•Chapitre 48•

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— Ça va mieux depuis hier ? Me demandait ma cousine.

Oui, t'inquiète, j'ai été un petit peu malade cette nuit mais je vais très bien.

Elle me regarde intensément.

— Euh..qu'est ce qu'il y a ?

— Luna..ce n'est peut-être pas qu'une simple indigestion..

— Ça serait quoi alors ? Fronçais-je les sourcils.

— Ben peut-être que tu-

La sonnerie de mon téléphone l'interrompis. C'était mon alarme qui m'indiquait que je devais rentrer afin de préparer mes affaires pour demain.

— Désolée, je dois rentrer pour faire mon sac..On s'appelle ? Fis-je en m'éloignant.

Elle hoche simplement la tête et je me tourne pour sortir du Roller.

***

Je soupire en me jetant sur mon lit. J'ai fini ! On toque à la porte.

— Entrez !

La porte s'ouvre sur Amanda.

— Bonsoir mademoiselle, je voulais vous prévenir que le dîner est prêt.

— Très bien, merci Amanda. Souriais-je.

— Si vous permettez. Fit-elle en sortant de ma chambre.

J'attrape mon téléphone lorsque je reçois un message : numéro inconnu. Tiens. Bizarre. « Tu n'as même plus mon numéro ? 😭 » Je ne réponds rien, c'est vraiment bizarre. La personne a dû se tromper de numéro. Je repose mon téléphone et descends à la salle à manger.

***

Lendemain

Matteo

Voilà. Plus que deux petites heures avant mon entrée sur scène. Je stress comme pas possible, mais je ne veux surtout pas déranger Luna qui doit sûrement être entrain de dormir ou de regarder une série. Je soupire et prends mon visage entre mes mains pour tenter de faire disparaître la boule qui s'était formée dans mon estomac. Mes mains sont moites, et j'attrape laborieusement ma tasse de café pour la porter à mes lèvres, dans l'espoir de donner un brin de courage. Je suis déjà sur les lieux du festival qui débutera dans une heure et demie. Je jette un énième coup d'oeil au dépliant sur lequel figure mon créneau où je vais chanter, afin d'être totalement sûr de ne pas me tromper d'horaires. Je pose la tasse encore brûlante et fixe le miroir de la loge que je partage avec deux autres chanteurs présents pour la même raison que moi. Je ne sais pas si je dois être rassuré ou pétrifié à l'idée que j'ai déjà des fans, notamment grâce au concours de Vidia, mais aussi aux vidéos réalisées avec l'aide de ma chère livreuse et à ma représentation à la Roller Jam du dia de los muertos que Dina avait filmée et qui atteint le million de vues. Mes fans peuvent être déçus par ma prestation d'aujourd'hui, et dans ce cas, c'est vraiment mal parti pour ma carrière, mais ils peuvent aussi aimer, et dans ce cas, j'aurais au moins leur soutien. Je secoue la tête pour essayer de chasser ces pensées prises-de-tête. Un organisateur me demande de rejoindre la scène pour peaufiner les derniers détails, et j'exécuta son ordre.

— Eh Matteo Balsano ! S'exclame une voix féminine derrière moi.

Je roule des yeux et me retourne à contre-coeur pour découvre sans surprise Camila qui me faisait les yeux doux à en vomir.

— Qu'est ce qu'il y a ? Lâchais-je, clairement fatigué par sa présence.

Vous vous demandez peut-être pourquoi je paraît aussi méchant avec elle, c'est juste que depuis que je suis arrivé, elle me colle comme de la glue, et ça ne me plaît pas du tout, d'autant plus que je ne veux pas que cela créé des problèmes dans mon couple.

— Tu ne m'as pas dit que tu avais une copine ? Elle est où ?

Je soupire. Je crois qu'elle avait bien compris que Luna me manquait et elle en profitait pour essayer de me faire dire que Luna n'est pas digne d'être ma copine et qu'elle serait largement mieux etc...Sauf que ce petit jeu ne marche pas sur moi, puisque je sais à quel point quelques filles peuvent être perverses, comme la Ambre d'avant ou Émilia d'il y a quelques mois.

— Et toi ? Tu ne veux pas me lâcher ? Aboiyais-je.

— Je pourrais la remplacer..Poursuit-elle.

Je réprime un haut-le-cœur.

— Personne ne peut la remplacer, est-ce que c'est compris ? Fis-je, irrité et écoeuré par sa proposition.

Ma réaction n'était pas démesurée. Je lui avais dit plusieurs fois qu'elle ne m'intéressait pas et je voulais lui faire comprendre qu'il n'y a que Luna à mes yeux.

— Mais quelle copine indigne ! Elle ne vient même pas à la première représentation de son copain ! En fait, c'est une salope non ?

Oula, insulter ma copine, très mauvais choix. Je lui lance un regard meurtrier avant de lui répondre le plus calmement possible.

— Je crois que tu as confondu avec ta personne. Je ne frappe pas les femmes, mais sinon je n'aurais pas hésité une seule seconde à te coller mon poing dans ta face entièrement refaite. En revanche, je ne manquerais pas de te faire remarquer que tu n'es qu'une pauvre fille repoussante et...je vais m'arrêter là je crois.

Je fis volte-face, excédé. On ne parle pas de ma Luna ainsi.

Luna

Ma main emprisonnant la poignée de ma valise je marchais à vive allure vers le taxi que j'avais appelé quelques minutes auparavant. Le chauffeur m'accueillit poliment et saisi ma valise pour la mettre dans le coffre. Je m'installe à l'arrière et le monsieur prit place au côté conducteur, puis démarra pour près d'une demi-heure de route. Il était très aimable. Nous discutons gaiment durant début du trajet, alors que je me débrouillais tant bien que mal avec mon anglais. Puis je pose ma tête contre la fenêtre pour contempler la magnifique Cité des Anges où le ciel commençait à changer de couleur. En ce milieu de mai, ici, c'était le printemps, et les températures étaient bien plus douces qu'à Buenos Aires, où l'automne régnait rudement. Je souris telle une enfant en admirant cette nouvelle ville pour moi que je découvrais. J'avais hâte de serrer Matteo dans mes bras et encore plus de le voir s'amuser sur scène. Par chance, je n'avais plus du tout été malade, ce qui confirmait ma théorie : j'avais simplement été victime d'une indigestion. Cela me rassurait.

***

Matteo

Mon cœur battait la chamade tandis que je faisais les cents pas. J'avais sympathisé avec les garçons -tout autant stressés que moi- qui partageaient ma loge et nous nous étions mutuellement souhaité bon courage. Il étaient partis rejoindre leurs places car ils passeront vers la fin du festival, ce qui leur faisait long. Qu'est ce que j'aimerai qu'elle soit là..Je m'étais enfermé dans la loge afin d'être tranquille lorsque mon téléphone se mit à sonner. Quelqu'un m'appelait en FaceTime. Je fus soulagé de découvrir le surnom de ma copine inscrit sur l'écran. Je fus tout de même surpris car il devait être tard à Buenos Aires, mais je sais que quand elle me dit quelques choses, elle le fait. Je décroche avec empressement.

— Coucou mon amour ! Me sourit-elle.

Mon sourire se dessina directement.

— Coucou ma princesse...

— Ça va ?

— Mmh..en fait, je suis mort de trouille..

— Ça va bien se passer !

— Mmh.. j'aimerais bien un câlin..fis-je avec une tête de bébé. Mais c'est impossible..finissais-je en soupirant.

— Si, si tu te décides à ouvrir cette porte ! Lance-t-elle.

Puis elle raccrocha tout de suite. Je fronce les sourcils. De quoi parlait-elle ? Je fis ce qu'elle mes dit et je la vis, là me souriant grandement. Je n'en croyais pas mes yeux. Je me jette dans ses bras, le sourire jusqu'aux oreilles.

— Tu croyais vraiment que j'allais te laisser seul la première fois que tu montes sur une vraie scène ?


















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La vida es mejor contigoWhere stories live. Discover now