste ma grande soeur.

Puis, me faire inviter pour le dîner dans un endroit chic, c'est une situation plus qu'agréable. Je pourrais être plus mal loti.

Le château de Namur se situe en-dehors du centre-ville. Un hôtel quatre étoiles qui organise chaque dimanche midi un brunch avec un buffet à volonté. Je ne suis pas spécialement un grand mangeur, mais là, tout ou presque m'a fait envie.

Ça et le bon coup de fourchette de mon beau-frère qui m'a fait me resservir en importantes quantités. Sauf que je sais que je vais le regretter après.

Vu la météo plus que clémente et sans le moindre nuage, nous avons décidé de manger dehors. Bien que n'étant pas un fervent adepte du soleil et de la chaleur, je dois admettre que les températures agréables et la lumière me font du bien.

Je sais qu'il est idiot de penser ça, mais la nature a l'air de s'être alignée sur mon humeur. Les moments passés avec Logan se rejouent dans ma tête et me donnent envie de sourire de façon idiote.

Même les discussions boulots d'Aurore et Mohammed, qui m'ennuient à un moment, trouvent un intérêt nouveau. Je n'évolue plus dans un monde filtré derrière des lunettes aux verres grisés.

Surtout, ce poids quasi permanent sur mon plexus est bien plus léger. Ma tête est vide de toute angoisse. Certes, il y a eu un sursaut ce matin avec Logan, encore quand il est parti, mais là, tout va bien.

J'ai envie de dire que je suis heureux. Le hurler même. Il fait beau. Je dîne avec deux personnes géniales dans un cadre enchanteur.

Et il y a un mec qui a réussi à percer mon armure.

Ce qu'il reste de toiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant