•Chapitre 56•

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Le vent soufflait fougueusement dans mes cheveux, les emmêlant et les faisant voler. Le soleil était voilé de gros nuages gris ; il n'allait pas tarder à pleuvoir. Quant à moi, mes larmes coulaient sur mes joues, et mon cœur me lançait. Je marchais difficilement jusqu'à chez moi, après être partie de chez Nina. Notre discussion s'était mal finie. Elle a même tourné à la dispute, et j'avais fini par partir avant que ça ne dégénère. Entre la grossesse, l'état d'Ambre, l'absence de Matteo et maintenant ma dispute avec Nina, j'étais juste à bout. Je n'avais qu'une envie : me blottir dans les bras de mon copain et ne plus jamais en sortir. Malheureusement, il n'est pas là.

Au bout de quelques minutes, j'arrive à la résidence, quitte mes chaussures et ma veste avant de m'avachir sur le canapé. Je passe ma main sur mon visage pour tenter de me calmer mais cela n'a aucun effet.

J'attrape mon téléphone et le déverrouille pour tenter d'appeler mon petit ami. Je sais qu'il n'y a que lui qui pourra faire cesser mes larmes et puis nous avions prévu de s'appeler avant son concert.

Les sonneries retentissent vainement ; je tombe sur son répondeur.

Je réessaye plusieurs fois sans résultat. Je repose mon cellulaire, réussis à calmer mes larmes et ferme les yeux et finis par m'endormir.

Point de vue de Matteo

L'avion vient de se poser sur le tarmac de l'aéroport. J'attrape ma valise cabine et patiente quelques instants avant de pouvoir sortir de l'appareil. Les deux derniers concerts du festival avaient été annulés à cause du temps cyclonique, et j'en avais profité pour vite échanger mon billet d'avion afin de retrouver plus rapidement ma belle mexicaine.

Je rejoins le grand hall et appelle un taxi. Quelques minutes plus tard, je sors du grand bâtiment et pénètre dans l'habitacle qui venait d'arriver.

* * *

Je tourne la clef dans la serrure, abaisse la poignée de la porte avant d'entrer dans la grande demeure plongée dans le silence. La lumière du salon est allumée et je m'approche du canapé où je découvre ma copine endormie, des traces de larmes sèches encrées sur ses joues. Elle me paraissait épuisée. Je m'approche doucement de son visage et replace délicatement une mèche derrière son oreille. Je prends un plaid et l'en recouvre. Je dépose un baiser sur son front. Lorsque je me décolle, je la vois plisser des yeux et pousser un petit gémissement : elle se réveille. Elle ouvre ses beaux yeux et je lui souris tendrement. Elle mets quelques instants à réaliser puis elle sourit largement et me tend ses bras pour m'enlacer. Je lui rends son étreinte en lui déposant quelques baisers dans son coup. On reste plusieurs minutes comme ça, savourant la présence de l'autre.

- Qu'est-ce que tu fais là ? Me demande ma copine en souriant lorsque l'on se détache.

- Les deux derniers concerts ont été annulés alors... Me voilà !

Elle sourit de nouveau avant de m'attirer vers elle et de m'embrasser. Ses jolies et délicieuses lèvres m'avaient manquées.

* * *

Nous sommes à présent allongés sur le canapé dans les bras l'un de l'autre et je voyais qu'elle était perdue dans ses pensées. Je me demande bien ce qui a pu se passer.

- Qu'est ce qui s'est passé mon ange ? Libérais-je son visage de ses mèches dorées.

Elle soupire.

- Ben..On s'est disputées avec Nina...Me dévoilait-elle.

- Comment ça ?

- Elle me reproche de lui avoir cacher plein de trucs et l'avoir mise à l'écart, et le pire c'est qu'elle a raison...Je suis la pire des meilleures amies..En plus, Ambre est à l'hôpital et la grossesse me fatigue...mais maintenant tu es là alors ça va mieux...Se blottissait-elle plus étroitement contre moi.

La vida es mejor contigoWhere stories live. Discover now