•Chapitre 27•

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Pdv Luna

J'arrive enfin à la résidence, les cheveux et les vêtements trempés. Quand j'ouvre la porte, je devine que Matteo est rentré car la lumière de la chambre semble allumée. De là où je suis je ne vois pas très bien mais je pense qu'il est effectivement dans la chambre et je décide de le prévenir de mon arrivée. Je crie dans le hall de façon à ce qu'il m'entende de là où il est.

- Mon amour ! Je suis rentrée !

Pas de réponse. C'est vraiment étrange, d'habitude il me répond. Je décide de monter dans la chambre pour m'assurer qu'il était bien là. Une fois en haut, je me dirige vers la porte de notre chambre et l'ouvre. Matteo est bien là, assis sur le lit, les yeux rougis. Je m'inquiète encore plus. Je me dirige vers lui mais son regard me glace le sang. Je suis totalement perdue. J'essaye de l'embrasser mais il tourne la tête. Mon coeur se serre, j'ai peur de ce qu'il va suivre.

- Mon amour, qu'est ce qu'il t'arrive ? Demandé-je la voix tremblante.

Matteo : Ne m'appelle plus comme ça.

- Hein ? Mais pourquoi ? Matteo, explique moi je ne comprends rien... Qu'est ce qu'il se passe ?

Matteo : Il se passe que tu me trompe.

Il a lâché ces mots d'une traite comme s'ils le brûlaient. Quant à moi, ses mots me laissent abasourdie. Mais d'où sort-il cela ?

- Hein ? Mais bien sûr que non, je..

Il ne me laisse pas finir ma phrase et me colle son téléphone sous le nez. Un numéro qui m'est inconnu lui a envoyé trois photos. La première, c'est quand les lèvres de Max ont frôlées les miennes sans le faire exprès, la deuxième, quand je ris nerveusement, et la troisième, quand on se fait un câlin d'adieu. Ces photos ont totalement étaient sorties de leur contexte, et c'est facile de croire que je le trompe.

- Je ne te trompe pas.

Voilà les seuls mots qui ont bien voulus sortir de ma bouche. Ma gorge est serrée et mes larmes aux bords de mes yeux. Matteo se met à rire, pas un de ces rires mélodieux et emplis de joies, non un rire forcé et moqueur.

Matteo : Tu te moques de moi ? Luna, ces trois photos prouvent que tu me trompes.

- Je

Matteo : Non, tais-toi. Je ne t'ai pas montré ces photos pour que tu me sortes une excuse qui ne tient pas la route, je te les ai montrées pour que tu comprennes la raison de notre rupture.

Mon coeur s'arrête. Il vient clairement de me larguer. Je fonds en larmes, j'aimerais tellement me réveiller de ce cauchemar. Habituellement, Matteo m'aurait prit dans ses bras et m'aurait carressé le dos en me chuchotant des mots doux. Mais là, rien, il me regarde avec dégoût tandis que je peine à articuler une phrase.

- Matteo... Tu sais très bien que je ne pourrais jamais te faire ça....

Matteo : C'est ce que je croyais aussi.

Ces mots m'achèvent. J'ai perdu sa confiance, et sûrement son amour. J'ai perdu ma raison de vivre. Il ne me croyait pas, c'était fini.

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