La vida es mejor contigo

•Chapitre 47•

Je pose mon téléphone et cours jusqu'aux toilettes pour y vomir. Au bout de plusieurs dizaines de secondes, je me relève et rince ma bouche afin de tenter de faire partir cet horrible goût qu'est celui du vomi. Je retourne ensuite dans le lit en soupirant. Je dois avoir une gastro ou un truc du genre, et ça ne m'arrange vraiment pas. Je veux être en parfaite santé quand je rejoindrais Matteo pour qu'il n'ait pas à se soucier de moi. Et en même temps, je ne peux pas ne pas venir car je m'en voudrais terriblement de rater son premier concert, même si ce n'en n'est pas vraiment un. Disons plutôt que je m'en voudrais de rater sa première entrée sur la scène. Je souffle encore une fois et me tourne sur le côté pour passer ma main sur le matelas, là où Matteo était censé être. Il me manque déjà.

***

- Mademoiselle Luna ? Me réveillait une voix féminine.

J'ouvre péniblement les yeux et aveuglée par la lumière, je les plisse.

- Hum..

- Il est quatorze heure trente, et hier vous m'aviez dit que vous aviez un entraînement à quinze et quart..

J'écarquille les yeux. Merde, il est super tard.

- Voulez-vous manger un petit déjeuner ou un déjeuner ?

- Hum..je n'ai pas très faim..je crois avoir fait une indigestion hier, j'ai été malade cette nuit..donc je vais grignoter quelques petites choses, mais est-ce que vous pouvez dire à Marine de faire léger pour le dîner s'il vous plaît ?

- Évidemment mademoiselle. Vous avez besoin d'autre chose ?

- Non, merci, ça ira.

Je souris en guise de remerciement.

- Au fait, votre petit-ami a appelé sur le téléphone fixe et a laissé un message. M'informe-t-elle avant de se retirer.

- Merci Amanda. Fis-je alors qu'elle sortait de ma chambre.

J'allume la lumière et saisi mon téléphone en me levant. Je vois que j'ai raté douze appels de mon petit-copain, qu'il m'a laissé quatre messages sur ma messagerie, et qu'il m'a envoyé une quinzaine de messages. Il a dû s'inquiéter, ça ne me ressemble pas du tout de ne pas répondre pendant autant de temps. Puisque les appels datent d'il y a seulement dix minutes, je compose son numéro afin de le joindre et de le rassurer. Au bout de deux sonneries, il décroche.

- Luna ! Mon dieu, je me suis fais un sang d'encre !

- Désolée mon amour, je viens tout juste de me réveiller...Fis-je de ma petite voix endormie.

- Comment ça ? Il est deux heures et demie à Buenos Aires !

- Oui..tu sais j'ai pas très bien dormi cette nuit...alors..

- Ça va mon cœur ? S'inquiète-t-il.

J'entendais à sa voix qu'il était entrain de se faire je ne sais combien de films et qu'il était tout à fait capable de rentrer illico.

- Oui mon amour, je vais bien, ne t'en fais pas. C'est juste que tu me manques déjà...

- Toi aussi tu me manques bébé...

- D'ailleurs, tu es déjà levé toi ?

- Oui, depuis sept heure du mat' ! Je n'arrivais plus à dormir.

- Il est qu'elle heure là-bas ?

- Neuf heure et demie.

- Et ça va ? Tu es content mon amour ?