•Chapitre 49•

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— Je n'arrive toujours pas à y croire..

— Mais je suis là mon amour !

Elle était assise sur le canapé de la loge et j'avais posé ma tête sur ses cuisses, m'allongeant confortablement, alors qu'elle me caressait tendrement les cheveux. J'essayais d'évacuer mon stress qui grandissait petit à petit en moi. J'avais vraiment besoin d'elle aujourd'hui et elle savait parfaitement bien me réconforter. J'attrape une de ses mains pour venir l'embrasser tendrement et je me relève.

Elle me souriait avec amour, j'avais l'impression d'être une merveille. Nous restons là, quelques secondes, à nous contempler.

— Bonsoir monsieur, quelqu'un vous demande. Nous interrompt une dame en entrant dans la loge.

— Qui est-ce ?

— Une femme..je crois qu'elle s'appelle Camila..oui, c'est ça.

— Qu'est ce qu'elle veut ? Demandais-je fatigué par cette femme.

— Je ne sais pas..

— C'est qui elle ? Fit ma copine la mâchoire serrée.

Ouuh je ne suis pas le seul à être jaloux.

— Personne. C'est juste une fille qui me drague depuis tout à l'heure.

Elle lève les sourcils.

— Je vais la voir. Déclare-t-elle.

Elle se lève, déterminée, et sort de la loge, suivie de la dame. Je me mets juste derrière la porte et pouffe de rire. Camila allait se faire passer un savon.

— Ah, te voilà mon Matteito. S'exclame Camila n'ayant apparemment pas encore vu que c'était ma copine qui venait de sortir et non moi-même.

— Ce n'est pas « ton Matteito ». Réplique ma copine.

— T'es qui toi ? Fit Camila d'un ton insolent.

— Sa copine. Donc tu dégages et tu le laisses.

— Ah, tu es celle qu'il a trompé alors..

Non mais quelle conn*sse ! Je m'apprête à sortir de ma cachette lorsque Luna reprend la parole.

— Tu fais vraiment pitié. Je ne te crois pas, face de courge. J'ai confiance en Matteo alors arrête d'essayer de nous séparer alors qu'en plus tu le connais depuis quelques petites heures parce que Matteo est MON petit-copain. C'est clair ? Lance froidement ma petite-amie.

Elle ouvre la porte, pénètre dans la loge et la claque brusquement. Oula, elle est vraiment énervée. Elle me prend dans ses bras et commence à pleurer. Je ne comprends pas trop, d'habitude elle ne réagit pas comme ça.

— Hey, pourquoi tu pleures mon amour..c'est toi que j'aime, je te promets que je ne t'ai pas trompé..

— Je sais..elle m'a juste énervée..Répond-elle en se dégageant.

Elle essuie ses larmes du revers de la main. C'est vraiment bizarre.

* * *

— Allez mon amour, tu vas y arriver ! M'encourageait une dernière fois ma copine.

— Oui..tu as raison..

— Tu vas être parfait mi chico fresa ! Me caressait-elle la joue.

Je lui sourit, juste avant d'entrer sur scène. J'ai la meilleure petite amie du monde. La musique commence. Je n'ai pas besoin de saluer le public car ce n'est pas mon concert et j'avoue que ça m'arrange. Je commence à chanter "Alla voy". Je me transporte tout de suite dans un autre monde. Vers le milieu de la chanson, je jette un oeil vers les coulisses pour essayer de croiser le regard de Luna, mais elle n'est pas là. Je ne comprends pas mais continue de chanter comme si de rien était, même si j'étais un peu perturbé. À la fin de la chanson, la foule applaudit très fort et j'ose espérer que ce n'est pas par politesse mais parce qu'ils ont aimé mon interprétation.
Je me dirige vers les coulisses après avoir salué le public et je vois Luna arriver en courant. Elle me prend directement dans ses bras.

- Félicitations mon amour.. Tu as été parfait !

- Merci bébé ! Fis-je avant de l'embrasser tendrement.

* * *

Nous voilà dans le taxi pour rentrer à l'hôtel.

— Au fait amor, tu étais où pendant que je chantais ?

— Oh.. Euh.. Je..suis..allée euh..boire ! Oui, voilà c'est ça.

Le problème, c'est qu'elle ne sait pas mentir. En plus, son excuse est vraiment peu crédible. Elle n'aurait jamais fait ça en plein milieu de la chanson.

— Tu sais que tu mens très mal ? Fis-je, amusé.

— C'est la vérité Matteo. Répond-elle très sérieusement.

— Ben je ne te crois pas. Luna, je te connais par coeur !

Je n'étais plus du tout amusé par la situation. Je ne comprenais pas pourquoi elle me mentait.
Elle ne répond rien, et la fin du trajet se fait en silence. J'étais vexé qu'elle me mente comme ça, et je refusais de m'imaginer les pires scénarios. Super retrouvailles...

Nous étions à présent sur nos téléphones, allongés sur le lit. Non, nous nous sommes pas reparlés depuis la petite dispute dans le taxi. C'est vraiment dommage mais cette histoire de mensonge me chiffonnait et même si je lui disais de passer à autre chose, je continuerai d'y penser. Soudain, elle se lève du lit et court aux toilettes de la salle de bain. Je l'entends vomir et, inquiet, je la rejoins pour lui tenir les cheveux et lui carresser le dos.
Au bout de quelques minutes, elle se relève et se rince la bouche, avant de regagner le lit. Je la suis en silence, jusqu'à que je décide de le rompre en m'asseyant à côté d'elle.

— Ça va ?

— Oui..oui..

— Luna, je vois bien que quelque chose ne vas pas.

— Ben..en fait..ce n'est pas la première fois que ça m'arrive ces derniers temps..Avant que tu ne partes j'étais déjà pas très bien.. Et après j'ai vomi la nuit..et..c'est pour ça que je suis partie pendant le concert..j'ai eu envie de vomir et..voilà..

— Mais pourquoi tu ne m'as pas dit que tu étais malade ? Je serai resté avec toi bébé..

— Justement parce que je ne veux pas que tu le fasses. Je ne voulais pas être un frein pour ta carrière.

— Tu ne seras jamais un frein mon amour..tu es juste ma priorité..je t'ai déjà perdue une fois à cause de ça et c'était bien assez..Dis-je d'une voix douce en lui caressant la joue.

— Tu ne me perdras pas d'accord ? Pose-t-elle sa main sur ma joue.

Pour réponse, je lui embrasse sa main. Je la prends ensuite dans mes bras et nous nous allongeons tous les deux dans le lit. Je sentais qu'elle était préoccupée et que ce n'était pas juste à cause du virus qu'elle avait sûrement attrapé.

— Qu'est ce qu'il y a ? Je sens bien qu'il y a autre chose.

Elle soupire.

— C'est juste que..j'en ai parlé à Ambre avant de partir..elle avait une idée de ce que ça pouvait être mais elle n'a pas eu le temps de me le dire..Mais je pense savoir ce que c'est..à vrai dire, je refoulais inconsciemment cette idée mais, je ne sais pas..j'ai réfléchi dans l'avion puisque je n'avais pas grand-chose à faire et j'ai compris..en fait, c'est évident.

- Qu'est ce que c'est alors ? Fis-je, impatient.

J'espérais de tout cœur que ce n'était pas grave.

— Je suis peut-être enceinte Matteo.

La vida es mejor contigoWhere stories live. Discover now