•Chapitre 29•

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La voiture pille et se range sur le côté. J'accours aux côté de Luna, affolé. Je m'accroupis et lui prends la main alors que quelques larmes coulaient déjà le long de mes joues. Je ferme les yeux. C'est de ma faute putain ! Je regrette tellement. Si je l'avais laissée m'expliquer ce qu'il c'était passé, si seulement....

- Luna...

Ma voix tremblante ne me permet pas d'en dire plus. J'ai l'impression de me trouver dans un mauvais film d'amour où les deux personnes n'arrivent pas à être heureux ensemble. Luna n'a pas pu me dire la vérité mais au fond de moi, je sais qu'elle n'a rien fait. Comment puis-je douter de sa fidélité ? Comment ?

Pompier : Laissez-nous passer monsieur.

Les pompiers que le conducteur de l'automobile avait appelés venaient d'arriver. Je lâche doucement la main de Luna et la regarde se faire embarquée dans le camion jaune et rouge.

- Je peux vous accompagner ?

Pompier : Non, désolé.

Il se précipite ensuite dans le camion. Le camion démarre en direction de l'hôpital et le bruit de la sirène s'atténue peu à peu que le camion s'éloignait. Pour me qualifier, « anéanti » serait un doux euphémisme. Mon cœur est tellement déchiré que je doute un instant qu'il batte encore. À pas lourds, je me dirige vers la résidence afin de pouvoir aller à l'hôpital en voiture. « Et tu sais quoi, rien ne pourra nous séparer » lui avais-je promis. Tu parles, tu fais tellement de la merde Matteo, tu ne sais pas prendre soin de la femme que t'aime.

Enfin à la résidence, le vide m'envahit. La chaleur de la résidence me donne froid, et la lumière des lustres me sembleobscurcir l'habitation. La lumière brille mais n'éclaire pas. Malgré la pluie, les températures sont douces, pourtant, j'ai le sentiment de me trouver au pôle Nord. L'absence de Luna affecte l'ambiance, j'ai l'impression de n'être jamais entré dans cette résidence, pourtant, aucun objet n'a bougé. Je suis perdu. Je récupère en vitesse mes clés de voitures posées sur la petite table de l'entrée et ressors rapidement de la demeure devenue hostile. Je déverrouille ma voiture garée dans l'allée, et en moins de deux, je suis côté conducteur, prêt à démarrer.

Conduire ne m'a jamais parût aussi fastidieux. Il pleuvait et les voitures étaient donc contraintes de ralentir. J'avais juste une envie : doubler toutes ces voitures pour me retrouver au près de Luna.

Je vois enfin l'hôpital. Je me gare et pénètre dans le grand hall de l'établissement. Je me dirige vers l'accueil pour demander des nouvelles de Luna. On m'informe qu'elle est dans le coma. Dans le coma. Cette information met énormément de temps à monter à mon cerveau. Mais, quelques secondes après, je réalise. Luna. Est. Dans. Le. Coma. Par. Ma. Faute. Je fonds en larmes pour la deuxième fois de le journée. Je vais me réveiller de ce putain de cauchemar et je serai aux côtés de Luna. Je demande à aller la voir et la femme, compatissante, me communique son numéro de chambre. Je cours vers sa chambre, les larmes coulant encore le long de mes joues. Arrivé devant la porte, je m'arrête net. J'appuie sur la poignée et entre dans la pièce. J'y découvre Luna, allongée sur un lit blanc. Cette image me déchire le coeur. Elle est bien dans le coma et par ma faute. Je m'avance d'un pas rapide vers elle et enveloppe sa main gauche des deux miennes. Je l'embrasse sur le front.

- Pardonne-moi, je t'en supplie...

Un médecin entre dans la salle.

Médecin : Bonjour Monsieur.

- Bonjour... Dis-je d'une petite voix.

Médecin : Mademoiselle Luna Valente est actuellement dans le coma mais devrait se réveiller d'ici deux jours, et son état est stable.

La vida es mejor contigoWhere stories live. Discover now